CR Chantier de pédagogie sociale du 12 octobre 2014

 

 

 

Ophélie Gautier ; Abdelnasser Pochet ; Mélissa Plavis ; Amar Trabelsi ; Maël Lefeuvre ; Joana Zimmerman ; Victoria Zorraquin ; Erwann Bernet ; Coralie Belamy ; Hélène Ott, Laurent Ott (et de passage : Mathias et Iasmina , des Robinsons)

 

 

 

 

 

 

Erwann et Coralie se sont présentés. Professionnels de l’animation sur Caen , ils souhaitent s’informer et se former sur les démarches en Pédagogie Sociale pour tenter des expérimentations.

 

Victoria et Joana : l’une journaliste, l'autre artiste, outsiders de la question pédagogie sociale.

Question des bidonvilles Rom Essonne. Collectifs d'architectes, d'urbanistes, de chercheurs, etc.... PEROU Pôle d'Exploration de Ressources Urbaines (création de toilettes sèches, nettoyer le terrain →contrecarrer les arguments de destruction des bidonvilles). Travail fait avec les enfants : Passerelle, un imagier trilingue → lien à la pédagogie sociale. Soutien d'Intermèdes.

Elles souhaitent faire parvenir cet imagier,  « Passerelle » dans les écoles, mais aussi sur nos ateliers où nous travaillons sur l’alphabétisation. Le but est de pouvoir utiliser cet imagier dans nos ateliers, ce que les Robinsons vont faire. sans doute en lien avec Joana et Victoria.

 

Elles ont créé l'association ABRASSO (= embrasser, prendre à bras en argentin et brésilien), à bras ouvert, car le PEROU n'a pas vocation a créer ce genre d'outils.

 

Maël : Depuis longtemps dans le groupe pédagogie sociale, travaille aussi dans l'animation dans un centre social dans le 20ème à Paris, référent du secteur jeunesse. Jeune de 12-17 loisirs socio-éducatifs ; 16-25 davantage des temps d'insertion socioprofessionnelle et d'accès au Droit.

 

Amar : professeur des écoles depuis 10 ans dans le 18ème de Paris et 20ème. CM2 et maternelle juste avant. Observe les techniques d'évitement du travail, et de construction des identités scolaires. Parcours de la pédagogie Freinet à la pédagogie sociale. Déclic : ne pas savoir l'effet de son travail face à 25 CE2 dès le début de son travail. (5 trop faciles, 5 toujours trop durs car ne savaient pas lire, 15 entre les 2). Importance de la réflexion dans et hors l'école.

 

Abdel : Formé dans le mouvement des EED (éclaireurs mouvement de scoutisme laïc qui utilise les pédagogies actives), de formation éduc spé, a été stagiaire à Intermèdes. C’est là qu’il a rencontré les Roms, et a animé les premiers ateliers rroms  à Robinson.  Il a recommencé ces ateliers avec les Roms sur Lille.

 

Erwann évoque le GPAS et de ce fait nous avons discuté et analysé les approches diverses et complémentaires entre les démarches en Pédagogie de type GPAS (association avec l’école, mise en place d’un pédagogue référent et durable pour un groupe d’enfants) et les démarches basées sur les ateliers (comme Intermèdes Robinson)

 

Ophélie se présente également ; enseignante à Gennevilliers, elle suit à distance depuis des années le travail de notre chantier

 

Mélissa  représente aujourd’hui l’association Dédales qui réalise des ateliers en pédagogie sociale à Trappes depuis un an ; mais elle est également « maman » impliquée dans un projet de « un-schooloing » pour ses enfants.

Elle participe régulièrement aux chantiers et a participé au dernier stage à Buno.

 

 

Laurent a ensuite présenté le chantier de Pédagogie Sociale , son historique, son objet, les projets qu’il a soutenus et réalisés.

 

Il est très clair pour tous que le chantier de pédagogie sociale est un  chantier du mouvement Freinet. Il a pour but d’ouvrir la pédagogie Freinet en dehors de l'école. Il aide à définir des démarches de pédagogie globales qui intéressent l'ensemble de la vie des enfants et des familles.

 

Il est à l’image de  Freinet qui a toujours fréquenté des communistes sans savoir qu'il était libertaire. Il s'est fait virer du parti communiste comme de l'éducation nationale car sa pédagogie est sociale et globale.

Le chantier se réunit tous les 2-3 mois en fonction des énergies.

Depuis un an le chantier se rencontre autour de la formation : ex château de Buno. Ce chantier envisage de nouvelles actions de formation.

La pluridisciplinarité qui caractérise ses membres est revendiquée. Il se situe à l’intersection de l'éducation populaire, des apprentissages, et de l'éducation spécialisée. Nous sommes des marginaux sécants : des points communs entre tous ces cercles. La pédagogie sociale est ce point commun : pouvant appartenir à chacun de ces cercles tout en restant suffisamment extérieur pour toucher les autres.

 

Laurent est co-animateur du chantier, et accepte  de le rester .

 

Ce chantier met au cœur de ses références la pédagogie Freinet mais aussi Freire

 

Freinet et Freire (Amérique du Sud) sont frères (merci Laurent pour les jeux de mots!:))

 

Laurent représente également au sein du Chantier, l’association  Intermèdes-Robinson qui nous accueille dans ses locaux qui représentent un investissement important mais qui visent à créer un véritable  Institut de pédagogie sociale.

