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Un stage d'approfondissement et de formation des cadres du mouvement bulgare de l'Ecole Moderne à Sofia en juillet 1993

Dans :  Formation et recherche › 

 

STAGE APPROFONDISSEMENT PEDAGOGIE FREINET
ET FORMATION DES CADRES DU MOUVEMENT
SOFIA 19-30 JUILLET 93
 
Organisateurs : Association civile pour l’Ecole Moderne (Sofia) Antoaneta Kalenderova, Temenouga Staïkova, Toschko,
Intervenants français : Chantal Nay, Christian Montcriol, Florence Saint-Luc
Coordinatrice : Florence Saint-Luc
 
La préparation du stage : Comme convenu fin août 92, 1993 devait voir se tenir un autre stage en Bulgarie. Florence entreprit donc son travail de relation avec la fondation Budno. Au fil du temps, il apparut qu’il serait impossible de mener à bien le projet sur la base de cette relation. Dès lors, il fut décidé d’envoyer le courrier sous forme de multilettre à tous les collègues dont nous connaissions l’adresse. Une équipe de 4 personnes se mit en place sous forme d’assocciation de citoyens et fit le nécessaire pour rechercher les locaux et faire l’information.
 
Les lieux : Faculté de pédagogie intégrée à l’université de Sofia : une salle de conférence, 2 salles de cours, un bureau et un hall ont été mis à la disposition du stage. La salle de conférence a permis d’être un lieu de regroupement : affichage, conseils, bilans. Une salle de cours a été transformée en salle de documentation/atelier, la seconde servant uniquement aux ateliers. Le bureau a permis, outre le dépôt du matériel sensible, d’être le lieu de réunion de l’équipe organisatrice ainsi que celui du tirage du journal. Nous avons également bénéficié d’une salle équipée en matériel vidéo dans une maison de quartier située à 1km de la faculté.
 
Le matériel : Toutes les salles étaient équipées de tableaux sur lesquels on pouvait écrire. Tout au long du stage ont pu être utilisés : la vidéo, le rétroprojecteur, le magnétophone, la machine à écrire. Afin de pallier les défaillances en matière de petit matériel, le secteur international de l’ICEM avait prêté sa valise nouvellement créée. Du matériel (duplicateur à alcool, limographes, imprimerie), convoyé de France par Jacques Masson, a pu être récupéré à Plovdiv pendant le stage. Comme il ne nous a pas été possible de trouver de l’alcool à brûler, les feuilles étaient parfumées à l’alcool de lavande ! Cependant, il est à déplorer que tout le matériel apporté lors du premier stage en 92 a été capté par Plamen Barakov, président de la fondation Budno, organisateur du séminaire. Il n’a pas participé au second stage.
 
Les stagiaires :Le nombre moyen par jour se situait entre 20 et 25, mais seule une quinzaine a effectué le stage de bout en bout. Ils étaient issus de tous les niveaux d’enseignement (de la maternelle à l’université), mais l’homogénéité était plus grande que l’an passé où nous avions eu affaire à des non-enseignants.
 
Les animateurs : A Florence Saint-Luc et Christian Montcriol, qui avaient animé le premier stage, s’était jointe Chantal Nay, responsable de l’Animation Départementale à l’ICEM, dont la participation devait apporter un plus au niveau du travail en équipe, des techniques d’animation en vue de la mise en place d’un mouvement bulgare de l’Ecole Moderne autonome.
 
Les finances : Les groupes qui avaient financé le stage en 92 ont poursuivi leur effort, à savoir :
-          la Fédération Internationale des Mouvements de l’Ecole Moderne
-          L’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne
-          Solidarité Internationale ICEM
-          L’Institut Varois de l’Ecole Moderne.
Ce dernier, ainsi que le Groupe Lyonnais de l’ Ecole Moderne ont participé sous la forme de dotation en documents.
            Les stagiaires ont décidé dès le premier jour de se cotiser pour acheter le matériel dont ils auraient besoin au cours du stage (papier, alcool, …).
            Les animateurs sont intervenus dans le paiment d’une part de leurs frais de voyage, et ont pris à leur charge les dépenses quotidienne (transport, nourriture). L’hébergement a été assuré par la présidente de l’association, Antoaneta Kalenderova.
 
