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Atelier du Jeudi 25.08.2011

Le secteur équipe se constituait autrefois sur les écoles entières. Il n'y a en réalité pas tant que cela (environ 1 par département).

Les établissements Freinet fonctionnent différemment pour ce qui est du recrutement des enseignants.

Cas de l'intervenante à Paris : statut école expérimental permet de choisir quelques personnes au sein du mouvement. Essaient de faire passer la prise de contact obligatoire avec le mouvement pour être désigné.
Divergence avec les position syndicales : entre recrutement par la cooptation et le recrutement sur barème.

L'utilisation du nom de Freinet n'est pas passé donc ont opté pour d'autres formulations (école apaisée, émancipatrice et créatrice)

Mons : Ont également utilisé le statut de l'école expérimentale.
Dans certaines écoles, la cooptation n'est plus acceptée.

CLEF : 1ère année : les volontaires ayant suivi la formation du GD13 pouvaient être admis. Pour rentrer dans l'équipe, il faut rencontrer les acteurs, les chefs d'établissements et l'IPR de discipline. Ces deux derniers émettent un avis.
Pose comme conditions l'acceptation d'une charte, le suivi d'ateliers de formation.
Pose des questions au niveau syndical aussi.

Belgique : L'équipe engage les enseignants avec entretien d'embauche. Au bout de 2 ans, les enseignants sont nommés à vie. Permet une grande stabilité de l'équipe. 2 ans reste rapide. Se rendent compte que les pratiques ne sont pas toujours les mêmes.
En France, la constitution d'une école Freinet ne garantie pas la pérennité.

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convention : un tiret= une prise de parole
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-L'autonomie grandissante des établissements en France ne garantit cependant pas que cela aille dans le sens Freinet.

Attentes des participant-e-s:
Comment on gère une équipe ?
Comment relancer ou faire revivre un GD.
Comment gère-t-on le travail en équipe de façon coopérative ? Quelle différence avec le management ? Qu'est-ce que la direction collégiale ? (cf:plateforme des équipes Freinet présente sur le site de l'ICEM)
Quelle est la place d'un CPE ?

Comment travailler avec des enseignants non Freinet et non réticents ?
On peut prendre un outil (ex : le conseil, la parole de façon générale). Conseil d'école peut se mettre en place. Il faut prendre des pincettes, mais lorsqu'il y a des personnes non réticentes, il faut repérer les entrées communes entre les collègues. Lorsqu'un outil est mis en place dans la classe, les enfants se chargeront eux-mêmes de se l'approprier.

Ex: Lorsque la prise de parole est permise, les enfants s'en servent. Cela justifie ensuite la mise en place du conseil pour « réguler » tout cela.

-L'entrée par le conseil engage vers d'autres choses.

-L'effet de la personne joue. Ex : « dès que j'ai le dos est tourné, cela ne va plus » Il faut prévoir la suite, stabiliser et pérenniser les pratiques. Le travail avec les collègues est pour cela important ainsi que le contact avec le GD.

-Direction collégiale : il faut partager les tâches avec les collègues. Cela permet de toucher à d'autres éléments de la coopération. Il faut que les gens ne soient pas réticents. Mais il y a très vite des limites. Il faut voir ce qui est négociable.

-Les choses se forgent autour d'un projet, c'est comme en classe. Un projet est générateur de suites. On a envie de continuer sur un autre projet.

-Une personne en poste de direction sur Tourcoing: le partage des tâches a rapidement été nécessaire. Le temps de parole du matin (quoi de neuf?) semble être une accroche porteuse.
Le statut expérimental n'est plus justifié. À Mons, les résultats sont très bons, les preuves ont été faites.

-La hiérarchie ne viendra pas nous chercher. Mons a été repérée. Ce sont les enseignants qui ont fait la démarche.
Dans le 93, l'inspecteur est tout de même venu les chercher. Dès la rentrée, il est possible que des personnes soient nommées « hors mouvement ».

-Cela a également été le cas sur Mons. Les circonstances font que a un moment donnée, le projet prend forme.
Avec un noyau, les choses sont tout à fait envisageables.