Il s’agit de réunir en même temps et dans un même lieu,  l'action, la formation et la recherche. Si on agit et qu'on ne transmet pas à quoi ça sert ? La théorie sans pratique, à quoi ça sert ?

 

La Pédagogie sociale est ainsi caractérisée par son principe d’somorphisme = fait d'avoir les mêmes proportions pour un triangle. Idée qu'on peut se serrer les coudes et faire un lien entre tou-te-s.

 

La pédagogie sociale opère une rupture avec la pédagogie nouvelle même si elles ont beaucoup de choses et une histoire en commun.

En PS, en effet, il ne s'agit pas de créer des bulles de paradis. La pédagogie sociale veut partir de la réalité telle qu'elle est. Travailler avec tout le monde dans l'environnement tel qu'il est aujourd'hui. Travailler là où on est.

 

 

 

 

L’idée générale à la base du projet IPS est de réunir dans un seul endroit et si possible avec les mêmes gens (enfants , adultes, acteurs, pros, parents, etc.) l’action, la formation et la recherche.

 

Il s’agit à terme d’ouvrir un atelier scolaire et d’éveil permanent,  « une non-école « dans ce lieu ; particulièrement pour  les enfants non-scolarisés (enfants rroms, notamment) Mais il s’agit aussi d’ouvrir ce lieu aux jeunes enfants isolés et leurs parents.

 

Question ouverte. Le chantier de pédagogie social peut prendre place dans le projet de l'institut de pédagogie sociale. L'Institut souhaite  aller au delà d'Intermèdes Robinson (ex et pourquoi pas GPAS ou autres structures du chantier de pédagogie sociale).

 

 

 

 

L'idée du chantier est de favoriser nos différentes expériences dans différents territoires : la classe, la ville, etc...

 

Cela renvoie souvent les incapacités des institutions qui perçoivent difficilement notre action, ne la comprennent pas, ou n’en saisissent pas la logique

De ce point de vue le chantier reste un soutien pour ses membres engagés dans des actions locales diversifiées.

 

 

 

 

 

 

Des difficultés importantes ont surgi dans la communication entre l’ICEM et le chantier. Une association membre du chantier n’a pas été prise en compte dans la préparation du Salon Freinet de Paris . Le chantier regrette par ailleurs le choix des intervenants de ce Salon

Il est convenu que certains d’entre nous répondront à l’invitation de présenter le chantier lors de la journée à venir des Délégués Départementaux

 

Par ailleurs, Amar va écrire un texte sur ce sujet.

Il pose des questions à Laurent si besoin.

 

 

Maël : Formation/Recherche/Action.

Toujours important de garder la base théorique. Mais tenter de penser la pédagogie sociale par rapport à nos corps de métier, nos pratiques, nos expériences.

Nous sommes tous des acteurs sociaux.

 

Victoria : elle souhaiterait développer un projet de recherche qui englobe les adolescents, en particulier rroms

Elle propose d'apporter les compétences en audio-visuel et les arts plastiques.

Elle se propose de filmer un ou 2 récits et de les mettre en ligne. Elle pense le faire sur le terrain d'Intermèdes car les familles sont connues par Victoria et Joana sont partagées sur différents lieux suite à la destruction du bidonville de Grigny.

 

Au sein de l'atelier nous réfléchissons sur les outils qui seront mis en place et aimerions que ce projet ressorte du chantier et non seulement d'Intermèdes.

 

Nous analysons ensuite  les atouts, les inconvénients de l'imagier trilingue Passerelle proposé par Victoria et Joana.

 

  

Comment passer de l'atelier vidéo en le transformant en recherche sur l'outil ? Par où commencer ?

Proposition d'un atelier apprentissage son. Atelier écriture ? Atelier scénographie ? Atelier tournage ? Faire par étape ?

 

 

Grammaire de l'imagination de Rodari → tous les outils vers l'écriture (ex : inversion de compte de fée, faire rencontrer 2 personnages de 2 contes différents, etc...). Utiliser de l'oral pour faire de l'écrit. Ex utiliser de l'imparfait ou du passé simple ou de l'invention de passé simple parce que même à l'oral je suis dans l'écrit.

 

L'agenda du presque poète de Bernard Friot.

Édition Odilon : fichier d'incitation à la recherche en français, cycle 2.

Edition ICEM : fichier gouttes de mots

 

Idée de se greffer sur un travail existant comme le livre Passerelle.

Film : VHS KAHLOUCHA (veut dire noir en arabe) car la personne qui film est noire. Il est passionné de film Hollywoodien et il fait un film dans un endroit populaire en Tunisie. Tout le quartier se déplace pour voir le film terminé. Amar dit que c'est vraiment de la pédagogie sociale. A voir.

Amar a son contact.

 

Échange entre groupe ? Sur un thème ? -> vidéo, radio ?

Festival où on pourrait venir ? Le préparer à Buno ? Le filmer à Alternatiba ?

Blog Victoria et Johanna pour l'oral du guide trilingue pourrait accueillir la matérialité du lien entre les différents groupes sur un projet vidéo.