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Formation d'enseignants bulgares à travers la visite de classes Freinet en France en 1994

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Après les deux stages organisés en 1992 et 1993 à Sofia, en Bulgarie, des enseignants viennent visiter des classes Freinet dans le Rhône, le Vaucluse et le Var. Une réunion est organisée à Sollièes-Pont à l'issue des visites pour essayer de dégager des invariants de la pédagogie Freinet, indépendamment des contextes et des enseignants observés,  à partir de cette expérience.

 

DEGAGER DES INVARIANTS DE LA PEDAGOGIE FREINET AU TRAVERS DE VISITES DE CLASSES
 
Nous avons organisé l’accueil d’enseignants Bulgares des classes des départements du Rhône, du Vaucluse et du Var. Le but du stage était de permettre à nos collègues étrangers de dépersonnaliser la pédagogie Freinet. Pour nous, il était important de dissocier l'image de la pédagogie Freinet de 3 personnes seulement, c’est à dire les animateurs des stages de formation précédent. C'était aussi de faire la part dans la pratique pédagogique, entre les points qui relevaient de la personnalité de l'enseignant, et ceux qui étaient réellement des invariants de la pédagogie Freinet. C'est donc ce thème qu'il nous est apparu important de traiter à travers l'expérience de nos collègues dans différentes classes. Nous avons également essayé de faire un bilan ; cependant, le séjour a été amputé d'une semaine. La date du 18 juin ne pouvait être retenue pour cause d'indisponibilité d'Eliane Sayou, qui a été très active lors de cet accueil, et dont la présence était jugée comme très importante. Nous avons donc fixé la réunion pour le week-end des 11 et 12 juin, ce qui était cependant un peu prématuré, car placé au milieu de leur séjour pédagogique, après seulement 1 semaine de présence dans les classes.
 
Temenouga : J'ai trouvé presque tout ce dont j'ai entendu parler dans les 2 stages, je trouve plutôt intéressant de parler des différences.
Toni : Est-il obligatoire d'utiliser des brevets et des fichiers pour faire de la pédagogie Freinet ?
Christian : Non, ce n'est pas obligatoire. Il y a des gens qui travaillent avec la méthode naturelle et qui n'utilisent pas les brevets. Ils font pourtant de la pédagogie Freinet. il y a différents outils, différentes techniques. Certains n'utilisent que quelques techniques.
Toni : Pour nous, c'est important, parce que pour certains, la pédagogie Freinet, c'est les brevets et les fiches.
Christian : Freinet n'utilisait pas les fichiers au début. Pour certains enseignants, il est plus important de pratiquer l'expression libre, de permettre de parler, de s'exprimer.
Eliane : Moi je travaille en maternelle. Actuellement, la petite enfance en France essaye de travailler avec des partenaires extérieurs. On essaie de privilégier l'expression, la danse, le conte, l'expression artistique, orale. En maternelle, il y a longtemps qu'on le fait. C'est surtout l'organisation de la classe qui est différente de celle des autres collègues. Je n'utilise pas de fichier, sauf pour les plus grands qui s'initient à la lecture. Il y aussi le fichier lecture-cuisine, le fichier arts plastiques. Pour remplacer l'imprimerie, on utilise souvent l'imprimerie Lego ; on photocopie ensuite. C'est rare de voir un enfant utiliser la photocopieuse. C'est ce que je fais dans ma classe.
Mariella : Les fichiers et brevets peuvent être utilisés comme un support supplémentaire.
Irina : Parfois, c'est le contraire. Chez Danielle, il y a beaucoup de classeurs avec des fichiers. C'était très intéressant.
Eliane : Elle travaille en pédagogie institutionnelle, à sa façon. C'est tout basé sur les fichiers.
Irina : Les enfants sont très efficaces avec ces fichiers.
