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 démarrer en pédagogie Freinet, 2



 

Cet atelier était composé d’enseignants expérimentés et de jeunes collègues, désireux d’en savoir davantage sur le fonctionnement d’une classe Freinet. Il s’est traduit par un échange de pratiques et une écoute active suivie de conseils des collègues plus initiés.

Pour répondre à ces interrogations, un livre existe : Démarrer en pédagogie Freinet, n°50, édition ICEM.

Jackie a demandé aux collègues nouvellement dans le métier d’exposer leur pratique de classe.

La plupart d’entre nous avons évoqué des « outils » comme mode d’entrée dans la pédagogie Freinet :

Des outils liés à la gestion des émotions : l’aquarium des couleurs (il s’agit d’un petit poisson à mettre dans un aquarium, traduisant l’humeur de chaque enfant), la boîte à colère.

Des outils liés à la gestion de la classe : le bruitomètre, le code du son, la météo bilan du soir, les ateliers tournants.

Des outils pour favoriser l’expression des enfants : l’entretien, les interviews, la correspondance, le texte libre.

Des outils favorisant la coopération : le tutorat.

Des outils favorisant l’autonomie : le plan de travail.

D’autres collègues plus expérimentés ont évoqué d’autres dispositifs :

La ballade mathématique, dans l’école ou pas. Les enfants partent avec « les lunettes du mathématicien ». Ils prennent des photos de tout ce qui leur semble mathématique. Puis, une fois en classe, un classement et une mise en commun ont lieu. Cela peut être un point de départ pour la naissance d’un projet de création ou de recherche.

Pascale explique qu’à ses débuts, elle a été rassurée lorsqu’elle a pris le référenciel des programmes et qu’elle a coché tout ce qui avait été fait.

D’autres rituels ont été exposés :

- Une phrase du jour, tous les jours. Les enfants écrivent ce qu’ils veulent. On choisit ensuite la phrase d’un élève qui vient l’écrire au tableau. Les élèves ont 5minutes pour réfléchir à ce qu’ils peuvent corriger, aussi bien sur le fond que sur la forme. Puis, la phrase est recopiée.

- Texte libre, tous les jours. Une fois par semaine, un texte libre est choisi et collectivement, les élèves le « nettoient ».

- Collection grammaticale : les élèves classent les mots de la phrase du jour par nature.

La question de la correction des textes libres a été posée. Il a été proposé de réfléchir par « typologie d’erreurs » : faire corriger à l’élève les erreurs récurrentes, en faisant, par exemple, une ou des fiches du fichier sur la notion.

La correction en binôme peut également être un moyen de rendre plus ludique cet exercice.

- Les mots personnels : en fonction des erreurs effectuées en orthographe dans les textes libres, l’enseignant donne à chaque élève la liste de « ses mots personnels », à apprendre. Les élèves se dictent ensuite les mots par binôme.

 

Il est important de prendre du temps pour introduire un fichier. Par exemple, l’enseignant peut s’occuper d’un groupe de 5, 6 élèves pour expliquer comment le fichier fonctionne.

En conclusion :

è Il a été mis en valeur qu’il ne fallait pas introduire ses outils « en plus » de sa pratique habituelle de classe. Il s’agit de pratiques de classe à part entière, qui nécessitent du temps.

è Il ne faut mettre en place les outils que si les enfants en ont besoin.

è Il est important de partir de ce qu’ils savent. « Personne ne sait tout et tout le monde sait quelque chose ».

è L’outil n’est qu’un moyen. Il ne faut pas oublier les principes de la pédagogie Freinet et ne pas raisonner qu’avec « des outils ».

Chloé.