Au risque de répéter cette affirmation dix fois émise, il n'y a rien de plus politique qu'un choix éducatif. Le type d'humain que l'on contribue consciemment ou non à former dépend évidemment de nos orientations pédagogiques. Alors, autant que ce choix soit pleinement conscient et assumé !
En produisant textes libres, recherches mathématiques personnelles, conférences, dessins-peintures-gravures etc., l'enfant ne bâtit-il pas son « oeuvre », en étant sans cesse « à l'ouvrage » ? Il y a, je trouve, quelque chose de très beau, de très noble, dans cette idée du
patient labeur quotidien, pour élaborer peu à peu la trace d'une année scolaire, sur un versant tout à fait personnel, que j'espère inoubliable....
Evaluer pour apprendre, c'est ce que nous faisons sans cesse en regardant des près des brouillons, ébauches, tâtonnements d'enfants en position d'auteurs, pour leur faire prendre conscience d'obstacles, de la nécessité de maîtriser un nouvel outil pour débloquer, avancer, conquérir un nouveau pouvoir. C'est très exactement de l'évaluation formative. C'est le cœur de notre travail en pédagogie Freinet.