Déroulement :
L’équipe organisatrice a proposé l’horaire du stage en accord avec les animateurs. Le matin se tenait une information sur les activités de la journée, programmée pour 15 minutes. Théoriquement, les activités commençaient à 8h30, mais pratiquement, pas avant 8h45, 8h50. Les arrivées s’échelonnaient toute la matinée, et on peut dire que l’effectif était à peu près normal vers 11h. De 9h à 10h30 était prévu un temps de « théorétique » (dixit les Bulgares) : le premier jour, une conférence de presse, puis un exposé (au début, c’était une très forte demande), ou la présentation d’un montage vidéo, puis des discussions.
Thème des communications présentées :
Principes fondamentaux de la pédagogie Freinet (il y avait des nouveaux) , organisation d’une classe coopérative en CM, méthode naturelle de lecture-écriture, évaluation et travail individualisé, voyage-échange, travail avec les parents Amonachvilly (présenté par l’une des stagiaires), pédagogie Freinet en maternelle, droits des enfants, expression artistique, arbres de connaissance, motivation, définition des mots coopération, socialisation et collecivisation.
            A 10h30, c’était la pause. Là, il fallait prévoir de quoi manger car les activités se prolongeaient jusqu’à 13h30, et 14h30 pour les organisateurs : par commodité, nous faisions la journée continue. De 11h à 12h30, nous faisions des ateliers.
Thèmes des ateliers : organisation et fonctionnement d’une école en pédagogie Freinet, les principes fondamentaux de la pédagogie Freinet à travers un projet d’écriture, élaboration de fiches, de brevets, revue de presse, création d’un spectacle musical, visite d’une maternelle, méthode naturelle de mathématique puis théorisation, méthode naturelle de français (apprentissage d’une langue étrangère), duplication à alcool (journal du stage), limographe et imprimerie, expression orale et revue de presse, préparation du bilan.
12h30 : le bilan
Après 1 ou 2 jours de flottement, les stagiaires ont parfaitement compris son intérêt, grâce à la frustration qu’ils ressentaient du fait de ne pouvoir participer à tous les ateliers. Il est donc apparu chez eux le besoin de savoir ce qui s’était fait ailleurs. Puis le journal a été jugé nécessaire pour transmettre les comptes-rendus des ateliers et les productions (fiches et brevets par exemple). Dans l’ensemble, les bilans ont été de qualité, et particulièrement celui de fin de stage.
Le conseil :
Il suivait le bilan. C’était le moment où les propositions et les demandes étaient prises en compte pour l’élaboration du bilan. La première semaine, certains participants n’en voyaient pas l’utilité. Mais peu à peu, l’expression orale s’est libérée. Ce sont les stagiaires de l’année d’avant qui ontpris en main son animation dès le premier jour.
13h30 La réunion des organisateurs
Elle nous a permis de mener à bien notre objectif de formation à l’animation. Le planning était bâti à ce moment-là, les problèmes matériels étaient abordés, puis nous pouvions parler de problèmes du mouvement bulgare de l’Ecole Moderne : légalisation, échéancier, relations avec le ministère, techniques d’animation, éditions, programme de formation sur les 3 ans à venir…
En fait, nous avons mené de front 3 objectifs : initiation, approfondissement à la pédagogie Freinet, et formation des cadres du mouvement bulgare de l’Ecole Moderne*. Dix des stagiaires avaient déjà participé au séminaire d’août 92, mais des problèmes matériels qui avaient gravement compromis le stage avaient empêché une information préalable de se faire dans un délai convenable. Cependant, on peut noter le dynamisme de ces participants, qui ont travaillé aux réunions d’organisation.
*Il avait été convenu d’utiliser des techniques d’animation. Les stagiaires ont pu expérimenter le brain storming, des techniques de bilan et de présentation des stagiaires, l’expression écrite pour débattre.
 
