Raccourci vers le contenu principal de la page
Dans :  Français › Principes pédagogiques › méthode naturelle › 

LE TEXTE LIBRE / ATELIER DE MICHEL BRUNETTI

L’enfant écrit:

         - parce qu’il a quelque chose à dire

         - et parce qu’il sera lu.

 

Avec le texte libre on retrouve le sens de l’écrit: la communication.

 

L’enfant écrit ce qu’il veut:

- une histoire vraie, imaginaire ou un rêve.

- un poème

 

L’enfant écrit quand il veut:

- au moment « J’écris », prévu à l’emploi du temps

- dès qu’il a un moment de libre

- au moment où il peut choisir son travail (travail à la carte appelé aussi travail individualisé)

- à la maison

 

Chacun fait ce qu’il peut, à son niveau. Les débutants commencent par de la dictée à l’adulte, puis apprennent à écrire seuls progressivement en écrivant d’abord les petits mots qu’ils connaissent ou qu’ils sont en mesure de recopier tout seuls dans leurs références (affichage mural, ou cahier de références).

 

Des étapes possibles:

 

- L’enfant dessine son histoire. il vient la raconter à M qui l’écrit. E recopie tout ou partie (selon son niveau de compétences; Cf. ceintures en écriture et ceintures d’ écrivant)

- M écrit en laissant des « blancs » matérialisés par des traits à la place des mots étudiés ou connus (lecture-orthographe): l’enfant apprend à les chercher et les recopier dans ses textes de référence.

 

- E écrit seul et laisse des « blancs » pour les mots inconnus qu’il demande à M d’écrire. Il apprend à utiliser des outils: cahier de textes de référence, répertoires d’orthographe, lexiques, dictionnaires.

 

 

Le choix de texte


 


Fiche-guide pour la présidence (D’après Mireille LAFFITTE)


 


Le choix de texte commence!

 

- Président(e)? __________________

 

- Qui veut présenter un texte aujourd’hui?

                                             (Noter les prénoms)

- Qui veut être dessinateur?

Le dessinateur (ou le maître) prépare des cases au tableau.

Lui indiquer le nombre de textes qui vont être présentés et numéroter les cases.

- Je passe la parole à X.... qui vient dire lire son texte avec l’aide de M.

Faire préciser : histoire vraie?

histoire imaginaire?

un rêve?

Une fois le texte lu:

Questions?

Quel titre provisoire pourrions-nous donner à ce texte?

M inscrit ce titre provisoire dans la case du dessin.

- On passe.

Le dessinateur passe au dessin suivant

 

· Je passe la parole à Y....

...

Questions?

etc...

 

A la fin des présentations:

- Dessinateur, tu nous rappelles les histoires présentées: (L’aider si besoin.)

Texte n°1 on redit le titre et on rappelle en 2 mots l’histoire,

Texte n°2,

Texte n°3, ....

- On passe au vote

Qui vote pour le texte n°1? (compter)

Qui vote pour le texte n°2? (compter)

....... (le dessinateur note les résultats)

Vote du maître?

 

- Après les comptes:   Le texte élu est le texte n° ..., celui de X...

 

- Avant la fin du choix de texte:

- On passe. Je passe la parole au maître. (Pour l’évaluation de la présidence.)

On « note » par un signe de la main. (Cf. ça va t-y?)

+ très bien ça peut aller ne s’en est pas bien sorti

 

 

La mise au point de texte

Le texte libre élu devient objet de travail pour tous.

 

La mise au point orthographique:

Au CP, elle n’a pas lieu d’être telle que pratiquée dans les autres niveaux.

 

La mise au point syntaxique:

 

Objectifs au CP: - apprendre à s’exprimer par écrit

- apprendre à utiliser les références pour écrire les mots connus ou inconnus dont on a besoin

- s’entraîner à localiser ces références

- mémoriser ces références

 

Orale et collective, c’est une véritable mise au point coopérative du texte:

 

- critique des idées

- recherche de mots précis, de tournures qui expriment au mieux la pensée de l’auteur.

- le polissage du texte peut être plus ou moins important

- toutefois, attention à ne pas banaliser le texte, à ne pas dénaturer la pensée de l’auteur.

- le dernier mot appartient à l’auteur.

 

Le texte mis au point sera exploité dans les activités d’apprentissage en lecture et ORL.

 

Au CP, il devient un texte de référence.

 

L’exploitation du texte mis au point

 

. Lecture découverte du texte

 

Le texte élu est présenté en clauses (Ouzoulias) ou groupes de souffle qui permettront de créer de nouveaux énoncés, de nouvelles phrases par combinaison de ces clauses.