Christian : Il est important de permettre 2 voies d'apprentissage : la voie heuristique, qui permet d'aller vers les savoirs par une voie détournée, et la voie didactique. Avec les fichiers, qui permet un accès au savoir plus direct. Il faut permettre les 2 accès. Chez les pédagos Freinet, on trouvera plus ou moins les 2 accès avec des dosages différents. Dans ma classe, il y a des enfants qui ne progressent qu'avec des fichiers, d'autres qui ne travaillent qu'avec les projets, et certains qui arrivent à travailler avec les deux.
Florence : Pour certains enfants, les fichiers peuvent être étouffants, ils peuvent avoir besoin de créer, de s'exprimer, et d'aller aussi vers les connaissances.
Irina : Je pense que les fichiers permettent d'avoir une voie claire et une progression évidente. Les projets permettent un travail plus spontané, moins programmé d'avance. Je regrette que mes collègues n'aient pas pu voir ce que nous avons vu. il serait intéressant de voir les films d'Eliane au sujet des projets.
Christian : par rapport à la maternelle, il y a des principes généraux, mais il faut voir comment on va les adapter au niveau des enfants. Les fichiers de maternelle sont conçus pour des enfants non-lisants par exemple. Pour les fichiers lecture non-lisants, il y a le texte et l'appui du dessin qui permet de comprendre le texte. Par rapport à ce qu'a dit Irina, les fichiers ne sont pas tous de même type. Il y en a certains comme celui d'orthographe où il n'y a rien à créer.
L'enfant apprend à observer puis répond aux questions, alors que le fichier arts plastiques est un fichier d'aide à la création. Tous les deux ne sont pas à placer sur le même plan.
Eliane : Mais cela aide aussi à la lecture, c'est surtout cela à la maternelle.
Florence : Dans ma classe de CP, on utilise des fichiers pour la cuisine, les expériences, les arts plastiques, pour réaliser des projets. Les enfants lisent par la même occasion. Ce n'est pas comme les instituteurs traditionnels qui vont faire lire à tous la même recette de cuisine sans la faire réaliser par les enfants.
Irina : Je n'ai pas vu utiliser les fichiers arts plastiques. Mais j'ai vu comment on utilise les dessins pour créer des textes. En ce qui concerne le financement, chez Danielle, il n'y avait pas de problème avec le matériel, les enfants ont accepté toute cette variété de matériel naturellement. Chez Joëlle, L'école est plus petite, les choses sont différentes, il n'y a pas tellement de fichiers et de matériel, et le niveau des enfants est différent. Quand on observe les travaux, en comparant avec le travail de Danielle, nous avons vu différents niveaux d'acquisition, mais les enfants étaient contents des deux côtés.
Temenouga: Les enfants n'ont pas une base de comparaison, ils n'ont pas le choix, ils ne peuvent pas choisir l'école où ils sont.
Irina : Chez Maïté, j'ai vu des élèves dans une classe traditionnelle en anglais, les enfants se comportaient d'une manière différente de ceux qui sont chez Maïté ; chez elle, ils étaient plus spontanés et plus actifs, en contact permanent avec elle, ils parlaient avec elle. Et on peut parler à certains moments de choses qui ne sont pas prévues.
Maria : L'italien chez Maïté est un peu différent du français.
Mariella : Ce que j'ai vu chez Christian et Florence, c'est que les fiches donnent la possibilité aux enfants de s'organiser tout seuls ; mais j'ai l'impression que les fiches doivent avoir beaucoup d'autres aspects chez Florence. On peut utiliser une fiche pour plusieurs objectifs. L'enfant apprend à s'orienter, à lire, à écrire, comme par exemple pour exploiter notre lettre collective de Bulgarie. (La classe de Mariella avait envoyé une lettre collective écrite par le professeur de français avec une écriture d'adulte incompréhensible pour les enfants. J'avais donc tapé à l'ordinateur la lettre pour pouvoir l'exploiter, et j'avais préparé des questions pour vérifier la compréhension.
Florence : On retrouve tout cela dans la correspondance.
