A hauteur d'enfants

Septembre 2016
Nous, Viviane, Catherine et Emmanuelle travaillons dans la même école maternelle et sommes engagées à l’ICEM dans le projet du congrès de Grenoble. Son intitulé « Un chemin vers l’émancipation » induit un travail artistique sur « le chemin ».

Nous nous questionnons : comment traiter ce thème ? Comment nous fédérer autour d’un projet commun à nos trois classes ?
Nous partons des caractéristiques de notre environnement : une école de centre-ville dans un quartier de mixité sociale. S’y côtoient des familles vivant dans des habitats différents, bien que proches. Dans chaque classe, plusieurs parents sont artistes et des habitudes de collaboration sont déjà installées. Nous avons alors l’idée de solliciter Paulina, une mère d’élève photographe avec qui nous avons déjà coopéré. Nous apprécions son regard photographique et son approche des jeunes enfants. Elle propose de se réapproprier «  le chemin de l’école à la maison » : l’idée nous plait, mais comment l’aborder ? C’est « chemin faisant » que nous allons élaborer le projet avec elle.
Nous n’avons pas de budget mais nous sommes bien décidées à rétribuer l’artiste. Une soirée de soutien au projet permettra de passer du désir à la réalité.

Pour entrer dans le sujet, nous recueillons les représentations des élèves sur le chemin. La chanson Le chemin de l’école de Pierre Piveteau sera l’emblème du projet. Nous lisons des contes et des albums, proposons des comptines, etc.
C’est le lancement de l’aventure, sans connaitre encore ce qui nous attend vraiment.
Nous décidons de créer des « chemins » dans l’école : pour aller au gymnase, de la classe aux toilettes, entre nos classes, etc.

Nous entraînons les enfants à aiguiser leur regard le long de chemins connus de tous : celui de l’école au jardin, de l’école à la crèche. Ils observent des détails que nous photographions.

De retour à l’école,
ils mettent
les photos en ordre
et
les placent sur un plan.