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La curiosité est un vilain défaut

Dans :  Arts › Principes pédagogiques › 

 

Revue CréA en ligne n° 264 "Sans titre "
annoncée dans Éduc'Freinet n° 264 - Publication : octobre 2023

Collège Cobergher, Bergues (Nord) et Collège du Westhoek, Coudekerque-Branche (Nord) - Enseignant : Hervé Nuñez


La curiosité est un vilain défaut

 

Les élèves ont le choix entre une production libre ou un sujet proposé par le professeur.
Le sujet doit définir une problématique, délimiter un espace d’expérimentation, proposer un déroulement, tout en laissant à chacun·e un espace de liberté qui fera l’originalité de sa réponse. Le sujet permet de traiter le programme.

 

 

Voici l’énoncé proposé aux élèves :

 

Mon objectif est de me demander comment réaliser un espace en profondeur.

Pour cela je vais réaliser un volume avec des plans à l’intérieur d’une boite (chambre, cuisine, magasin…).
On ne pourra découvrir la composition qu’en regardant à travers un petit trou, il faudra donc que ce qu’on voit soit placé par rapport à lui.

 

Dans la profondeur, des choses seront devant, au milieu, derrière. La plupart seront en partie masquées par d’autres choses devant elles ou elles seront visibles à travers des choses trouées ou reflétées.

 

Je peux utiliser de vrais objets ou des photos d’objets ou d’espaces qui me serviront pour ma composition.

 

La surprise pour celui qui regarde dans le trou est un paramètre souhaitable à prendre en compte dans ce sujet (sans être choquant, irrespectueux pour le spectateur).



 

 

 

 

La problématique ouvre un champ de réflexion qui laisse
la place à diverses réponses. Les élèves, lors des moments de mises en commun, outre celle proposée dans le dispositif (superposer les éléments dans l’échelle de la profondeur), ont listé des pistes envisagées "plus c’est loin, plus c’est petit", "plus c’est loin, plus c’est flou", "plus c’est loin, plus c’est sombre (ou clair)", "plus c’est loin, moins il y a de détails".

 

L’espace d’expérimentation en volumes 3 dimensions permet à chacun·e d’envisager des réponses sans avoir forcément à se confronter aux règles de la perspective (profondeur réelle plutôt que de devoir en donner l’illusion).

 

Les éléments du programme concernés par ce sujet explorent la question de la représentation.

 

Le dispositif proposé permet de s’investir en restant dans une approche de la réalité allant de l’imitation à la réalisation d’un double imaginaire.

 

Il faut noter dans les réponses des élèves, que peu ont voulu rendre compte d’un espace non conforme à la réalité visuelle objective.

 

La consigne de la surprise, sans les contraindre à s’en éloigner, les sensibilisent cependant à l’écart possible avec le réel.

 

À l'issue du travail, chaque élève a recherché sur internet une œuvre à mettre en relation avec sa production.

 

      

  

Test qui fait le bilan des connaissances abordées :

 

 

1. On peut représenter un espace en profondeur en jouant sur plusieurs aspects comme l’étagement vertical du plan (au sol, en bas du cadre…) ou on peut superposer des plans (les éléments proches cachent en partie les éléments plus lointains placés derrière eux).


2. Piero de la Francesca n’a pas masqué de choses de l’œuvre donc tout est visible.


3. L’artiste a mis le Christ à la Renaissance et non à l’Antiquité.


Licia

   

 

Un exemple de bilan réalisé après la production :

 

L’objectif était de me demander comment représenter un espace en profondeur.

Pour cela, j’ai peint une boite à chaussures, j’ai fait un petit trou afin de voir la scène,

j’ai placé de petits objets en relief pour donner de la profondeur.

Moi, j’ai fait une personne morte allongée sur le sable ainsi qu’une autre personne

en train de se faire attaquer par un requin.


J’ai appris à représenter un espace (une scène) en relief.


Mot clé : mer, titre : la mer rouge.


J’aurais pu faire mon artiste préféré dans sa salle de bain, une jambe posée sur un rebord en train de s’épiler les poils.


Juliette