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La méthode naturelle de Freinet : principes fondamentaux et ses prolongements actuels –essai de théorisation illustrée

Dans :  Congrès › Principes pédagogiques › 

Atelier du Jeudi 25.08.2011
Nicolas Go

Notes à l'état brut (Mélanie)

Identifier ce que fait la PF, mais sans prétendre que du coup on est les meilleurs.

But : mieux comprendre ce qu’on fait

Proposition théorique modeste : )

Ce qui fait la PF, c’est de prendre nous-mêmes, enseignants, une posture d’auteur.
Dans la tache d’enseignement qui nous est assignée, nous nous inventons une nouvelle tâche. Enseigner en PF c’est nous autoriser, être auteurs de notre pédagogie.
Notre Pédagogie consiste à rendre les enfants auteurs de leurs processus.

Le fait de s’autoriser n’est pas bon en soi (cf les nazis) Nous nous autorisons à autoriser les autres. L’autorisation de l’adulte crée l’autorisation des enfants.
C’est une autorisation au désir, d’aller dans le sens de notre désir.
Créativité du désir, mais du désir créatif, pas du désir reproducteur pas refaire ce que Freinet a fait, mais s’autoriser à l’intérieur d’un champ des possibles crées par Freinet. C’est dans un champs de la PF qu’on s’autorise
Pb = déterminer le champs de la PF. Déterminer ce champs est une condition pour créer une communauté de pensée, de recherche, qui nous rassemble et qui fait avancer les connaissances mais dans le sens qui a été défriché par Freinet.

Pourquoi théoriser la PF ?
- parce que les nouvelles générations en ont besoin et que les discours de Freinet ne suffisent plus à rendre compte de ce dont il s’agit .
- Dysfonctionnement du compagnonnage dans les années 70.

Transformation des rapports de production des connaissances.

Nous, on ne transforme pas les rapports aux connaissances comme le fait la didactique. En PF on change les rapports de production des connaissances. Ce sont les élèves qui produisent le milieu dans lequel on produit des connaissances.
Le prof aide les élèves à créer un milieu à l’intérieur duquel les enfants fabriquent leurs connaissances.

Comment se fabriquent les connaissances dans la relation coopérative ?
Les connaissances portent essentiellement sur soi même = projet d’éducation et cette éducation ne met pas l’enfant en conformité avec les attentes de la société mais met les élèves en situation de pouvoir interroger ce qui les entoure, y compris les connaissances elles-mêmes. Cette affirmation est intempestive, à contre temps, non conformiste.

S’autoriser – sous condition de coopération
 faire œuvre commune
 vivre ensemble, travailler les relations sociales, chacun-e grandit en faisant grandir les autres. Idée que ce qui motive l’enfant c’est la joie que son travail puisse bénéficier aux autres. L’accroissement de ma puissance a pour effet l’accroissement de la puissance des autres. Coopération = accroissement mutuel des puissances. Chacun grandit parce que tous les autres grandissent autour de lui
Dans une visée d’émancipation
Emancipation = quand un collectif se donne les moyens de progresser en tant que collectif.
 joie thérapeutique / provoquer des tâtonnements de l’inconscient, processus inconscient de libération, de tout ce qui entrave son désir ; mais nous éducateur on n’interprète pas. L’enfant se soigne lui-même par l’expression libre ; un enfant souffrant ne peut pas accéder à la connaissance, sauf cas fort particulier (résilience).

Nous, on essaye de créer un milieu dans lequel tous les enfants peuvent mettre en œuvre le processus de résilience par l’expression libre. Créer des situations d’accroissement de puissance et ça, ça rend joyeux
 milieu social juste.

«  Les enfants ne s’ennuient pas parce qu’ils travaillent, mais c’est parce qu’ils ne travaillent pas qu’ils s’ennuient ». Travail besogne (dans la scolastique)
Mettez les enfants au travail émancipateur et ils ne s’ennuieront pas.

Deux grandes ruptures de la PF :
-Coopération (pratique sociale qui concerne les relations) Transformer les rapports sociaux = nouvelles organisation de la vie et du travail ; S’autoriser à prendre des responsabilités, entraide, mutualisation, …
-Expression et communication

Tout cela s’inscrit dans une intuition (processus et procédure)
Procédure : tu passes par diverses étapes, programmées par avance, toujours les mêmes, même procédures, extérieures à soi, actions régulières, connues à l’avance, quiconque arrive au même résultat par les mêmes procédures.
Les TECHNIQUES Freinet sont des procédures. Par lesquelles les enfants vont se mettre au travail.

