Il y a un an, nous lancions notre revue. Nous savions, certes, ce qui nous manquait,les idées dont nous voudrions discuter, l'aide dont nous avions besoin pour asseoir nos techniques et nos réalisations.
Il y a un an, nous partions à l'aventure pour la préparation et la publication d'une nouvelle revue, dont nous sentions le besoin, certes, mais dont nous voyions mal encore le programme et le destin.
« Comment capter l'attention des enfants, comment les amener à accomplir l’effort de concentration plus ou moins prolongée nécessaire à l'acquisition des connaissances les plus simples comme les plus compliquées ? » Cette question élémentaire se pose à tout enseignant, à tout homme qui entreprend de transmettre à des enfants son savoir, son expérience de la vie, sa culture.
Pour savoir parler, il faut connaître des mots puisque la langue est formée de mots ; donc commençons par nommer tel ou tel objet ; et ensuite seulement demandons à l'enfant d'assembler ces mots dans des phrases.
En ce domaine du fondement philosophique de notre action quotidienne, il est normal que nous ayons cherché à définir les fins que nous nous proposons d'atteindre : pourquoi éduquer ces enfants ? Quoi faire des petits d'hommes ?
Je ne dirais pas qu'il faut tout passer par « l'est aminé de notre entendement ». Nous avons vu où cette prétention peut nous mener... Il faut tout passer par l'expérience de la vie. Seulement, cette expérience ne peut se poursuivre par des mots, seraient-ils même agencés par le génie subtil d'un Montaigne mais par l'action. Cette action qui est l'essence de notre être, le mobile de notre destinée, c'est ce que nous appelons le travail.