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Chantier de pédagogie sociale du 29 novembre 2015

Chantier de Pédagogie Sociale du 29 Novembre

Présents : Joanna, Adrien, Victoria, Hélène, Mélody F, Tito, Erwan, Abdel, Samuel, Laurent

Matin : Quoi de neuf et préoccupations du moment.

Mélody F:   MME RUETABAGA   Avec l'association, nous sommes toujours sur 3 ateliers. 
Un nouveau camp avec une quinzaine de familles, une trentaine d'enfants dont 5 seuls sont scolarisés.

Préoccupations : une véritable montée du racisme et de politiques violentes. Sur le plan plus pédagogique :

–    on est plutôt en lien avec les enfants et pas assez avec les autres classes d'âge, sans proposer d'activités avec les adultes ou parents.
–    Beaucoup d'ados à proximité, que faire avec eux ?
–    que faire avec les familles  (Rroms ou pas) qu'on a  connues et qui ont été éparpillées suite
–     aux expulsions ?
Activités :  débuts de danse, radio continuent avec arts plastiques, ets. Mise en place d'une soirée festive une fois tous les deux mois pour inviter tous les participants des ateliers, à partir de janvier.

Actualité : nous organisons avec les enfants une chasse au trésor Place des géants - avec recherches sur l'histoire du quartier avec des ateliers populaires d'urbanisme. Le trésor serait un budget participatif sous forme de monnaie Mme RUETABAGA.

Beaucoup de bénévoles , des candidatures de stage.  Bonne dynamique.

Week-ends organisés à Glandage (qui n'est pas la vieilles prononcée par un chinois). Il y a l'idée de se constituer un réseau de foyers pour accueillir des enfants ou familles,  en situation d'urgence ou pour des sorties et vacances.

Adrien : pas de quoi de neuf a priori

Tito : A la Rocade , il y a une situation nouvelle . Un groupe d'ados et pré-ados pour lesquels on n'a pas beaucoup de propositions. Mais récemment , on récupère l'agressivité de ces garçons.   L'idée est de ramener le punching-ball Il faut qu'il y ait quelqu'un qui s'en occupe.

Leur donner des rôles fixes ? Quand il y avait des actions structurées ils adhéraient davantage

Robinson :   Sur Chilly, il y a 300 enfants qui ne sont pas scolarisés. Une partie va à l'école dans le 75 et le 95  Nous commençons à travailler avec les les hôtels sociaux de Chilly.

Nous rentrons en lien avec le 115 pour mettre en œuvre des ateliers éducatifs de rue avec les familles isolées hébergées dans les hôtels sociaux.
Le projet de cantine familiale et sociale est en cours de lancement.

Nous évoquons aussi le projet Kesaj et les formations pédagogie sociale à Bellevue et à Malakoff (Nantes)

Abrazo : un vent de panique a soufflé sur les bidonvilles. Les familles savent qu'elles ne sont pas protégées . Elles ont peur d'être prises comme boucs émissaires Il y a eu une vague de déclarations martiales et violentes contre les étrangers en France et les familles s'attendent à une pluie d'OQTF

Les familles apprennent les nouvelles par la TV Roumaine et les familles croient vraiment que la France est en guerre.

Des familles sont reparties et d'autres renoncent à leurs droits. Ils ont vu des militaires en armes Une petite armée d'occupation est en place à Massy.

Mélody rebondit à partir de leur dernier atelier radio comment les enfants se entaient menacés y compris dans des quartiers comme à la Villeneuve.

Victoria et Joanna se donnent comme mission de reprendre contact avec les familles de la Base de Vie de Bondoufle. 
Sur le terrain, il y a tout de même une énergie des familles pour lutter contre les problèmes d'hygiène et « se prendre en main ». Et il y  de nouveau une dynamique.

L'atelier du mercredi se dédouble avec deux ateliers ; un sur la base de vie de Bondoufle qui est complètement abandonnée.

Elles ressentent également la nécessité de renouveler les projets. Actuellement la correspondance imagée continue et elles recherchent une salle prestigieuse pour exposer ce travail ; peut être le Musée de l'Homme ? (et l'association ethnoArt).

