Raccourci vers le contenu principal de la page

En Chantier n°10 : A la découverte du XIXe siècle

Dans :  Histoire-Géo › 

A la découverte du XIXe siècle

Un travail de recherche en atelier


Le témoignage qui suit, rédigé par Loïc Senan, membre de l'Equipe Educative, rend compte d'un travail de recherche mené dans un atelier du Lycée Expérimental de St Nazaire au mois de février 2009.


Petit lexique du Lycée Expérimental :

atelier : un sujet traité par un groupe d'élèves avec deux membres de l'équipe éducative tous les matins
(deux fois 1h30) pendant deux semaines. Il se termine par une présentation à l'ensemble du lycée. Les élèves s’inscrivent eux-mêmes à l’atelier de leur choix.
programmation : les élèves et les membres de l'équipe éducative décident ensemble des sujets étudiés dans les ateliers

Au préalable en programmation,

    J'avais proposé aux élèves de Première de travailler sur le XIXème siècle afin qu'ils puissent comprendre quelque chose au programme de Terminale pour ceux qui souhaiteraient y aller (au Lycée Expérimental ou en lycée classique). En dehors des préoccupations de programme, le XIXème siècle est une période charnière pour la compréhension du monde contemporain : c'est à ce moment que naissent les grandes idéologies politiques et économiques. Pas d'objection du côté du groupe : ils font confiance au professionnel pour le thème.
    Par contre, les élèves voient large. Il va s'agir de sortir du cadre européen et français pour aller faire un tour de par le monde (au moins Russie et USA mais - peut-être - Asie et Afrique...). On se met d'accord comme d'habitude sur les outils, les moyens, la méthode : exposé, jeu, travail d'après les textes.

Voici maintenant un déroulement jour après jour de l'atelier.

Lundi :
    Le sujet est traité pour lui-même et non en fonction de ce que demande le programme (d'ailleurs tous les élèves ne sont pas en Première). Ensuite il s'agit de partir de ce qu'ils savent du XIXème siècle . Tout ce qui leur passe par la tête est noté au tableau. Je pousse à faire émerger les choses en ne craignant pas qu'ils disent des erreurs. Pour ce moment j'adopte une posture centrale d'animateur, une position du "maître ignorant". J'avais apporté quelques textes "d'ambiance" (par exemple un récit de voyage d'un américain à Paris en 1834). On part donc tout azimut puis je renvoie à la lecture des textes, ensuite on revient au brain storming. Après environ 3/4 d'heure de brain storming avec d'intenses réflexions («Rousseau c'est le XIXème ? Il n'y a pas eu une révolution là ?»), on (en fait "je" plutôt) organise tout ça par thèmes, par chronologie.

    Pendant les 3/4 d’heure suivants (environ) je me replace dans une position de celui qui sait et qui répond aux questions laissées sans réponse des premiers 3/4 d'heure. Je poursuis par une présentation générale de la période, sans entrer dans le détail : à peine une chronologie, une trame événementielle. J'introduis le thème social.
    La deuxième heure et demie est consacrée dans un premier temps à l'organisation  de notre travail puis au lancement des recherches. On se sépare donc en groupes de travail (de 1 à 3) sur des thèmes divers et variés. Pas de préjugés ici, tout est bon à prendre. Les thèmes ayant émergé sont ceux sur lesquels les élèves se posent des questions et ont envie de trouver une réponse. A savoir : Napoléon, les transformations sociales et scientifiques, les différents régimes politiques français (IIème République, IIIème République), une grande frise chronologique de toute la période. On se fixe ensuite une échéance. L'exigence qui est posée est une production aboutie, finie, terminée, du mieux qu'on peut dans le temps imparti. La date est fixée au mercredi 10h30. J'avais apporté de la documentation personnelle et certains ouvrages et revues pris au lycée.

Mardi :
    Grève, donc pas de cours...

Mercredi :
    8h30 : protestations en bonnes et dues formes ; le temps d'atelier du mardi manque cruellement. On repousse donc le rendu des productions en le fixant au jeudi 8h30. Les trois heures se passent en recherches, le nez dans les bouquins. Pour ma part je suis là en tant que "personne ressource" si besoin est. La plupart n'ont pas du tout besoin de moi d'ailleurs.
    En deuxième heure et demie des questions émergent concernant "l'avant" XIXème siècle : idées des Lumières, colonialisme, grandes découvertes, origines de la Bourse. J'y réponds ainsi qu'aux nouvelles questions qui sont posées. Pas de prise de notes, juste des informations denses où chacun prend ce dont il a besoin. Un élève annonce qu'il va quitter l'atelier qui ne lui convient pas. Le groupe le persuade de rester et de s'accrocher. Je lui propose de chercher un autre sujet. Il était sur les révolutions industrielles et recopiait un manuel (tu m'étonnes que c'est rébarbatif !). Il opte finalement pour un sujet sur la mode et la vision de la femme. Il s'associe à une autre élève et tous deux partent pour la médiathèque de la ville.

