En effet, dans un système de plus en plus vertical, une société où le 49.3 devient la norme, nous choisissons de construire la coopération pour permettre à chacun d’exprimer ses idées. Dans un état toujours plus sécuritaire où les citoyens sont déresponsabilisés, nous construisons une charte de vie de classe avec les enfants et nous la questionnons ensemble. Dans un monde de plus en plus virtuel, un monde où les écrans happent les regards et l’attention, nous choisissons de créer du lien avec des classes de correspondants, de faire la classe dehors pour découvrir notre environnement proche. Dans un fonctionnement cloisonnant, nous choisissons d’expérimenter la classe vivante et les projets qui viennent de nos élèves.
Dans une école qui privilégie une lecture mécanique excluant la compréhension, les exercices d’application de règles et de formules et l’apprentissage par cœur de leçons, nous privilégions la recherche et le travail authentique, pour faire de nos élèves des autrices et des auteurs. La Méthode naturelle nous aide à privilégier, entre autres, la recherche de sens.
Dans un système qui entérine les inégalités en privilégiant une école privée, nous choisissons de défendre une école publique où chacun trouve sa voie et dépasse le déterminisme social.
Alors, c’est certain, ces partis pris, réactivés une nouvelle fois par le congrès de Nanterre, sont un engagement cohérent et total. C’est certain, choisir la pédagogie Freinet, c’est faire un choix de société.
Le comité de rédaction