Rencontre du groupe départemental 37 de l’ICEM École de Druye. 4 mars 2023
Présent(e)s : Sandra, Morgane, Manon, Yves, Yoann, Laurent, Joëlle, Catherine, Nicolas, Maïté, Émeline, Amandine, Blandine, Maud, Camille, Mélanie, …. ?
Quoi de neuf
Discussions
- décisions sur organisation du groupe
- Rappel des objectifs des rencontre de GD.
- info : L’OCCE va bientôt changer d’adresse pour un espace plus grand.
- Le fonds du GD tentera d’être itinérant aussi souvent que possible. Ses listes seront disponibles sur un document Frama qui n’est pas très ergonomique mais qui permet une autonomie et (auto)gestion partagée des prêts par tou(te)s les membres.
Visite de classe (Manon)
- Début avec peu de matériel
- Evolution rapide de l’organisation spatiale : moins de « coins jeux » et de tables de couleur > mobilier à minima = plus de place pour les élèves et plus de liberté des positions et lieux de travail dans la classe
- Cette évolution a eu un impact sur le changement de posture de l’enseignante
Depuis le début de l’année, Manon note une évolution progressive vers une autonomisation des élèves de grande section qui au début de l’année la sollicitaient beaucoup et étaient peu engagés dans l’entraide.
Le déroulement des conseils coopératifs est encore assez difficile.
Questionnements permanents de l’enseignante sur les « supports » et outils (traces écrites, suivis de progression) : à quoi et à qui ça sert ? À l’enseignante, aux élèves, à leurs parents ?
Pas de travail commun avec les collègues dont les classes sont organisées de manière différente.
Un regret : nombre limité de sorties.
Accès à la cour : continu car classe donnant sur celle-ci.
Quoi de neuf régulier de manière « informelle », non institutionnalisé.
Quelques objets ou souvenirs arrivent de l’extérieur et sont partagés.
A l’issue de la visite, une discussion-débat s’engage sur la place importante ou relative accordée par les enseignants aux outils utilisés, au matériel, au mobilier.
Certains les pensent importants et les inscrivent dans une démarche globale. D’autres relativisent ses effets. D’autres encore appellent à la vigilance face à la dépendance pour mener à bien son enseignement.
Peut-être faudra-t-il approfondir cette discussion pour établir ce qu’on entend par outil(lage) : pour qui, pourquoi, quand, comment ?
Atelier sur le corps à l’école (suite)
Thème de la séance : Corps & mathématiques
Le corps paraît essentiel pour la compréhension du nombre.
Nécessité de plus en plus évidente des «outils» pour s’approprier corporellement une notion.
Dans plusieurs de nos écoles, les objets qui entrent en classe se voient systématiquement pesés. Les mesures sont recensées sur une affiche. Cela favorise les discussions, les comparaisons, les opérations avec des décimaux, l’utilisation des unités de mesures, etc...
La vente de journaux et la gestion du budget de la coopérative permet de manipuler la monnaie et de travailler très régulièrement les décimaux, les conversions, les équivalences, la gestion.
Les réglettes Cuisenaire favorise entre autres la notion de fractions. Place importante du matériel pour passer de la manipulation à l’abstraction Beaucoup de manipulation en maternelles par exemple.
En élémentaire : existence aussi de matériel, accessible tout le temps.
Dans ce passage ou transfert, la place de l’écrit est interrogée : quelle est la finalité de la trace écrite ? Est-elle utile pour valider ce passage à l’abstraction ou plus simplement indiqué qu’une notion est comprise voire acquise ?
Trace écrite collective possible :
> correspondance quotidienne
> relecture à la maison
Omniprésence et prédominance de la numération dans la société qui peuvent s’avérer problématique pour certains élèves lorsque cette numération fait obstacle non pas à la compréhension mais à la restitution ou à l’expression de l’apprentissage.
Lien relevé pour bon nombre d’élèves entre corps / géométrie / G&M dans le vécu scolaire de l’élève.
Didactique de G&M :
- ex. Cap Maths : passe d’abord par comparaison puis numération et conversion Demande du temps pour l’entraînement et la répétition
Problème de formation / approche corporelle :
- recherche d’efficacité apparente en contradiction avec la durée nécessaire pour les apprentissages
- Schéma didactique : séquence liée à la notion e compétences
- programmes, programmation, séquences, séances : toutes les injonctions >>>> anxiogène.
Bavardages mathématiques : Canada.
> réussir à expliquer ce qu’on fait
> mettre en évidence plusieurs façons de faire.
Manipulation >>> MAIN
Mais le reste du corps ?
Souvent, corps = EPS, voire géométrie.
Concernant la manipulation, le lien avec la vie est souvent absent.
Manipuler des étiquettes = acte déjà abstrait pour beaucoup d’enfants.
Pas de ressenti sensoriel de la notion. Jusqu’à quel point la manipulation assis à une table permet-elle la compréhension d’une notion demandant un acte d’abstraction ?
Pensons à considérer la manipulation non pas comme un moyen exclusif, si efficace. Et tentons de considérer la manipulation au-delà des mains en position assise. Tentons, autant que possible d’engager d’autres parties du corps, voire le corps en entier dans l’apprentissage par le ressenti sensoriel et corporel dans sa globalité. On est là face à un véritable défi !
Lien musique / corps :
Travail sur le rythme : travail sur la numération (fractions) et les équivalences.
Faire des formes géométriques avec les corps
> corporelle
> poids, mesures
> acrosport
Mire :
- penser la mesure
- couper, graduer
- planter
Qu’est ce que manipuler ?
Perception et intuition sont trop souvent absentes dans le passage manipulation / abstraction.
Livre : « Viens jouer dehors » permet d’ouvrir et de nourrir cette réflexion qui émerge lors de notre réflexion collective.
Monter dans un arbre : poids, mesures, distance (se mettre à distance avec son corps, le penser dans l’anticipation)
L’expérience physique est également liée à une relation sociale. Ce n’est pas juste un ensemble de mouvement d’un corps mais une interaction.
Perception vide et pas vide. Ex une salle vide
Illusions d’optiques, visions d’optiques, perspective : travail sur la perception
questions d’échelle : importante à travailler pour mesurer.
Tenter de la faire vivre ou tout du moins appréhender par le corps.
La motricité fine peut apparaître de plus en plus problématique pour les élèves
> Utilisation du compas, tracés, découper précisément, etc.
Invitation à engager plus encore le corps dans le processus d’apprentissage. Le solliciter dès que possible.
Sortir plus pour susciter plus de questions et donc plus de recherches et de réponses. Être dehors permet de sentir et d’appréhender l’environnement et la vie autrement. On vit dans un monde ou tout devient abstraction : lieux fermés, écrans, etc.
L’école doit se proposer d’être un lieu pour enrichir les perceptions, les intentions, les sensations.
Pourquoi l’objectif ne serait pas inversé. L’école doit amener à l’abstraction.
Et si au contraire, elle devait amener plus à la découverte, à l’écoute de la perception et de l’intuition suscitée et accompagnée par l’enseignant qui, dans ce cas, est éducateur.
Objectif de l’abstraction : contribue à la sélection alors que beaucoup d’élèves comprennent des notions sans être capables de passer l’étape à l’abstraction.
Dimension sociale importante. Investissement dans un collectif. Pour éviter la résignation, susciter l’intérêt, l’engagement social comme physique pour rester….vivant(e) !