Raccourci vers le contenu principal de la page

En Chantier n°3 : Sur les chemins de la mémoire - Episode 1

Dans :  Histoire-Géo › 

Pour commencer : un voyage à Paris au mois de décembre 2007
 
Jour 1:
Après un dur et long voyage, nous sommes arrivés en gare de Paris Montparnasse dans les environs de 11h30. Puis nous avons pris le métro pour nous rendre à l'auberge de  jeunesse vers 12h00.
Pendant cette première journée, nous sommes allés visiter le mémorial de la Shoah. C’est un musée basé sur l’histoire des Juifs. Là nous avons pu apercevoir le mur des Justes, l'étoile des juifs, le ghetto de Varsovie et pour finir notre après-midi, nous avons visionné un petit film d’interview sur les enfants cachés.
 
Jour 2:
Nous sommes partis dans les environs de 8h en direction de Strasbourg.
Nous sommes allés visiter le camp de concentration du Struthof ainsi que la chambre à gaz située à 1 km du camp. Nous avons pu voir les emplacements du camp et ainsi,  nous avons pu constater que les détenus vivaient dans de mauvaises conditions. Nous avons pu ressentir et nous rendre compte de l'horreur qu’ils vivaient au quotidien.
 
Jour 3:
Nous sommes partis vers 10h de l’auberge de jeunesse pour prendre plusieurs métros pour arriver ainsi au camp de Drancy. Nous avons eu la chance de rencontrer Mr Berkover qui est un juif, et qui a vécu cette histoire. Il nous a honoré de sa présence en nous racontant ce qu'il avait vécu en tant que juif.
Ainsi nous avons pu constater le malheur  de ce qui se passait autrefois et la chance qu'il a eu de s'en sortir ainsi.
Ensuite nous sommes partis visiter Paris, les champs  Elysées !!!
Ce voyage nous a appris beaucoup de choses intéressantes sur les déportations, les enfants cachés et les juifs.
Keschya
 
Le Mémorial de la Shoah       
    

Nous sommes allés au Mémorial de la Shoah le mardi 11 décembre 2007. Nous avons pu contempler le mur des Justes qui se situait derrière le Mémorial. Celui-ci comporte le nom de 2693 Justes. Les Justes sont des personnes qui ont caché des juifs pendant cette seconde Guerre Mondiale. Dans la cour il y avait une grande sphère en bronze qui comportait des noms de camps de concentration (Struthof) et des camps d'extermination (Auschwitz). Dans cette même cour, se trouvaient les murs des déportés avec gravés tous les prénoms et noms de familles des déportés (76 000 juifs dont 11 000 enfants) organisé par dates (de 1942 à 1944).

            On est descendu dans la salle d'exposition qui comportait le plan du Ghetto de Varsovie. Dans cette même salle par terre était gravée l'étoile de David et en son centre étaient disposées les cendres des déportés à Auschwitz. Devant l'étoile une flamme "en papier éclairée par des lumières". Après nous sommes descendus au niveau -1, où il y avait différentes salles d'exposition.
            Salle numéro 1: Par terre se trouvait une grande carte du monde (France, Belgique, Pologne, L'Allemagne, La Russie, L'Italie et l'Autriche). Cette carte indiquait le nombre de déportés de chaque pays. Le pays qui avait le plus de déportés était la Pologne.
Salle numéro 2: c'était là où il y avait tous les objets, comme les boîtes de ZyKlon (gaz utilisé dans les chambres à gaz), les pyjamas des déportés, des vêtements fabriqués avec les cheveux de ces déportés, la gamelle dans laquelle ils mangeaient. Sur les murs, étaient disposés les photos choquantes des déportés et de l'endroit où ils dormaient.
            Salle numéro 3 : machine à broyer les corps des déportés: c'est une machine qui sert à détruire tous les indices qui montrent qu'il y a eu des personnes gazées, les os ou autres parties des corps étaient mises dans cette machine et ressortaient à l'état de poussière.
Salle numéro 4: les photos des enfants déportés
On est remonté pour regarder dans la salle d'informatique un film avec les témoignages des enfants cachés et des familles Justes qui ont caché des enfants.
 
Struthof          
 

Le Struthof était un camp de concentration et de travail. Les principaux détenus étaient des résistants Français. Il y avait des homosexuels, des témoins de Jéhovah et des détenus politiques français et allemands. Les déportés devaient effectuer des travaux forcés comme jardiner, travailler en armurerie, et fabriquer des pièces d'avion. 