Christian : C'est comme pour les outils. Le mieux est d'avoir beaucoup d'outils et de s'en servir si on en a besoin. Si on veut que les enfants deviennent autonomes, il faut leur donner des outils qui leur permettent d'accéder à l'autonomie. En ce qui me concerne, j’essaye de faire qu'ils soient au maximum autonomes. Certains sont très autonomes, d'autres non. On peut mettre en place l'entraide mutuelle pour que les enfants trouvent de l'aide. Dans une classe avec peu de matériel, l'enseignant est sollicité sans arrêt, et comme il ne peut répondre à tous à la fois, certains sont désoeuvrés. Il faut donner des outils pour organiser, d'autres pour apprendre. Au niveau de l'évaluation, les brevets sont là, il y a des enfants qui ne savent pas les passer et qui viennent me voir, mais il y un classeur avec les renvois des brevets vers les outils d'apprentissage. . Par exemple, si un enfant veut préparer le brevet orthographe 3, et s'il voit un exercice trop difficile, il peut savoir quelles sont les fiches à faire pour le préparer. Tous les enfants ne savent pas se servir de cet outil, mais beaucoup sont capables de l'utiliser.
Temenouga : Quand on voit différentes choses, on peut choisir, cela montre que l'on est libre. On peut choisir ce qui est le mieux pour sa personnalité.
C'est pourquoi nous voulions voir différentes écoles, parce qu'il est suffisant de sentir l'atmosphère. Nous sommes instituteurs et nous voyons très vite les différences. Je préfère voir beaucoup de choses différentes. Comme ça, nous pouvons faire des théories, parce que si nous voyons seulement une chose, nous faisons du dogmatisme.
Eliane : Il faut donner à voir un éventail assez large de la maternelle au collège et puis ensuite choisir de rester une semaine au même endroit.
Christian : Voir différentes classes est intéressant mais lorsque l'on a passé une semaine dans une classe, on a pu voir des projets naître et se réaliser. Si on reste un jour, on ne voit pas cette évolution. Ca, c'est très important en pédagogie Freinet, c'est le suivi des projets. C'est une différence avec la pédagogie traditionnelle où il n'y a pas de projet. Le vécu de la classe est une suite de séquences différentes les unes à la suite des autres.
Florence : Cela me semble un des invariants de la pédagogie Freinet : voir naître un projet, permettre que ce projet aboutisse par un équilibre entre l'autonomie, la responsabilisation et la coopération.
Toni : Je travaille déjà comme cela. Pour moi, il est très important d'avoir vu la classe de Jean en maternelle. Même si nous sommes séparés par beaucoup de kilomètres, il y a beaucoup de choses en commun.
Toshko : Je m'attendais à voir autre chose en France. L'année prochaine, je vais avoir la première classe de l'école primaire, et je n'ai rien vu ici que je pourrais réinvestir. Jusqu'à présent, je pense que je n'ai rien appris de nouveau dans un domaine concret. Ce que j'ai vu, je l'applique déjà. Je pense que la seule chose intéressante que j'ai vue est le collège de Bernard. Cela a été très instructif pour moi. Je suis heureux d'avoir rencontré un professeur qui travaille avec des élèves plus âgés que les miens. Dans l'esprit et dans l'ambiance, c'est proche de ce que je voudrais dans ma classe. Ce que j'ai eu comme expérience positive, c'est le film à propos de Freinet au premier stage, au moment où le professeur a félicité un enfant de sa découverte. Là, le professeur était au même niveau que l'enfant. C'est là la motivation que j'ai eue. Je pense que j'ai changé mon travail et que le message que j'y ai vu, c'est qu'il faut changer les relations entre profs et enfants, entre les élèves eux-mêmes. Je voudrais voir une telle classe, si c'était possible, une classe où on peut avoir une communication spontanée, vivante, très consciente, où on vit tous ensemble. Cela doit être vécu comme entre amis. La mise en place des fichiers n'est pas suffisante pour que l'on travaille dans l'esprit de Freinet. Pour moi, l'essentiel, c'est l'attitude du prof envers les élèves, comment les enfants se sentent dans cette relation.
