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 la maternelle

 

Cet atelier était composé d’enseignants expérimentés et de jeunes collègues, désireux d’en savoir davantage sur le fonctionnement d’une classe Freinet en maternelle. Les collègues plus initiés ont bien insisté sur le fait qu’il n’y a pas de fonctionnement ou de classe modèle. Chacun fait en fonction de sa classe, en respectant les valeurs partagées par tous.  

L’atelier a commencé par une première interrogation d’une collègue : « Que faites-vous dans vos classes ? À  quoi correspond une « journée type » ? »

Plusieurs principes importants ont été mis en valeur lors de l’atelier :

- la classe est pensée comme un espace de vie.

- il est important de se demander à quoi sert la mise en place d’un outil en classe : un outil correspond à un besoin, en fonction d’une classe donnée. À ce titre, chaque classe a des besoins différents. Il ne faut donc rien précipiter et bien écouter ses élèves pour savoir s’ils sont prêts pour telle ou telle chose.

- rien n’est figé ; la classe et ses outils évoluent en fonction des besoins.

Plusieurs moments de la vie de la classe ont été évoqués :

L’accueil

L’entretien

Les « rituels ».

Les ateliers

Des plages horaires de travail « définis ».

1. L’accueil :

Pour Léonard, l’accueil peut-être considéré comme un moment de SAS.

Il s’agit, pour les collègues présents dans l’atelier, d’un accueil libre. Esther explique que rien n’est installé sur les tables : les enfants se servent et vont chercher le matériel selon leurs envies. Emilie rajoute que la seule règle est que l’enfant range le jeu terminé avant d’en prendre un autre.

Un questionnement a eu lieu sur la place de l’enseignement durant ce temps.

L’enseignant est avec les élèves, il circule, communique avec eux.

2. L’entretien :

Il s’agit d’un espace de parole respecté, libre, entre enfants.

Il peut se situer à différent moment de la journée, selon les pratiques de classe.

Esther le pratique le matin. Les enfants s’inscrivent à l’avance le jour même.

Les collègues expliquent que rien n’est figé.

3. Les « rituels ».

Ils peuvent prendre des formes variées mais il existe certains invariants dans la pratique des collègues présents : compter les présents/absents, écrire la date, faire le point sur les projets en cours, voir s’il y a des propositions d’ateliers…

4. Les ateliers.

Dans certaines classes, ils sont affichés au tableau et les élèves s’inscrivent.

En général, il s’agit d’ateliers proposés par l’enseignant mais un élève peut apporter du matériel et proposer quelque chose.

5. Des plages horaires de travail « définis ».

Dans la classe d’Esther, deux plages horaires dans la semaine sont prévues pour réunir les enfants sur un même thème : le graphisme / les mathématiques.

Esther souligne l’importance d’expliquer ces deux termes avec les élèves, pour savoir ce qu’ils mettent derrière ces mots.

Durant ces deux périodes de temps, les enfants peuvent utiliser différents outils pour travailler le graphisme/les mathématiques.  Une des pratiques pouvant être utilisée en mathématiques est les créations mathématiques. 

Les membres du groupe se sont aussi interrogés sur l’utilisation du plan de travail.

Esther en utilise un qui dure une semaine. Sur son plan de travail, une partie est obligatoire, le reste est facultatif.  Jackie, pendant longtemps, a utilisé un plan de travail collectif qui fonctionnait sur la quinzaine. La classe de Léonard n’éprouve pas le besoin, actuellement, d’utiliser un plan de travail. Il souligne que le plan de travail pourrait n’être proposé qu’à certains enfants.

Un point sur la méthode naturelle de lecture en maternelle a été fait.

Jackie explique qu’elle fonctionnait surtout à partir de la correspondance. Les élèves, par exemple, repéraient certains mots dans la lettre collective, comme la date, la formule de politesse. Pour cela, il est important de soigner la lisibilité de la lettre. De plus, elle travaillait à partir de la phrase bilan, faite tous les soirs. La phrase devait résumer la journée passée. Les élèves la verbalisaient, puis Jackie les interrogeait (quel est le premier mot dans la phrase ? le dernier ?). La phrase était ensuite recopiée et pouvait servir de point de repère lors de la recherche de mots. Par ailleurs, la lecture des prénoms de la classe était également un moyen de sensibiliser les élèves à l’écrit. Il semble donc important d’associer l’activité de lecture et d’écriture.

Selon Léonard, il est essentiel que l’enfant comprenne qu’on a besoin d’écrire. Pour cela, plusieurs écrits fonctionnels peuvent être mis en place : la correspondance, l’écriture aux parents, les recettes, les textes d’enfants destinés à être lus…


Chloé