La musique et la danse prennent de plus en plus d'importance.  L'idée est de produire des objets visuels et les enfants sont demandeurs d'exister sur les réseaux sociaux Abrazo a été contacté par un éditeur breton qui fait des carnets de coloriage et de vacances (éditions Goater)

Il propose de rééditer l'imagier et de faire un atelier d'activités et de coloriage autour du Romani.
Elles envisagent un guide de conversation, quelque chose de très pratique pour donner des outils pour démarrer des conversations avec des adultes et des enfants.

Cet éditeur s'était intéressé à Abrazo car il avait suivi par articles interposés l'aventure de l'imagier.

Tito retient cette idée que les Rroms disent « il faut qu'on fasse nous parce que les autres ne feront rien pour nous » C'est ce genre de moment qui a été à l'origine de ATD Quart Monde.

On se retrouve sur cette aventure du chant et de la danse . Comme le disait Yoann du F.L. I. C « Si on nous empêche de parler, on va chanter. »

Erwan École Bricabracs.

 L'école Bricabracs ne va pas dans la rue. C'est une école , un espace éducatif dans lequel on supprime toutes les notions de périscolaire, parascolaire et scolaire. Masi du point de vue de l'administration c'est une école, avec 4 murs, sans ateliers dans la rue.

Ils tendent à ne pas proposer d'atelier.   Ils ont démarré avec 10 enfants das une pièce comme celle ci. L'environnement extérieur est grand.
Ils ne sont pas dans l'arrondissement recherché, le 3ème, mais il y a eu déplacement vers le local du XVème a favorisé la participation de familles très éduquées et qui ne roulent pas sur l'or ; des « bobos pauvres ».

Certaines de ces familles créent das leur arrondissement une cantine sociale.

Nouveautés : il y a du contact qui se fait là où on est . On est à la frontière entre une cité et un quartier résidentiel. Cela les intéresse en termes de mixité. C'est ce qu'ils recherchent.

Ils sont hébergés dans un temple protestant . Sur place il y a les ''resto du cœur'' dans le même espace. Il y a donc des possibilités de ponts à travers du quotidien.

Le modèle économique : les  encadrants sont bénévoles. Cela ne peut pas être satisfaisant.

 C'est une école hors contrat . On observe que l'État resserre le contrôle autour du home et
unschooling, car il y a une tentative de s'opposer un peu à une sorte d'hémorragie.

30 euros pas mois sont demandés aux familles. C'est le même prix pour tout le monde.  Dans les choses qui contraignent à ne pas aller vers la gratuité, c'est que dans les demandes de subvention, la part d'autofinancement est toujours demandée.
 Il y a  plusieurs écoles Montessori à 450 euros par mois qui se montent.

C'est une structure associative.
Erwan : - Tout ce que j'entends sur la pédagogie sociale, j'ai l'impression qu'on est dans la démarche, mais j'ai l'impression qu'on est dans un autre secteur avec le même mouvement.
Du coup ça pose la question de la pédagogie sociale du côté des apprentissages  et entre les murs.

Abdel : la question n'est pas « entre les murs « te en dehors des murs. C'est le sens qui compte

Laurent : ce que nous avons en commun ce n'est pas l'espace c'est l'inaccessibilité et l'impossibilité à tout espace . Il en est de même pour le temps. Nous sommes également confrontés à l'exclusion vis à vis du temps via la précarité.

Hélène : attention au local qui nous coupe

Terrain d'entente – Saint Étienne

Yves et Josiane.  Saint Étienne existe depuis avril 2011 A l'origine c'était pou répondre à de s demandes d'enfants qui venaient aux permanences d'accès aux droits.
Le groupe a pris le parti d'être sur un parc assez sympa dit de la Tarentaize.  
Très rapidement les gosses ont été demandeurs de davantage et les parents sont sortis pour dire que c'était la bonne idée. Ça a tout de suite fonctionné. Aucun militant de l'association n'était à l'origine habitant du quartier.

Josiane était complètement en accord avec cette idée qu'on est collectivement responsables de l'éducation des enfants.

Notre expérience a pu mettre en évidence les vides sociaux et éducatifs qu'il y avait dans l'environnement.

Une autre caractéristique a  été que le travail s'est beaucoup opéré autour des femmes.
Dans ce quartier , l'extérieur est capté par les hommes et il y a  peu de choses pour les femmes. Ce qua  té mis en place c'est un « café des femmes ».
Le travail avec les adultes a énormément évolué vers l'établissement de confiance et d'estime réciproque .
Cette année l'idée se répand chez les participants , « Du coup c'est notre affaire à tous » .