Temenouga : Il y a une grande différence entre les méthodes et les pratiques que l'on applique en disant être dans l'esprit de Freinet. Il faut y mettre page 7 aussi sa philosophie. Il faut atteindre une cohérence de manière nette.
Mariella : Ce stage est très important parce que je peux situer où je suis, quelle dose de Freinet j'utilise, ce que nous appliquons dans les classes après la théorie entendue dans les stages, savoir comment on travaille à l'ICEM, en France. C'était très important aussi de voir l'évolution de toute une semaine, comment Florence peut se comporter face à des situations difficiles, comment on peut prévoir un planning et l'adapter aux problèmes et modifier en conséquence. Je propose que l'on puisse échanger sur nos propres pratiques au cours de prochaines rencontres.
Florence : Nous pourrions aller dans vos classes.
Toni : C'est très important pour voir comment tout s'enchaîne. Cela erait très bien de voir comment des gens démarrent en pédagogie Freinet
.Florence : Quand j'ai vu la cassette vidéo de la classe de Mariella, j'étais très contente de voir comment ce qui avait été vu en stage avait été ressenti, interprété et adapté.
Christian : Fichiers et brevets peuvent devenir quelque chose de très traditionnel. En France, il y a des gens qui photocopient une fiche pour tout le monde, et ils disent qu'ils font de la pédagogie Freinet parce qu'ils utilisent un fichier PEMF, même de la sorte. Par rapport à Toshko, je comprends sa déception, car je l'éprouve chaque jour. J'ai toujours dans ma tête une classe rêvée, mais j'ai aussi des enfants qui ont des problèmes, j'ai mes problèmes ; il y a toujours une différence entre ce que je rêve et ce qui se réalise. Mais je ne peux m'interdire de rêver. D'abord, on rêve, dans un deuxième temps, on essaye de trouver les moyens pour réaliser ses rêves. Par rapport au travail pédagogique réalisé en Bulgarie, pratiquement aucun travail n'a été présenté par les Bulgares au premier stage, au deuxième, il y en a eu un peu plus. Pour un troisième stage, je propose que ce soit le Mouvement Bulgare qui présente les expositions, prépare les ateliers, afin que nous soyons sur le même plan que vous. Nous serions particulièrement intéressés car cela correspond à une orientation de notre mouvement. Nous essayons de passer du stade de la solidarité à celui de la coopération. Dans un premier temps, nous apportons les idées, du matériel, les collègues s'en emparent et ensuite nous font des renvois très intéressants. Je suis prêt à aller dans la classe de Toshko pour voir comment il met en place un autre climat pédagogique.
Toshko : Pouvez-vous venir pendant l'année scolaire?
Christian : nous sommes reçus à l'Inspection Académique le 20 juin, il faut que nous parlions de ce problème, parce que ce sont ces personnes qui ont le pouvoir administratif et financier de permettre ce projet.
Florence : Ce que souhaite Toshko existe dans le Mouvement, mais pas dans la région. Sans doute aurait-il été très intéressé par la classe de Jean, mais il ne pouvait recevoir qu'une personne une semaine.
Christian : Il faut avoir plus de moyens financiers pour répondre à ce genre de demande.
Florence : Je pense qu'à présent vos demandes se sont précisées et en février, lorsque j'ai demandé ce que vous souhaitiez voir, cela n'était pas encore clair pour vous.
Irina : je propose qu'à Sofia, après un certain temps, nous fassions une présentation de ce que nous avons vu et de ce que nous faisons pour pouvoir exprimer des demandes. On pensait qu'ici et à Lyon, on serait regroupés et qu'on aurait pu travailler différemment.
Christian : C'est très intéressant parce qu'en France il y a des stages qui se sont passés de cette manière ; des enseignants étrangers ont été reçus mais pas dans des familles ; cela s'est passé à l'Institut de formation et ils ont pu travailler avec des pédagogues Freinet et en groupe sur le même lieu, une semaine de visite de classe, puis une semaine de rassemblement après. Ce qui veut dire qu'on pourrait envisager d'avoir ce genre de travail en France et en Bulgarie. A ce moment, on entrerait dans un cadre de coopération.
