Raccourci vers le contenu principal de la page

N° 29 - Apprendre à parler, le pouvoir des médiations, la rencontre des autres

Janvier 2002

Il nous semble que nous ne poserions pas la question de la parole et des lieux de parole à l'école de la même façon si nous n'étions pas dans un contexte où le statut de l'enfant est devenu problématique (est-il un sujet de droit ?), où les conditions de la vie et du travail scolaires ne font plus toujours sens pour les élèves (et parfois pour les enseignants), où des phénomènes sociaux, dont l'origine est extérieure à l'école, engendrent dans les classes et les établissements, des situations qui nécessitent de pouvoir (c'est-à-dire aussi de savoir) en parler.

On voit bien que la question de la parole, qui a revêtu plusieurs identités : oral, langue orale, pédagogie de l'oral, et qui fait retour sous la forme d'une priorité assignée à l'école élémentaire : « apprendre à parler », est aussi vieille que l'école. On voit bien également que ce n'est pas dans la même démarche, et pour servir la même politique éducative, que l'oral figurait dans ces Instructions Officielles.

Ce n'est pas la même école non plus, qui s'interroge sur le statut de l'oral, ni pour servir la même société. D'où l'intérêt qu'il peut exister à saisir ce que peut avoir de spécifique le contexte actuel pour comprendre la demande institutionnelle en matière d'apprentissage de la langue orale.

 

PATRAULT Philippe

Pour acheter en ligne  (version numérique)

editions-icem[arobase]icem-freinet.org (Éditions ICEM)