Actuellement, Terrain d'entente s'installe de plus en plus dans le centre social.

La préoccupation c'est le turn-over des jeunes qui arrivent et qui ne tiennent pas.

Les ateliers : plusieurs fois par semaine il y a les ateliers

Récemment terrain d'entente est parti à l'assaut de la médiathèque ultramoderne mais très fermée.  Petit à petit il y a une certaine ouverture car la médiathèque est aussi en difficulté avec les enfants.

Récemment ils ont rencontré des membres de l'ICEM et il y a l'idée de faire des formations ensemble.
Il y a la conscience que c'est encore un peu trop les  équipes qui décident.

Josiane travaille à mi temps au conseil général et va demander une préretraite

Yves se présente car il vient de rejoindre Terrain d'Entente. Il est en stage pour 5 mois à Terrain d'Entente .  Yves a été travailleur social, instituteur et animateur.  Dont 20 ans comme directeur d'école maternelle. C'est une école qui s'était libérée de l'Éducation Nationale. Ancien président de centre social. Il a eu très envie de rassembler tous ces rôles éducatifs et intérêts.

Abdel : souhaite parler de ce qui fait plaisir Il y  eu  deux semaines une première séance d'analyse de pratiques qui a rassemblé l'association et la MJC CS  On n'est pas partis d'une analyse des pratiques classiques,
On est en train de travailler à notre ré-agrément EVS et Abdel s'est lancé das des interviews . Ces interview permettent de retracer le parcours des gens au travers de l'association . Et c'est super intéressant ; c'est pertinent et pointu .

Je ne m'attendais pas à de tels retours .

La démarche d'interview permet de faire sortir des idées chez les participants et de développer la conscience de ce qu'on fait dans l'association

Samuel Roncin  (N'Autre École)  Travaille actuellement sur une étude comparative des rôles et contenus  des programmes allemands et français

Il est aussi sur l'organisation de l'organisation des stages syndicaux / émancipateurs . Il y a cette idée d'ouvrir . Il pense  qu'il faudrait ouvrir à d'autres métiers.

Il travaille à un projet d'école alternative , peut être à Montreuil.

Après midi Démarrage à 15:00 sur le thème de la recherche-action

Victoria reprend l'expo des bases de la recherche telles qu'elles ont été définies par le groupe « permanent »

L'idée est que Jean Luc Dumont aide à la démarche recherche/ action à partir d'outils et de méthodologie

Se pose la question de la prochaine réunion.  Elle pourrait avoir lieu à Lyon ?

Les outils de recherche : les journaux de terrain , les histoires de vie et le photo-langage.

Rendez vous le 13/12 à Lyon, autour du photo-langage . Les horaires 10:30- 18:00
Josiane et Yves recherchent le lieu

Quelle est la place de la Pédagogie sociale là dedans ?

Quelle documentation avons nous ?
–    les écrits du chantier
–    la Philosophie Sociale de Natorp.
–    les écrits du GPAS, de Intermèdes Robinson, , de terrain d'Entente , de MME RUETABAGA
–    Le livre à paraître de et sur H Radlinska et Philosophie sociale
–   
Abdel va créer un Google Drive pour partager les références, sources et travaux.

Autres références : Nicolas Lestrat ,

Référence pour le journal pédagogique et d'observation : Janusz Korczak et Rémi Hesse.

Ne faut il pas s'appuyer sur un texte qui définirait au plus juste la Pédagogie Sociale ?  Et sur quoi s'appuyer ? La charte de Pédagogie Sociale ? Le livre Pédagogie sociale : une pédagogie pour tous les éducateurs ?

Victoria rappelle qu'il faudrait des terrains de comparaison pour diversifier les observations. Nous pensons à une pédagogie de type PS ou 3 type, en classe. Pourquoi ne pas demander à Sophie Billard ?

Nous pourrions aussi interviewer Jean Yves Calvi et la FNER.

Il ne faudrait pas oublier de solliciter le GPAS et prendre en compte sa différence en matière de pratiques en pédagogie sociale.

Yves Scanut propose également de prendre en compte l'expérience de son ancienne école. maternelle.

Pour la prochaine fois :

  Chaque terrain pourrait rechercher l'axe ou la question qui lui apparaîtrait le plus pertinent.

Une question nous agite encore : quelles préoccupations avons nous en commun ? Autonomie, indépendance, empowerment ?

Prochains chantiers de pédagogie sociale
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