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Évaluer, c'est mettre en valeur !
L'évaluation est une caractéristique de l'École où elle prend de plus en plus de place, souvent aux dépens des apprentissages eux-mêmes.
Évalue-t-on l'enfant qui apprend à marcher, à faire du vélo, à préparer un gateau ? Pourquoi alors évaluer l'enfant qui dessine, peint, découpe ?
« L’évaluation consiste en une prise d’informations sur des performances ou des comportements qui sont ensuite rapportées à des objectifs à atteindre ou à des normes. » lit-on sur le site de l'Institut français de l'éducation (IFE).
Dans les classes Freinet, les adultes s'attachent davantage à valoriser, à trouver des outils pour mettre en évidence ce que l'élève sait faire plutôt qu'à évaluer. C'est d'ailleurs l'un des aspects essentiels de la "part du maitre".
Et c'est cette valorisation, associée à une observation régulière qui leur permet de prendre des informations, de noter les progrès des élèves et de les mettre en regard des attendus des programmes. À travers le travail effectué mis en valeur par l’adulte, l'élève perçoit le chemin qu'il parcourt et celui qui lui reste à faire.
"L’enfant éprouve le besoin de produire des chefs-d’œuvre. Ce ne sont pas précisément des chefs-d’œuvre selon la conception courante des éducateurs ; l’essentiel c’est qu’ils soient des chefs-d’œuvre pour l’enfant, que dans sa conception d’enfant ils soient dans une certaine mesure des sommets qu’il sera fier d’avoir atteints.
Nous n’aurons pas à apprécier selon des normes scolaires qui ont montré leur nocivité. Nous jugeons selon les normes adultes, ce qui est toujours beaucoup mieux accepté par les enfants qui s’en trouvent mûris et grandis." Célestin Freinet
Des gestes simples, comme dessiner une ligne colorée autour du dessin, mises en espaces élaborées, l'enseignant∙e par son intervention permet un autre regard sur la production de l'enfant. L'enfant lui-même mais aussi la classe puis le public invité à venir voir (élèves d'autres classes, parents, etc. ) est sensible à cette valorisation.
Les réactions des spectatrices et spectateurs, en commençant par celles des camarades de la classe, confrontent l'enfant-auteur à une inévitable différence entre ses intentions et la perception par l'autre de sa production.
Dans les images de ce cahier, la valorisation est faite tantôt par les enfants eux-mêmes, tantôt par les adultes, le plus souvent par une coopération entre tous et toutes. Elle peut aussi être l'occasion d'activités annexes comme une réflexion mathématique sur les espaces et les volumes disponibles (combien de grilles faudrait-il demander à la mairie ?) ou des productions d'écrits comme la rédaction d'un carton d'invitation, d'une affiche, des cartels.
Enfin, la valorisation est une ouverture vers d'autres projets, d'autres envies, de nouvelles compétences.
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Le Millefeuilles s'expose. |
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