Les relations extérieures : Nous avons donné une longue interview au journal du ministère de l’Education Nationale bulgare. Nous avons présenté un exposé à l’institut national de pédagogie, antenne du ministère. Un mouvement péri-scolaire, « les chevaliers de la connaissance », a pris contact avec nous de manière à le mettre en relation avec des mouvements du même type en France.
 
Bilan des animateurs :
            Au niveau humain : Les stagiaires ont montré une grande motivation mais dans les ateliers longs, il a manqué de stabilité. Nous pensons qu’il aurait fallu, dès le départ, une grille structurée avec des ateliers sur une semaine à horaire fixe (ateliers longs : 2 ateliers sur 15 jours) et les ateliers courts (1 ou 2 séances). L’âge moyen des stagiaires nous a paru un gage de réussite pour l’avenir.
            Au niveau des moyens : Nous avons constaté que les activités avaient tendance à s’allonger au fil du temps. Nous pensons qu’il aurait fallu minuter le conseil dès le début. Les locaux étaient bien adaptés. Nous avons apprécié la qualité de l’accueil chez l’habitant. Le nombre de stagiaires était correct, mais nous avons ressenti un certain « tourisme pédagogique ». Face à cette situation, nous proposons de demander à tous les stagiaires une participation financière qui engage, d’une part, et pour ceux qui ne désirent qu’une information, de prévoir une journée « portes ouvertes ». Les traductions ont été prises en charge par de nombreux stagiaires.
            Au niveau pédagogique : Le bilan a été vécu comme un moment fort. Les apports ont été diversifiés et sous différentes formes. Nous sommes satisfaits :
-d’avoir pu participer à l’élaboration d’outils
-d’avoir pu mener de front une formation à l’animation et une formation pédagogique initiale pour certains, d’approfondissement pour d’autres.
            Nous avons apprécié la complémentarité des membres de notre équipe.
            Il est positif que cette année des stagiaires aient prsi en charge une partie de l’animation pédagogique : visites, exposés…
 
Projets : calendrier
            Les derniers jours du stage ont donné lieu avec l’équipe organisatrice à l’établissement d’un calendrier d’activités et de formation pour le groupe. En voici la teneur :
 
1993
Septembre :
Réunion de l’équipe (projet de statuts d’un mouvement bulgare de l’Ecole Moderne.
Publication d’un article
Début des démarches pour l’officialisation du mouvement
Recherche de financements pour visites de classe en France (début)
Recherche de financements pour participation à la RIDEF
Novembre :
Assemblée générale ; vote des statuts du mouvement ; élection au conseil d’administration
Rencontre avec le ministère de l’Education nationale
Publication d’un article
Décembre :
Colloque pédagogie Freinet à l’université de Sofia
Fin de recherche de fonds pour le voyage en France
Choix des représentants du mouvement pour les visites de classe en France
1994
Janvier :
Sortie du bulletin Ecole Moderne
Publication d’un article
Février :
Fin des démarches pour l’officialisation du mouvement
Fin des recherches de fonds pour participation à la RIDEF
Mars :
Choix des représentants du mouvement pour aller à la RIDEF
Ouverture officielle d’une bibliothèque de l’Ecole Moderne
Avril :
Demande d’adhésion à la FIMEM
Inscription à la RIDEF
Visites de classes en France
Juillet :
Participation à la RIDEF : demande d’adhésion à la FIMEM durant l’assemblée générale
 
1994/95
Stage Ecole Moderne avec l’aide d’animateurs français
Premier congrès du mouvement bulgare de l’Ecole Moderne
 
            Au travers de ce calendrier, notons les axes principaux sur lesquels nos collègues ont décidé de travailler :
-          Formation : réunions internes, visites de classes en France, ouverture d’une bibliothèque
-          Communication : réunions, colloque, articles de presse, bulletin
-          Reconnaissance du mouvement : officialisation, rencontre au ministère, adhésion FIMEM.