-La hiérarchie sait que la PF marche. Même si quelques fois, on endosse le rôle de pompiers dans les cas difficiles.
Travailler en équipe est quelque chose d'enthousiasmant mais on observe assez peu ce qu'il se passe pour les enseignants. On se centre beaucoup sur les élèves et on hésite à dire quand cela ne va pas.
L'échange permet de voir les différents états d'avancement etc. Il reste que les contraintes locales sont importantes.
Il faut faire émerger comme dans la classe le potentiel de chacun, les ressources personnelles etc. Un travail est effectué là dessus (groupe inovalo?)
Travailler en équipe c'est mettre en place une éthique, une cause commune. Cela n'est pas faire tous pareil dans les classes, c'est avoir des bases communes. Cela signifie une surcharge de réunion afin de s'organiser.

-Il y a un temps minimum de rencontre hebdo. L'aide personnalisée prend beaucoup de temps. A mené à la suppression des RASED finalement et la pression à les mettre en place est retombée. Certains s'en saisissent pour récupérer les heures nécessaires à l'organisation.
On peu utiliser le temps dévolu à l'innovation pédagogique.
Le stage école (1 semaine avant) peut servir. À Paris, ils ont également obtenu 100 heures de réunion en plus, rémunérées.

-Belgique : ont une heure une semaine sur deux. Se fait le jeudi midi avec auberge espagnole. L'emploi du temps de chacun s'est organisé autour de cela. Le mercredi AM sert également de réunion. Importance également du vivre ensemble.

-Autre chose essentielle dans la dynamique d'école :
conseil des maîtres est dissocié de la réunion d'équipe. Veillent à ce que les décisions soient prises collectivement. Frustration car ne parlent pas de pédagogie mais cela se révèle tout à fait important afin de coopérer et de ne pas se reposer sur les mêmes personnes.

-Le temps d'aide perso, une formation d'enfant médiateur a été mise en place. Le vendredi, personne ne la fait et les autres jours, il y a systématiquement quelqu'un qui sera sur l'aide perso ou l'aide au projet.

-Belgique : établissement de 60 personnes. Travail en commissions est obligatoire étant donnée la charge de travail. La façon de prendre les décisions se pose (même si pour l'administratif pur reste à la charge du directeur). Équipe en reconstruction.

-La plateforme des équipes Freinet présente les revendication du mouvement. On y trouve la revendication de l'école à taille humaine (notamment au niveau des équipes). On pense aux EPEP qui risquent de créer de très gros regroupements difficiles à gérer.

-Certaines écoles ne souhaitent pas grandir car sont de taille suffisantes.

-y a t-il des projets interclasses dans ces établissements ?

-ex : en maths : axe sur la méthode naturelle de math, création recherche.
Dans l'évaluation : mise en place du cahier de progrès. On ne valide que les réussites (cf arbres de connaissances). Les enfants sont amenés à choisir ce qu'il veulent valoriser. Mise en place du patrimoine.
Mise en place d'édition Léon Grimault (textes libres en anglais, collection « à deux mains », recueils...) sert aussi à la correspondance. Idée de créer également un comité de lecture.
Autofinancement. Le choix a été fait de prendre l'argent des fournitures. Cela n'est pas vendu, il y en a un par classe et la valorisation se fait dans chacune d'elles.

-Nous on a une action phare : la semaine des arts. Pendant une semaine entière, toute l'école travaille dans ce cadre. Il y a des activités décloisonnées dans toute l'école. Il y a des sorties dans les musées, des arts du cirque. Ils font venir des intervenants extérieurs... À Paris la plupart des musées sont gratuits. Les parents sont également investis.
Se sont beaucoup penchés sur la recherche mathématique (suite au stage). Il y a eu un stage math pour tous les enfants de l'école pendant une semaine. Fédère l'équipe et les enfants.
Dispositif Paris lecture. On pose une problématique aux enfants et pendant 15 jours les enfants ne font que ça. Des enseignants sont détachés et viennent dans l'école. Ex : à quoi ça sert d'écrire ? Comment faire du Jules Vernes ? C'est quoi un mythe (mais s'est un peu moins bien passé car projet avait été posé clé en main par la hiérarchie).
L'établissement s'est retrouvé site d'expérimentation numérique, les inspecteurs sont venus voir etc.