Eliane : C'est ce qui va se produire pour les Roumains. Ils ont participé à une exposition et à un voyage-échange scolaire et un projet est né : faire un stage dans la MAFPEN dans le cadre de la formation des professeurs du second degré. Dans ce stage, il y aura 10 Roumains et 10 pédagos Freinet sur le thème de la communication. Ca se déroulera à l'IUFM, ce qui permettra le travail en groupes et peut-être la visite de classes. Il faut demander des subventions, cette recherche se fait maintenant pour l'année prochaine.
Florence : Il faut se rappeler que l'ICEM n'acceptera pas de financer ce genre de projet l'année prochaine. Il faut trouver d'autres sources de financement.
Toni : Si vous venez chez nous, vous prenez en charge le voyage et nous prenons en charge votre séjour.
Florence : Cette rencontre était très importante pour permettre des échanges sur différentes expériences sans avoir pu, pour chacun d'entre vous, les vivre personnellement.
Toni : Ce serait vraiment très intéressant pour vous de vous rendre compte e ce qu'on fait, voir des choses différentes.
Florence : C'est ça coopérer : nous sommes sur un même pied.
Toshko : Je m'attendais à autre chose. En Crimée, j'ai vu un festival sur le thème de l'Ecole Moderne, qui englobait des gens travaillant en pédagogie Freinet venant d'Allemagne et de Hollande, c'était des participants. Des films montraient la pédagogie Freinet en Hollande. L'organisation m'a fasciné: on a proposé pour chacun une assez grande place, à chacun on proposait des ateliers. On travaillait en ateliers. C'était un stage pour les professeurs.
Christian : L'an dernier, on a dit qu'en 1995, il pourrait y avoir à Sofia le premier congrès de l'Ecole Moderne. Ce que dit Toshko est une technique d'animation qui pourrait être utilisée. Des mouvements étrangers pourraient être invités. On pourrait avoir ce système d'ateliers. Cependant si je fais une cassette vidéo, je montre ce que je voudrais montrer. Je prendrai 12 heures de film et je ne garderai que les 5 meilleures minutes. Et cela sera assez facile de penser que le reste du temps se passe à l'image de ces 5 minutes. Eliane travaille au secteur vidéo et pourrait vous montrer comment avec un peu de matériel, on peut faire dire à l'image ce que l'on veut.
Florence : c'était un des soucis de Freinet de démystifier les techniques. Démystifier le journal, c'est apprendre à produire des écrits pour pouvoir réaliser qu'on dit ce que l'on veut, et que ce que l'on écrit n'est pas toujours la vérité. C'est la même chose pour la vidéo. Les enfants doivent apprendre que l'on peut manipuler l'information.
Irina : L'important, dans une cassette vidéo, c'est la manière d'exprimer quelque chose, non pas l'idée, mais la manière d'en exprimer l'idée.
Florence : Même dans la classe, deux personnes ne voient pas forcément la même chose. Par exemple, dans ma classe, un enfant a écrit un mot pour le conseil de coopérative. il a d'énormes problèmes : pour la première fois, il était capable d'écrire pour s'exprimer, alors qu'avant, l'idée ne lui était même pas apparue. A ce moment, il a pu trouver le nom des enfants qui l'avaient embêté et les écrire pour s'exprimer. Mariella n'avait pas remarqué cette minute si importante.
Sylvia : Pour nous, c'était important de voir cette évolution.
Christian : Quand on fait du "tourisme pédagogique", on ne voit pas ce genre de détail. C'est très difficile pour quelqu'un qui arrive de percevoir ce genre de chose.
Florence : Prendre le temps de discuter était capital afin de faire émerger ce genre de choses souterraines. Ma proposition est donc d'organiser un congrès de l'école Moderne avec des invitations aux mouvements étrangers, avec des visites dans des classes bulgares pendant l'année scolaire pour éviter de multiplier les déplacements.