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Congrès Strasbourg - atelier "Formation dans les Groupes Départementaux"

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QUEL TRAVAIL DANS LES GD ?
Le GD35 et Nicolas Go se sont rencontrés 9 samedis x 3h l'an dernier, de façon très assidue.
Une dizaine de participants à chaque fois. L'idée était d'apporter son vécu du moment et Nicolas apportait des concepts, pour faire évoluer la réflexion et dégager des problématiques avant de retourner dans sa classe. Du coup, le groupe s'est structuré, la confiance s'est installée, chacun a trouvé sa place et s'est approprié le vocabulaire du labo.
Dans la pratique, les questions personnelles résonnaient chez chacun.
Avant, ils travaillaient sur des thèmes (ex: le « Quoi de neuf ? »), et ils essayaient d'être assez exhaustifs. Mais ils n'avaient pas l'impression d'évoluer. La nouveauté du travail avec le labo, c'est d'aborder de façon conceptuelle et beaucoup plus fouillée.
Dans le GD33, le constat est la difficulté à produire... à tel point qu'ils se posent la question de savoir s’ils veulent vraiment construire quelque chose. Daniel constate une quasi-impossibilité de produire de l'écrit, alors qu'ils sont entre 30 et 80 participants.
Le GD06 confirme.
Le GD44 a abandonné les publications, d'abord à cause du Salon qui tient lieu d'espace de réflexion, ensuite parce qu'ils n'en voient pas vraiment l'intérêt, les actes du Salon sont suffisants. Tout le monde n'est pas d'accord, écrire permet la distanciation.
L'Alsace a un outil vivant depuis 40 ans: les Chantiers Pédagogiques de l'Est. La publication repose sur un noyau de gens qui relancent sans arrêt ceux qui se sont engagés à écrire.
Pierrick analyse cela par la sensation, vraie ou fausse, que tout a déjà été dit. La motivation du GD35 cette année, c'est de faire de l'analyse après avoir été filmé dans sa classe.
Le fait, cette année, de se filmer a été, pour le GD38, une façon motivante de travailler avec un groupe reconstitué depuis 4 ans.
 
STRUCTURE DES REUNIONS
La discussion rebondit sur la structure des réunions.
Au GD44, ils laissent de côté les thèmes pour avoir de la place pour le «Quoi de neuf ? » de chacun.
La « relance » du GD35 est passée par le regard extérieur « expert » sur les concepts et le vocabulaire, en l'occurrence celui de Nicolas Go. Mais est-ce transférable aux autres GD ?
Pierrick pense que ça questionne la structure de l'ICEM: on peut imaginer, sans oublier la coopération, des formes de travail par une formation par exemple régionale, ou nationale, formation destinée à se démultiplier dans les GD.
Leslie demande comment travailler « à distance » avec le labo ? Personnellement, avec un groupe, avec un GD entier ?
Le labo a des propositions à faire à l'AG de l'ICEM: se mettre au travail ensemble (le travail est fédérateur) individuellement ou en petit groupe, et/ou par le biais d'un stage national ou de la rencontre nationale des DD. Plus précisément, on pourrait imaginer une formation nationale débouchant sur des problématiques qui seraient mises à l'épreuve du terrain dans les GD, et des nouveaux stages régionaux profitant de la richesse humaine de l'ICEM.
Daniel pose la question de l'évolution de la structure de l'ICEM, et de la liaison entre l'ICEM et les GD (beaucoup d'adhérents de GD ne sont pas adhérents à l'ICEM). La rencontre des Délégués Départementaux est utile, mais n'a pas modifié ces liens en profondeur.
Pierrick pense que l'objet de travail commun que propose le labo peut être fédérateur, et qu'on est à un tournant du mouvement.
Christian ajoute qu'on a besoin dans le mouvement d'un langage commun (Nicolas précise que c'est plus précisément des manières de penser), le besoin de formation est patent.
La question de l'éclairage des pratiques de l'ICEM par l'évolution récente des sciences, particulièrement des neuro-sciences, et pas seulement par l'éclairage « sciences humaines » du labo, est posée.
Nicolas répond qu'il n'y a pas un seul éclairage et que l'apport des sciences est à prendre en compte, même s'il ne faut pas tomber dans l'excès de vouloir à tout prix que la science justifie nos pratiques.
 
DISCUSSION
On aborde le problème du changement de public dans la profession, de la baisse du militantisme. Nicolas répond qu'on n'attirera pas les profs par des plaquettes ou de la pub, mais par la richesse de notre réflexion et de nos pratiques.
Philippe, du GD54, relativise et se réjouit qu'il se dessine un objet de travail commun propre à dynamiser nos échanges. Il en profite pour poser la question de la méthode naturelle telle qu'elle a été présentée en plénière qui insiste, à son sens, sur la singularité plutôt que sur la coopération. Nicolas répond que telle n'est pas l'idée du labo, mais, en tout état de cause, que la question est intéressante et qu'il souhaite que le maximum de monde participe à la réflexion et la critique. Le labo n'a pas la prétention de détenir une vérité. Les choses ne sont pas fixées, plus on sera nombreux à réfléchir, et plus ce genre de questions pourra se faire jour pour qu'on avance.
 
Notes prises par Jean-Luc Verhillac