            La chambre à gaz était à l'extérieur du camp. Elle se trouvait à 1 km du camp, elle était dans une ancienne salle des fêtes. Il y a eu 86 Juifs gazés sur un total de 87 Juifs déportés du camp d'Auschwitz. Une des déportés juifs a été fusillée parce qu'elle ne voulait pas rentrer dans la chambre à gaz.
            Il y avait une vingtaine de baraques dans le camp. Sur l'un des côtés du camp, il y avait le ravin de la mort, les nazis y poussaient les déportés pour qu'ils se fassent fusiller. Il y avait aussi une baraque crématoire pour brûler les corps des déportés. Les nazis faisaient travailler les déportés dans la Kartoffelkeller (cave à patates) pour les épuiser. Ils attribuaient des numéros aux déportés pour faire l'appel, les déportés étaient obligés de dire leur numéro en allemand. Si les déportés se trompaient en disant leur numéro, ils étaient pendus.
Maxence
 
Drancy
 
            Le camp de Drancy faisait partie d'un complexe nommé "La Cité de la Muette" qui comportait 1200 logements. Ce camp était en forme de U . Il a été réquisitionné par l'armée allemande le 14 juin 1940. Aujourd'hui seule une salle est consacrée à ce camp, elle est située à l'intérieur du U. A l'intérieur il y a des panneaux expliquant toute l'histoire de ces bâtiments - De l'époque où ils devaient juste servir de logements sociaux, jusqu'au moment où les nazis décidèrent de s'en emparer. Ce lieu n'était pas vraiment un camp de concentration mais plutôt un camp de ralliement entre Drancy et les autres camps nazis (entre autres : Auschwitz - Birkenau) . Mais ce n'est qu'après le 20 août 1941, après la rafle du 11ème arrondissement que le camp devient un camp d'internement de juifs et est véritablement nommé "le camp de Drancy" . Pendant ces trois années il sera le principal endroit de départ à destination des camps d'extermination allemands, 67 des 79 convois partiront de Drancy. Ce qui lui vaudra le surnom "d'anti-chambre de la mort".
            Ce conflit étant terminé, un monument fut réalisé par Shelomo Selinger , un rescapé juif , pendant 2 années il fabriqua cette oeuvre d'art avec le but de transmettre l'histoire des juifs lors de cette guerre aux générations suivantes .
 
Rencontre avec André Berkover, ancien déporté
 
            Jeudi 13 décembre nous sommes allés à Drancy rencontrer André Berkover. Il s'agit d'un ancien déporté du camp d'extermination d'Auschwitz en Pologne, qui a transité à Drancy où nous nous trouvons actuellement .Pour commencer il nous a expliqué son histoire. Je l'ai trouvée magnifique bien que sa vie n'ait pas été joyeuse. Ce qui m'a marquée, c'est que arrivé au camp quand ils leur ont demandé de se mettre par age, il a menti. Il ne voulait pas se séparer de son frère et il n'a pas respecté les instructions, il a osé le faire. Les enfants de son âge se sont fait exterminer (c'est-à-dire en dessous de 16 ans) tandis que lui travaillait.
            Il nous a expliqué les corvées inutiles qu'on l'obligeait à faire comme porter des briques du train à un mur et le lendemain du mur au train et ainsi de suite chaque jour. Il nous a raconté aussi qu'à n'importe qu'elle heure de la journée, bien qu'il pleuve ou qu’il neige, les soldats pouvaient les appeler et pour répondre à l'appel, ils devaient connaître leur numéro (celui qui était tatoué sur leur bras) en allemand et si par malheur ils ne le connaissaient pas ou ne répondaient pas à l'appel, ils risquaient d'être tués.
            Il nous a parlé aussi de la grande marche. Il a dû laisser son frère malade, à l'infirmerie du camp, sans nourriture. Il nous a raconté comment il l'avait quitté. Il a dû marcher marcher pour ensuite arriver dans un bois où là ils ont dû, lui et ses camarades, se mettre en file indienne et là les nazis ont tiré sur eux un par un. Quand il a compris la chose, il s'est mis à courir dans le bois en esquivant les balles. Pieds nus dans la neige. Arrivé à l'orée de la foret il y avait une ferme, dans le jardin de cette ferme se trouvait une caisse avec des poules. Il a fait sortir les poules et s'est mis dans la caisse. Le paysan à qui appartenaient les poules lui dit de partir mais André Berkover a refusé. Quelque temps plus tard, le fermier est revenu avec une soupe. La faim l'envahissait mais il ne pouvait rien avaler. L'homme lui a dit par la suite de venir dormir quelque temps dans les bottes de paille. Quelques jours plus tard, leur grange fut réquisitionnée par les Russes, André dut quitter la grange pour aller occuper un lit. Les paysans lui enlevèrent ses vêtements et lui donnèrent quelques vieux habits.
Clémence
 
Les différents textes et documents produits par la classe sont consultables sur leur blog :
 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
Pour en savoir plus sur notre groupe :  cliquez ici!