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Le hasard fait bien les choses

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Revue en ligne CréAtions n° 267 "Millefeuilles de pratiques artistiques"
annoncée dans Éduc' Freinet n°267 - Publication : avril 2024

Classes de 6° : collèges Cobergher de Bergues et Westhoek de Coudekerque-Branche (Nord)
Enseignant : Hervé Nuñez

 

 

Le hasard fait bien les choses 

Les élèves ont le choix entre faire une production libre ou faire le sujet proposé par le professeur : le sujet doit définir une problématique, délimiter un espace d’expérimentation, proposer un déroulement, tout en laissant à chacun·e un espace de liberté qui fera l’originalité de sa réponse.
Le sujet permet de traiter le programme.
                                             

         

      

"Le hasard fait bien les choses" est un de ces sujets.

         

L'énoncé n'est pas fait pour l'inspecteur ou pour les parents, c'est un outil qui donne de l’autonomie aux élèves.

 

 

En 6e, le sujet est moins "ouvert", plus guidé que pour les autres niveaux. Je rappelle sans cesse les consignes et j’accompagne les déroulements collectivement ou individuellement.

 

Le tableau "déroulement" qui est dans l’énoncé du sujet habitue l’élève  à la planification de son travail.
Les éléments du programme concernés par ce sujet explorent la question de la représentation : mesurer l’écart entre le réel et l’imaginaire.

Le texte de Léonard de Vinci qui est découvert en même temps que l’énoncé est un appui  : on peut dessiner à partir de choses existantes ; on peut dessiner sans idée établie à l’avance ; on peut compléter des gribouillis et arriver à un rendu d’expression plus satisfaisant que si on avait tenté quelque chose en partant de rien.

 


     
La première partie a pour but de se familiariser avec le procédé. Toutes les taches seront collées sur les  murs du couloir à l’extérieur de la salle, cela les ramène à leur qualité de tache tout en valorisant l’action induite. 

Économie de moyen : Maia a su ne pas circonscrire le chapeau dans un trait, elle a juste mis ce qu’il fallait pour qu’on perçoive un chapeau, l’imagination fait le reste.
Emma a presque déjà fait un paysage...  

              

  C’est le vide que Lola a utilisé pour faire le hibou et pas la tache. Mais la tache incite au feuillage, à la forêt...

          

La deuxième partie permet aux élèves de se confronter au travail à deux, à l'acceptation de l'autre, à l'altération de leur regard.


Plastiquement, elle ancre le travail pictural sur la figurabilité et sur le rapport entre les fonds et la forme.

 

 

Millefeuilles de pratiques artistiques