Jeudi :
    Nous commençons la présentation des travaux. Ceux et celles qui ont travaillé sur la question expliquent aux autres. Les spectateurs profitent de l’exposé en prenant des notes, un peu honteux de ne pas avoir fait le travail. Les questions émergent au fur et à mesure de l’avancement du travail. Parfois les élèves y répondent, parfois c’est moi, d’autre fois encore on note des pistes de recherches futures. Je pointe en fin d'exposé des questions qui n'ont pas été soulevées par les élèves, tente de faire des liens, des ponts, des rapprochements. On a le temps de traiter deux travaux (les transformations de la société, la mode et les femmes). Une demande concernant la monarchie de juillet émerge en fin d'atelier : ce serait bien si je pouvais faire le point sur la question vu qu'aucun élève ne l'a fait. Je promets un exposé pour le lendemain.

Vendredi :
    On poursuit le travail d'échange sur Napoléon, la chronologie. Je fais l'exposé sur la monarchie de juillet (très classique : plan au tableau, problématique, prise de notes pour certains, demande de photocopie de mes notes pour d'autres). On finit la semaine là-dessus et sur les exposés qui restaient en suspens.

Lundi :
    Je propose de faire une brochure de tous les écrits réalisés. Le groupe est d'accord, on me passera sur clé USB les textes saisis. Chic. On relance de nouvelles recherches sur de nouveaux thèmes (USA, Russie, Bourgeois et Ouvriers, Asie etc...). L'idée est de travailler chez soi.
 
Mardi :
    Jade présente son travail sur la Russie. Le travail de Jade est une bonne présentation générale, mais éveille bien des curiosités. La fascination pour la Russie pré-révolutionnaire frappe encore. Pour le coup je me place en puits de connaissance et réponds à toutes leurs questions.  Pas de prise de notes ou peu.
 
Mercredi :
    Je ramène des textes sur des aspects non traités et qui avaient émergé lors des exposés : affaire Dreyfus, boulangisme, l'éducation et l'école. On lit, on commente les textes. Là, je guide, j'induis, je dirige, je pointe. J'adopte le rôle central de l'enseignant détenteur du savoir. Nous poursuivons le travail de recherche, de mise en forme des textes. De nouvelles questions apparaissent auxquelles je réponds immédiatement : comment marche la Bourse ? Le système des actions ? C'est quoi le capitalisme, le libéralisme, le communisme ? On dresse un tableau des différents régimes politiques en France avec les entrées : quel est le type de régime ? qui a le pouvoir ? quel est le rapport entre les différentes classes sociales ?

Jeudi :
    On choisit comment l'atelier va être présenté à l’ensemble du lycée le lendemain : ce sera un panneau panorama sur lequel on met une partie de nos recherches et on décide qui parle, qui dit quoi lors de la présentation.

Vendredi :
    Je propose un bilan personnel, un  bilan de l'atelier qui s'organise en 4 axes : contenu, rapport au travail, rapport au groupe, rapport à l'apprentissage. On discute ensuite et surtout des trois derniers points. C'est un bilan très positif qui pointe les différences d'approches des uns et des autres : certains se retrouvent dans la transmission magistrale, d'autres dans les recherches. Mais en fin de compte, chacun est heureux du travail accompli. Reste pour moi à faire la maquette de la brochure et à finir de récupérer des textes (il en manque 3 pour problème de compatibilité de fichiers informatiques) qui arriveront après les vacances. Ensuite il faudra l'imprimer et le distribuer aux élèves de l’atelier. Il est également prévu de laisser un exemplaire en documentation pour un usage collectif.

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org" class="moz-txt-link-abbreviated
mailto">bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe : cliquez ici!

Fichier attachéTaille
En_Ch_10_etude_du_XIXe_s.pdf - version imprimable PDF370.35 Ko

Madagascar

j'ai fait un exposé sur Madagascar .

Voici des notes:
la population est de 14,8 .La capitale de Madagascar est Antanarivo ,le drapeau est blanc,rouge et vert.La monnaie s'appelle le franc malgache et j'ai fait cet exposé qu'avec une page de livre.