Réunion du 18 juin 2011 chez Madeline à Cordelle: lectures croisées, coin regroupement en classe maternelle
Maternelle, organisation, regroupement, conflits, règles, cercle, ligne Montessori
Quoi de neuf
Quoi de neuf
Sandrine prend la direction de l'école de Maclas – 6 classes et ¼ de décharge - et quitte son petit coin de montagne (et son TBI, sa classe mobile...). Probablement un CE2 avec 24 ou 25 élèves. Se pose des questions sur l'aménagement de son espace-classe (plutôt moche, gris sale, vieux et très haut de plafond, mais pas bien grand). À suivre l'année prochaine!
Jean-Luc (n'a rien à dire, mais parle pendant ¼ d'heure): relance l'idée de création d'une école Freinet sur le département; en choisissant plutôt une école en REP, et en s'appuyant sur les retraités volontaires (il pense à DD, Nikol, Pat; Christine veut bien s'investir sur un tel projet...). Il parle de l'exemple de Gounod maternelle, qui perd une des instits investie sur leur projet de classes de cycle (à cause des règles du mouvement, et parce que l'IA ne leur donne pas de priorité, alors qu'il avait évoqué trois ans d'expérimentation...). Échanges autour du mouvement et de ses règles, intérêt et inconvénients (Christine apporte l'éclairage syndical).
Laurine garde sa petite section à St-André d'Apchon et la direction 3 classes; risque de fermeture l'an prochain; réflexion en cours...
Annie aura des MS/GS à la rentrée, à Boën; une nouvelle collègue, le projet de fonctionner avec des classes parallèles MS/GS; des travaux en cours dans l'école (sanitaires en haut, bureau pour la direction...). Des désagréments à gérer mais après, une super école!
Denise, toujours retraitée, est revenue de Mayotte.
Marion reçoit beaucoup de demandes pour la Calendreta (et ne sait pas comment les parents vont pouvoir gérer le nombre d'inscriptions); elle relance un appel pour le 2 juillet, porte ouverte à Ours: elle aurait besoin d'un membre du groupe pour l'aider à parler de la pédagogie Freinet ce jour-là...
Blandine reste sans poste à l'issue du mouvement (elle garde son poste de remplaçante). Elle nous raconte le retour d'Ours avec Jean-Luc et le coup de la panne (double panne!); d'abord un pneu crevé, puis une panne d'essence... Retour à pied à travers champs. Elle a trouvé ça plutôt drôle! Mais maintenant, elle prend sa voiture...
Madeline (on est dans sa classe à Cordelle) aura des PS2/MS/GS à la rentrée; elle a cru un temps n'avoir que 20 élèves, mais finalement, ce sera 27... Elle s'interroge beaucoup sur les espaces dans sa classe (c'est le thème de la réunion aujourd'hui), qui est trop petite. Possibilité d'utiliser une salle attenante, le couloir et une partie de la salle de couchettes, en face. A suivre...
Nicolas reste dans sa classe de CM.
Claire est nommée sur la direction des Frères Chappe, mais part à la rentrée en congé de formation (sciences de l'éduc et FLE si possible).
Christine prend sa retraite de l'éducation nationale et trouve le passage un peu difficile; elle nous lit une histoire de kamishibaï, écrite par ses élèves de CP-CE1 (cf: il existe une fiche technique de fabrication du théâtre en bois), qu'elle emporte au congrès de Villeneuve d'Ascq (fin août).
Un lien donné par Nicolas: http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/primaire/maternelle/Pages/2008/90_utiliserlekamishiba%C3%AF.aspx
Jean-Luc en profite pour nous redemander si on a des choses à montrer pour le congrès (pas de réponses...).