-les stages enfants fonctionnent bien.

-On choisi un sujet, et les classes sont mélangées.

-Dans l'idée de la classe unique, on fait des classes binômes. Des temps de coopération grands-petits sont intéressants. Crée du lien et réduit la distance entre les grands et les petits. On voit les effets aussi dans la cour. Mais attention à la création d'équipes à l'intérieur des équipes. Il faut garder en tête qu'il faut créer le lien dans toute l'école.

-Même expérience à la demande d'enfants. Ils ont proposé des thèmes d'ateliers et les petits sont allés dans ceux des grands. Cela vient très vite de la part des enfants. Lorsque cela est possible, les choses émergent des conseils.

-Comment cela se passe ? Ils font de la science toute la journée ?

-oui pour les arts, une demi journée pour les sciences. Il n'y a pas assez de matériel de toute façon donc on s'organise. Toutes les classes ne le font pas au même moment de la journée.
Formation massée : pendant une semaine on fait du Français par ex. On prend le temps de se poser sur quelque chose. On peut également creuser un peu, on est pas pris par le temps.

-Approfondir les techniques, les procédures et se retrouver dans les autres situations.

-Se demander ce que cela apporte pour les enfants, mais aussi pour nous. Il faut parler des raisons pour lequel on le fait. Qu'est-ce que cela a donné en terme d'apprentissage, mais aussi en tant qu'enseignant, être humain, qu'est-ce que cela fait ? Il faut pouvoir dire aussi : « ça je n'ai pas envie de recommencer »
Il y a des réunions de régulation de 3h. Se calent environ dans les 100h de réunion par personne de l'aide perso.

-La pression vient quelque fois des directeurs (pour l'aide).

-Il faut bien savoir que le directeur n'est pas le supérieur hiérarchique. Cela va peut-être le devenir avec les regroupements. Mais cela n'est certes pas confortable.

-Il est difficile de gérer le temps nécessaire à la démocratie.

-Chaque équipe trouve ses moyens de fonctionner. Tout n'est pas transférable. Les besoins définissent les méthodes.

-La question de la tranférabilité s'est déjà posée. Il y a des choses que l'on peut retrouver, des points communs dans les méthodes d'organisation mais le contexte est important. Se poser la question du pourquoi avant du comment même si on a tendance à faire l'inverse.

-La semaine des arts a été importée de Nantes à Paris. Pas entièrement de la même façon (plus de parents artistes, architectes...) contre situation où les parents se sont moins investis.

-L'idée de la coopération inclut les familles. Il faut toujours garder en tête l'intérêt des enfants. Par exemple, il faut que les parents puissent entrer dans l'école au quotidien. Situation délicate par rapport à la loi mais cela est très important.

-Développer les fêtes de connaissances enfants-parents-enseignants. Il faut essayer de réduire la distance avec les parents. Il faut valoriser les connaissances diverses et variées. Le rapport avec les parents change.
Il y a aussi l'heure des parents de temps en temps le vendredi soir. Les parents sont invités à venir dans les classes pour voir les enfants présenter leurs travaux.

-Belgique : les parents font partie de commissions. 3 fois par an, ils nettoient l'école de leur enfant, commission fêtes (avec et sans enfants...).
-Des temps politiques sont plus propices que d'autres mais cela reste jouable.

-Les choses semblent plus compliquées en France.

-Il y en a proportionnellement plus en Belgique.

-Il y en a environ 25 en France.
5 ou 6 sont déjà dans le 13.
Le secteur équipe est disponible pour aider.

-Pour mettre en place le travail d'équipe, on peut se baser sur les besoins des adultes (équipe, valeurs communes, quel cheminement ? À partir de là on peut proposer des choses comme la coopérative. Des écoles en difficulté peuvent amener des déblocages. Il faut laisser la place à l'expression des besoins des collègues.