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L'expérience de mes débuts en classe en pratiques sonores et musicales - Sylvie Mahu - février 2018

 

Pratiques sonores et musicales
Mon expérience - Sylvie Mahu (51) – février 2018

Après un stage de fabrication d’instruments et après un stage de pratiques musicales et sonores lors de la fédération de stages, je me lance dans mon école avec les Moyens –Grands (12 enfants) lors du décloisonnement pendant que mes Petits font la sieste.

Les instruments sont installés sur les tables, en rond de manière à ce que tout le monde se voit. Les enfants sont invités à jouer avec chaque instrument pendant 30 sec environ puis on tourne tous dans le même sens. Ceci afin qu’il n’y ait pas de frustration ; on va tester tous les instruments (15 instruments)

. Ceci n’est qu’une mise en bouche. On est plutôt content quand ça s’arrête.

 

La séance va vraiment commencer maintenant. Plusieurs entrées possibles :

  • J’invite les enfants à choisir un instrument et à improviser pendant 2, 3 min. Je les enregistre. Le fait de tendre un micro amène les enfants à faire attention aux autres, à jouer moins fort.

La seule consigne est : « On commence dans le silence et on termine dans le silence ».

  • Nous écoutons notre production les yeux fermés. « Quand quelque chose vous plaît, vous levez la main » et je stoppe l’écoute. L’enfant explique ce qui lui a plu.

  • On sélectionne 2 choses (instruments et rythmes) et je les code au tableau.

  • On va ensuite utiliser ce codage pour refaire le rythme avec le corps (claquer la langue ou taper des mains ou à la voix sur tatata)

  • Puis on va traduire ce codage avec les instruments. Pour cela, on va éliminer certains instruments qui ne conviennent pas puis on joue et je les enregistre. On s’écoute. On dit ce qu’on en pense.

J’ai procédé plusieurs fois de cette manière puis je me suis dit qu’il fallait que je leur fasse écouter des musiques du monde que j’ai rapportées du stage (don de Stéphane Daubilly). Je voulais illustrer leurs trouvailles avec ces musiques. Pour cela, j’ai sélectionné une dizaine de musiques en fonction de leur construction (voix, rythmique, instruments seuls ou orchestre), les sonorités…

Malheureusement, j’ai perdu de vue l’improvisation au profit de l’écoute active de ces musiques du monde que je faisais suivre du chant, du rythme corporel puis instrumental et là je dis Attention, je suis en train de replonger dans la pédagogie dirigée.

Entre temps, les collègues ont envoyé sur la liste des créations d’enfants et des articles pour le dico. Heureusement qu’ils sont là pour me ramener aux fondamentaux : expression libre et tâtonnement expérimental.

A la rentrée des vacances de Février, je pense que je proposerai aux enfants de se répartir en petits groupes de 2 ou 3 avec des instruments que je répartirai (instruments mélodiques et rythmiques) pour éviter les disputes et cette fois, ils pourront créer, improviser et j’enregistrerai à la demande. Et j’amènerai les musiques après coup pour illustration.

Comme ce ne sont pas mes élèves, nous fonctionnons pendant 1 heure /groupe de 12 enfants à une fréquence plutôt espacée. Impossible de faire de la musique chaque jour par manque de place. Je dois ranger tout dans un placard après utilisation.

Ce n’est pas suffisant mais je me dis que c’est mieux que rien. Je pense aussi qu’il faut choisir ses instruments : éviter les trop bruyants. Les enfants adorent les instruments que j’ai fabriqués (roue, flûtes, tubes suspendus) ainsi que le yukulélé et le carillon (qui est neuf et qui résonne beaucoup, cadeau de mes filles !!!)