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Édito
Le déclencheur n’est pas, bien évidemment, un passage obligé dans la création. Si l’élève se lance de lui-même dans un projet, il n’en a pas besoin au début mais cela peut éventuellement l’aider à continuer, à enrichir sa production. Le déclencheur permet de s’engager dans le processus créatif, d’éviter certains écueils : la peur de la page blanche, la facilité à faire ce que l’on sait déjà faire ou ce que l’on fait d’habitude. Obliger l’élève à sortir légèrement de sa zone de confort lui permet d’explorer d’autres univers visuels, de s’approprier d’autres savoir-faire.
Les déclencheurs peuvent être récoltés par les enfants et mis dans des boites ou des classeurs. Ils peuvent se présenter sous la forme de différentes collections :
– des mots : noms d’objets, de matière, de couleur, un titre de poème, de chanson, d’album, un verbe, un geste, une émotion ;
– des objets sonores, des musiques ;
– des objets, des éléments naturels, des images, des photos, etc.
Parfois, ils peuvent être proposés par l’enseignant·e : une boite mystère arrive dans la classe. S’y cachent une couleur, une forme, un objet...
L’enfant peut alors choisir ou piocher au hasard dans ces boites ou ces classeurs.
Le déclencheur est-il compatible avec la Méthode Naturelle ? Ce débat n’est pas clos.
Pour la personne (adulte ou enfant) qui a l’habitude de s’exprimer plastiquement, l’environnement est naturellement riche de multiples déclencheurs dont elle saura se saisir. Pour celui ou celle qui débute dans ce langage, la possibilité d’utiliser un déclencheur peut se révéler une aide utile à la création. En ce sens, il apparait que les déclencheurs sont des outils de la Méthode Naturelle que les enseignant·es sauront utiliser à bon escient dans la conception des situations pédagogiques qu’ils ou elles proposent aux élèves.
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Déclench'art 
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