Eugène Réthault, professeur, ex-inspecteur à la Jeunesse et aux Sports, s'est trouvé père d’une enfant mongolienne. Mais contrairement aux réactions ordinaires de parents affligés d’une telle détresse, il ne s’est pas résigné. Il a pensé, avec sa femme, qu’un être vivant, du fait seul qu’il est en vie, est toujours perfectible.
Travaillant dans un Centre de récupération d’enfants aveugles et amblyopes, à Lisbonne, nous sommes en train de mettre en pratique les Techniques Freinet.
L’une de nous a été à Vence, aux Journées internationales et au Stage de Saint-Larry.
Nous travaillons avec :
Une classe pour les première et 3e classes de l’instruction primaire, avec 8 élèves aveugles ;
Je viens de terminer « Les murs de l'asile» de R. Gentis. On en ressort en sueur, comme d'une de ces aventures où on a l'impression d'avoir frôlé quelque chose de capital, d'universel, où on a vraiment eu peur. C'est peut-être parce que c'est dit simplement, que ces phrases vous assaillent à jet continu, fulgurantes comme des traits de pureté brûlante, carroussellancinant qui s'écrase souvent sur le blindage grisaillé de votre conscience et bonne morale.
L’inscription de droit, des enfants handicapés dans les écoles, voilà bien un « scoop » de rentrée susceptible de jeter le trouble… Avancée historique, ou simple déni des réalités ? Chez les parents et les acteurs sociaux, cela ne manquera pas de raviver enthousiasme et désarroi. Car derrière l’annonce, tellement d’oublis !
Luc BRULIARD est professeur des écoles spécialisé, en charge d’une CLIS depuis dix ans. Il est par ailleurs chargé de cours à l’université, docteur en sciences de l’éducation et co-auteur de l’ouvrage Le mouvement Freinet : des origines aux années quatre-vingt, chez L’Harmattan.
Son dernier ouvrage, Handicap mental et intégration scolaire, est paru en janvier 2004 chez L’Harmattan
Le dossier,paru dans le Nouvel Educateur de septembre 2002, a tenté de montrer dans quelles conditions, pour des enseignants et des professionnels, un enfant porteur de handicap pouvait être accueilli de façon bénéfique dans une classe ordinaire. Le point de vue des parents de l’enfant semble aussi important à prendre en considération. Certains disent qu’il s’agit d’un parcours du combattant, d’autres qu’ils se sentent bien seuls face à un certain nombre de démarches administratives nécessaires pour que leur enfant soit scolarisé en
milieu ordinaire. La création des groupes départementaux « Handiscol » devait permettre des relations plus faciles avec les familles. Il semble bien qu’actuellement ce ne soit pas encore le cas.
Il ne s'agit pas ici de correspondance inter-scolaire comme on l'entend habituellement en Pédagogie Freinet, c'est-à-dire: échanges de travaux scolaires et correspondance individuelle entre élèves de deux classes de régions plus ou moins éloignées, mais de rencontres amicales, de discussions et exposés des préoccupations communes, de sorties et activités péri-scolaires.