Il ne suffit pas de mettre les enfants au travail pour qu’ils s’émancipent. Ca allait bien au temps de Freinet, actuellement ça ne suffit plus. Les outils, les techniques ne suffisent plus.

Il y a un autre problème : que fait-on de toutes ces institutions, à quoi servent toutes ces procédures ? Finalement, c’est quoi le processus vivant d’émancipation à l’intérieur des institutions ?
Pb en PF : rapport antre les procédures et les processus.
Il peut arriver que les institutions briment la singularité des enfants (scolastisation des enfants).
On installe le texte libre, mais comment passer de l’acteur en texte libre en AUTEUR de texte libre,
 comment fait-on pour créer des situations authentiques ?

Production / création agit sur les savoirs
Production (savoirs, œuvres, idées)
Transformation et problématisation
Mutualisation et valorisation

On transforme ? On touche ? Spontanéité ? Retouche de l’œuvre de l’enfant ?

IL faut transformer les œuvres des enfants, mais pas tout le temps.
Dans le dessin libre, il ne faut rien faire. La fonction du dessin libre est le processus thérapeutique. Si on transforme, ça veut dire c’est de l’art, de la pratique culturelle artistique.

Il faut sortir de blocages qui empêchent l’enfant d’apprendre au nom de l’expression.

IL faut qu’il y ait des processus thérapeutique ET l’élaboration de la culture universelle.

JOIE, EMOTION de découvrir une œuvre. Une œuvre sans émotion n’est en fait pas une œuvre.
Fabriquer de l’enthousiasme de vie.
Bon, mais comment on fait ?
Puissance créatrice joie  puissance joie ….

Mutualisation/valorisation : l’enfant se réconcilie avec lui-même grâce au regard des autres,
La valorisation, même une fois est irréversible, pour l’enfant rien ne sera plus comme avant.

 

 

II. La MN et les processus de tâtonnement

1. la MN : rapport puissance/milieu
Tout être humain est animé par un ppe de vie, il chercher à augmenter sa puissance. Une activité permanente du désir. Rapport entre le désir et le milieu, c'est-à-dire le lieu où s’effectue ce désir.

Une classe Freinet est un milieu où se rencontrent des désirs, ces désirs se rencontrent en s’amplifiant mutuellement, et le professeur crée le milieu pour que s’y rencontrent les puissances d’une certaine manière, émancipatrice.

Tout être humain est animé par une ppe de vie, il chercher à augmenter sa puissance … et éprouve un besoin fondamental d’accorder ses actes avec ceux des autres. Les conquêtes se réalisent par processus de tâtonnement dans un milieu social favorable. .

2. la tâtonnement = processus d’action dans l’incertitude

 

A l’origine, l’acte est un pur hasard et rencontre un milieu dans lequel il trouve écho.
Multiplicité de tâtonnements > acte réussi
Ouvre la voie à un torrent de vie > laisse une trace
Tendance à se répéter (consolidation/ palier)>incorporé
Durée de répétition < « perméabilité à l’expérience »
Reprise du processus > nouvelle conquêtes.

Mais exemple de la langue maternelle, c’est moins facile à 25 qu’au repas du soir.
 manière spécifique de créer un milieu pour que ces phénomènes puissent avoir lieu.
Si on théorise, on identifie mieux les priorités de travail et on évite de se diluer.
La théorie est un OUTIL ce n’est pas une solution
Nécessité de l’affectif qui aide aux apprentissages

Les « méthodes naturelles ».
Textes libres, mathématiques, arts, étude du milieu, pratiques corporelles …
Maths = langue mathématique ; qui parle maths pense maths, fatalement !
Il est question de PENSER // pratiquer le langage qu’il soit mathématique, littéraire, expérimentation du corps.
Expérimenter la conquête d’un langage

En lien avec les pratiques sociales de référence : le professeur permet à l’enfant de transformer cette idée mathématique en un processus de conquête de la pensée mathématiques, sinon on en reste au dessin. Faire quelque chose de conforme à la discipline des mathématiciens.
Etudier une création math de telle sorte qu’un mathématicien pourrait dire « ah oui, ce sont des mathématiques » …. Reconnaître l’essence de ce qu’est la recherche mathématique

Le rôle du professeur est essentiel

sa propre éducation mettre sa vie en chantier, se laisser transformer, …
mais c’est un courage joyeux 
son action stratégique primauté des processus
son savoir disponible : « référentiels complexes » ? Faisons de la MN pour nous former nous-mêmes à TOUT !  Pratiquons le savoir  youhouououououou !!