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Congrès Strasbourg - Atelier "Praticien-chercheur"

Dans :  Formation et recherche › 

 

Secteur

International

de l'Icem

Atelier "Praticien-chercheur"
Florence St Luc et Olivier Francomme
Représentés à cet atelier : des enseignants belges flamands et wallons, suisses allemands, espagnols, français

 
Intervention d’Olivier Francomme
Pour se situer, Olivier nous explique qu’il  a suivi le cursus d’enfants durant 15 années et a porté son attention en particulier sur la relation famille/ enfant/ école.
Il est entré dans une démarche de praticien-chercheur dont il donne les axes :
            - Production de savoir
            - Validation de ce savoir
Une remarque d’un collègue suisse allemand : Le terme de chercheur ne lui convient pas.
Il préfère le terme de « re -chercheur » (écrire sur sa pratique)
Olivier poursuit en précisant que la relation est difficile entre le monde universitaire et le mouvement Freinet. Force est de constater qu’il est difficile d’être sur le terrain et de pratiquer la recherche.
Cependant des expériences existent qui tentent à prouver la validité de ce travail conjoint.
Il y a nécessité à passer de la pratique à la théorisation et inversement.
 
Existence du Laboratoire de Recherche Coopérative de l’ICEM est à noter ; concept permettant de donner corps et lien avec le travail de terrain
 (les classes)
A noter aussi, « l’équipe Théodile » avec Yves Reuter (Université de Lille- expérience avec l’école de Mons)
 
Par ailleurs, Olivier nous donne deux exemples de recherches associées à un travail de praticien :
 
- Suite à une observation d’élèves en difficulté, le concept de « troubles discrets » a été défini
Il s’agit d’enfants dont la perception auditive et visuelle est défaillante. Ce qui empêche d’être en situation de réussite scolaire.
La validation s’est faite au niveau du monde médical, mais pas du côté de l’Education nationale !
 
- Corrélation entre réussite scolaire et milieu familial : Olivier a suivi des peuplades d’Amérique du Sud où les enfants sont confiés à d’autres familles et quittent donc le giron familial initial.
L’éducation ne sera pas différente car les choix éducatifs sont les mêmes.
 
Remarque d’un collègue espagnol : Le parcours scolastique des étudiants les enferme très souvent.
Il est nécessaire qu’ils recherchent en eux et qu’ils fassent appel à un travail de coopération.
                                  
Intervention de Florence Saint Luc
 S’appuyant sur sa pratique de classe, sur l’analyse qu’elle a poursuivie en parallèle, dans le cadre du tâtonnement expérimental et de la coopération, Florence est actuellement en préparation de thèse sur l’analyse de pratiques entre praticiens chercheurs au niveau international.
(Le support vidéo étant un outil de travail précieux.)
 
Elle nous expose la démarche entreprise en Belgique.
A Bruxelles, observation enregistrée de la pratique de l’entretien, dans deux classes.
 
Florence propose ensuite aux deux enseignants d’en visionner le déroulement.
Ce qui induit alors une analyse critique et donne à « creuser » en toute confiance.
Cependant, le constat est fait qu’il est toujours difficile de s’exposer, de se visionner, de recevoir le regard de l’Autre, d’opérer une certaine décentration.
Un collègue espagnol ajoute qu’il est nécessaire d’avoir fait une préparation personnelle au préalable, afin de ne pas se sentir jugé.
Florence insiste sur le fait que ce regard croisé, au niveau international est d’une importance majeure.
 
En dehors du fait que les enseignants se situent dans un même esprit de travail et de philosophie d’éducation (Péda Freinet) il s’avère que les pratiques sont sensiblement différentes ; probablement en raison d’un contexte culturel spécifique.
Favoriser cette observation croisée, permet d’ouvrir la confrontation, favorise une décentration et enrichit la pratique.
 
Notes prises par Sylvie Guergnon
 
 
 
 
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