Un atelier de philosophie et de littérature au Lycée expérimental ou Quand élèves et enseignants apprennent ensemble |
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Un travail raconté par Carine Cesbron, enseignante de Lettres au Lycée expérimental de St Nazaire |
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Le cadre
Au lycée expérimental de Saint-Nazaire, nous avons la chance de travailler les matins en «atelier» pendant quinze jours, soit 22 heures de travail, avec un même groupe d’élèves et deux enseignants. C’est le groupe qui décide des méthodes employées pour traiter le sujet de l’atelier. Ici, l’enseignant de philosophie, Nicolas Novion, les élèves de terminales L et moi-même devions étudier une œuvre au programme du bac : les Pensées de Blaise Pascal. Au lycée expérimental, les élèves et les enseignants sont amenés trois fois dans l’année à gérer l’établissement pendant une quinzaine (secrétariat, repas, entretien…), et ne peuvent donc suivre toutes les activités pédagogiques. Des élèves de terminale dans ce cas ont demandé à l’atelier des notes claires pour pouvoir bénéficier du travail fait par les autres. Le groupe, après discussion, décide que chaque jour un élève ou un MEE (Membre de l’Equipe Educative), à tour de rôle, prendra des notes et les reformulera pour le lendemain. |
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voir ce texte en annexe I | |
Le travail vaut surtout pour celui qui fait le travail de clarification : reformuler pour que des absents comprennent…Comment reformuler clairement ? La feuille est distribuée à tous et tous les participants trouvent le compte-rendu clair. Du coup, très vite, seul le «scripteur» prendra des notes pendant l’atelier, les autres participants sachant qu’ils auront des notes claires le lendemain. Cela n’a pas posé problème dans la mesure où chacun le faisait à son tour. S’approprier une œuvre complexe |
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voir annexe II : le tableau des élèves | voir annexe III : le tableau des profs |
S’ensuit une confrontation des deux tableaux, celui des enseignants et celui des élèves, puis un échange des idées et chacun repart pour un deuxième essai riche des apports de l’autre groupe. |
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voir annexe IV : tableau de synthèse | |
Il est important de ne pas se contenter de la première recherche. Nous, les «spécialistes» avions décidé de faire ce travail dans le même temps que celui des élèves, pour qu’il y ait réel échange. L’important dans cette démarche était que les élèves se rendent compte que le savoir est à leur portée, qu’ils peuvent le construire. Et que pour que cette construction soit possible, il faut pouvoir tâtonner, prendre son temps, faire des erreurs sans que cela soit considéré comme une perte de temps, mais faisant partie de l’apprentissage en lui-même. Et ce fut un bon moyen pour synthétiser tout le travail qu’on avait fait, pour que les élèves s’aperçoivent qu’on avait bien avancé sur l’œuvre. Une autre façon d’évaluer où ils en étaient de leur savoir. Carine CESBRON
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notes prises et reformulées par Alban, |
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Fragment 94
Idées développées : La justice seule ne peut exister, idem pour la force : justice tribunal = son idée de la justice Loi du plus fort : il faut se baser sur les qualités extérieures pour le bien de l'ordre. Le fait qu'un homme ait quatre laquais le place en position de supériorité. Que sa cause soit juste ou pas, je dois le laisser passer. Aspect littéraire : Fragment 47
Idées développées : Aspect littéraire : Fragment 56
Idées développées : Il n'y a pas de loi universelle. Ordre fragment 47 puis 56 : apparition d'un ordre ce qui laisse le temps au lecteur pour le cheminement de sa pensée. Fondement mystique de la loi : «Qui leur obéit parce qu'elles sont justes, obéit à la justice qu'il imagine, mais non pas à l'essence de la loi.» Aspect littéraire :
Fragment 63
Idées développées : Il ne faut pas expliquer tout le mécanisme au peuple. Il ne faut pas expliquer que la loi est faite pour celui qui la subit et non pas pour celui qui la fait. Pascal nous dit qu'il doit y avoir des gens qui savent et d'autres qui croient. Dans le cas présent et malgré le risque pour le pouvoir en place il faut le dire au peuple : occupez vous de mes brebis, c'est pour votre bien. Aspect littéraire : Nous avons à faire à un Pascal très autoritaire comme souvent: «Il est dangereux de ...» «mais ...» «Il faut donc ...» Alban, mars 2009 |
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Annexe II : tableau des élèves | |
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Annexe III : tableau des profs | |
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Annexe IV : synthèse profs / élèves | |
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Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
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le tableau dans tout ça ?
Je ne comprends pas bien le tableau !