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Aspects d'une pédagogie coopérative au Second degré

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Janvier 1990

SOMMAIRE

Choisir la pédagogie coopérative au Second degré.

Le Conseil

La correspondance scolaire individuelle et collective. Le journal

Le travail individualisé

Choisir la pédagogie coopérative au Second degré

Dans la mesure où elle essaie d'harmoniser le comportement, les apprentissages et les compétences de l'individu, nous avons choisi la pédagogie coopérative.
Elle nous apparaît comme une stratégie pédagogique à la fois cohérente et assez riche dans ses techniques pour pouvoir être menée au Second degré. En outre, elle permet de transcrire en termes pédagogiques les données scientifiques portant sur l'apprentissage et les didactiques vers une école de la réussite pour tous.
Par ailleurs, la structure propre aux établissements du secondaire favorise une utilisation parcellaire de pratiques, même innovantes : de par l'existence de matières différentes, les PAE, la pédagogie de projet, le travail individualisé, le travail méthodologique, les groupes de niveau, le travail autonome, demeurent trop souvent des techniques qui, prises isolément, ne peuvent constituer une pédagogie fondée sur une théorie éducative.
Ainsi, peut-on lire :« Un enseignement efficient peut naître du souci retrouvé par l'enfant de chercher, de connaître, d'expérimenter, de l'exprimer. » (C. Freinet)
Ce qui nous a attirés vers la pédagogie coopérative c'est la prise en compte, chez l'enfant, de la personne et de ses compétences. Il ne vient pas en cours sans culture, ni savoirs, mais l'école trop souvent ignore ces acquis extérieurs.
La reconnaissance de la personne prend tout son sens au sein d'un conseil de coopérative, ou dans l'expression, la recherche libre et la participation à un projet.
La pédagogie coopérative donne une nouvelle dimension à l'existence du groupe-classe en le faisant fonctionner différemment. Cela signifie d'abord un changement d'attitude de l'enseignant: il ne doit pas être celui qui régente de manière autoritaire, ni celui qui n'intervient pas et laisse faire. Il sera celui qui aide la classe à s'organiser en cellule vivante, en structure coopérative, formatrice et éducative, conduisant l'enfant vers l'autonomie et son statut d'être social responsable.
Ce déplacement du rôle de l'enseignant s'accompagne d'un développement des actions et stratégies inter-individuelles. Un fonctionnement efficace et contrôlé, parce que discuté par les membres qui le constituent, va s'instaurer dans le groupe. Ce fonctionnement va s'accompagner d'échanges alternatifs entre la personne membre du groupe et celui-ci, échanges qui, peu à peu, vont faire évoluer le groupe dans le sens d'une amélioration de
son fonctionnement au service de chaque personne mais aussi de la classe.