Il est redécouvert et lu de manière coopérative par les élèves de la classe.

· identification du texte grâce au prénom de l’auteur.

· identification et lecture de mots connus

· déchiffrage des mots inconnus par différentes stratégies mises en œuvre par les élèves selon leur niveau de compétences: M fait systématiquement expliciter ces stratégies et en fait vérifier la pertinence et la justesse.

Ces stratégies peuvent être:

· la combinatoire

· la reconnaissance de syllabes par analogie avec des mots déjà lus et connus

· l’appel au sens, au contexte

· la comparaison avec des indices donnés par M

· etc…

 

Une fois que le texte est déchiffré entièrement, l’enfant doit s’entraîner à le lire en en pointant chaque mot. Le mot dit correspond au mot pointé. Ainsi, l’enfant est en mesure de retrouver et d’identifier un mot quand il en a besoin même s’il ne sait pas lire.

 

Toutes les analogies effectuées et repérées sont inscrites sur des petites affiches (A3 ou A4) sous forme de listes de mots qui seront relues et enrichies au fur et à mesure des découvertes.

 

2. Jeux de reconnaissance des clauses ou des mots:

 

M montre une clause, E doit la dire lire.

M montre un mot, E doit le dire lire.

 

M lit une clause, E doit la pointer.

M lit un mot, E doit le pointer.

 

M cache un mot, E doit dire quel mot est caché.

 

E compose un nouvel énoncé en utilisant et combinant différentes clauses issues d’un même texte (plus facile), issues de textes différents (plus difficile)

 

M compose des « gammes accordéons » avec les nouveaux énoncés composés par les enfants ou par lui-même. Ces gammes seront inscrites sur une fiche et lues par les élèves comme entraînement.

 

 

 

 

. Etude d’une phrase-clé:

M choisit une phrase dans le texte de référence. Cette phrase est étudiée de manière approfondie.

Lecture de cette phrase.

Remise en ordre des mots inscrits sur des étiquettes.

Identification du temps de la phrase.

Transformation du temps de la phrase.

Repérage et observations des modifications provoquées par ces exercices de transformation.

Etc…

Exercices d’entraînement selon niveaux des élèves sur fiches de travail différencié: le but étant de mémoriser l’orthographe des mots, de développer la mémoire orthographique,…

 

4. Etude d’un ou plusieurs mots-clés issus de la phrase-clé:

 

- Un, deux ou trois mots sont choisis. Un travail spécifique est effectué sur chacun selon niveaux des élèves.

- Orthographe: apprendre à les écrire par cœur.

- Découpage en syllabes

- Codage des sons qui composent ces syllabes

- Etude d’un son issu du mot

- Analogies avec d’autres mots déjà vus dans d’autres textes

- Combinatoire

- Vocabulaire: par exemple chercher des mots de la même famille

- Recherche de définition dans le dictionnaire

 

Voici ci-après des exemples de fiches de travail. Elles sont réalisées à l’aide du logiciel Publisher. Je n’ai pas trouvé mieux dans les logiciels libres.

 

Ces fiches ne constituent en aucun cas des modèles à suivre. Parfois, elles me paraissent trop denses, notamment pour les élèves qui éprouvent des difficultés. Et ce malgré le fait qu’elles soient déclinées en 2 niveaux de difficulté. C’est un exemple de possibles mais à expérimenter et à ajuster selon le contexte de sa classe et le niveau des enfants.

 

Les 2 premiers textes sur la rentrée et la classe sont 2 textes qui ont été composés par moi-même. Ils me permettent de démarrer en attendant que les enfants aient « écrit » au moins un texte libre chacun.

Ils permettent également d’initier les enfants aux exercices avec lesquels ils vont devoir se familiariser.

Ils serviront aussi au moment des premières lettres individuelles quand l’enfant devra se présenter par exemple.

 

J’aimerais beaucoup travailler uniquement ainsi, à partir des textes libres.

Mais je n’ai pu m’y résoudre car il me manque encore des « clés ».

Dès la fin septembre, j’introduis des fiches de lecture que j’appelle fiches d’entraînement sur le son « a », « i », « l », etc... Ces fiches sont composées à partir de ce que les enfants connaissent ou sont en capacité de déchiffrer. Elles sont rangées dans un porte vues qui tient lieu de livre de lecture.

Michel Brunetti

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fichier attachéTaille
la_mnle_cp_stage_vigy.pdf1.28 Mo