Mélanie continue de travailler à mi-temps aux Frères Chappe; elle va partager la classe avec un collègue qui prendra la direction une année en intérim et dont c'est la dernière année... Elle s'interroge sur son choix de travailler tous les après-midi. Elle sent qu'elle n'a pas beaucoup d'affinités pédagogiques avec son collègue et préfère lui laisser l'apprentissage de la lecture et des maths et s'occuper de son côté de A à Z de la découverte du monde, EPS, activités artistiques. L'IEN a accepté cette organisation. A suivre...
Et j'en ai oublié Cécile, parti avant son tour du quoi de neuf, et qui a courageusement rapporté le matériel récupéré chez Christian (matériel stocké chez Jean-Luc?)...
Film du GD42 pour le Congrès
Jean-Luc raconte la réunion de mardi soir chez Nicolas et décode, enfin, le message reçu sur la liste dans la semaine et qui était resté assez hermétique pour la plupart d'entre nous (manque de références, sans doute!).
Leur idée: nos discussions cette année, dans le groupe, sur l'utilisation possible dans nos classe des techniques et des outils Montessori, en parallèle avec nos pratiques Freinet et le climat de détérioration de nos conditions de travail en général et des mouvements de résistance qui fleurissent...
La référence cinématographique: L'armée des ombres.
Ça devient Le GD de l'ombre...
Créer un générique avec nos bobines en costume de résistant (chapeau mou et imper), puis enchaîner avec des scènes où chacun propose une arme pour résister aux attaques contre notre service public d'éducation...
ex: DD qui descend en montgolfière, la scie entre les dents, pour fabriquer des barres Montessori rouges et bleues / Cécilia ou Madeline qui pose sur la table le plateau des haricots rouges ou le plateau des pinces à cornichons...
La photo des plateaux, des outils qu'on utilise dans nos classes et des mises en scènes un peu rigolottes...
A suivre, tournage en juillet chez Nicolas...
Mourlevat, lectures croisées et mise en réseau
L'idée de Pat: utiliser un auteur local pour démarrer un travail sur nos pratiques en littérature (tous cycles) et constituer des réseaux entre nous (lectures expertes, pratiques de classe, mutualisation des outils et des idées).
A mettre en lien avec le travail de l'AFL et les outils proposés (comme le logiciel idéographix, présenté dans la classe de Sandrine).
Rappel: stage de l'AFL à Figeac début juillet (université d'été).
On commence par lire Mourlevat cet été (prêt de livres en cours, chacun a apporté ses titres) et on en reparle à la première réunion pour planifier tout ça: travail dans nos classes (une programmation commune en littérature et des échanges dans l'année).
Sandrine rapporte son expérience des échanges entre classes en littérature (Fête du livre de Roisey – cette année plus de 25 classes participantes - ou défis lectures plus modestes, à deux ou trois classes): la pratique de classe trouve un sens, devient un projet, s'enrichit des pratiques des autres classes. Christine a participé une année à la fête du livre de Roisey et a beaucoup apprécié le travail d'échanges et la rencontre scolaire en bout de projet. Elle trouve qu'il faudrait aussi davantage associer les enfants au choix des livres et à la création des ateliers. Sandrine a participé au stage de l'AFL l'an dernier et décrit une pratique qui permet d'associer les enfants de façon concrète: les classes volontaires ont reçu un courrier directement adressé aux enfants, par Yvanne Chenouf, leur demandant de prêter leur concours à une recherche sur les histoires de princes et princesses... Ils devaient chercher tous les livres sur ce thème dans leurs écoles et les lire pour répondre à des demandes précises: ça marche super bien! La motivation est très forte...
Mélanie dit qu'il serait bien de pouvoir aussi voir les spectacles associés à Mourlevat, de qualité, mais trop chers pour une seule école (se rassembler pour inviter le spectacle à destination de plusieurs écoles?)...
Annie précise que le spectacle La rivière à l'envers sera rejoué en octobre.
Jean-Luc parle du Prix des Inkorruptibles; il a été démarché dans sa classe et trouve le procédé commercial un peu abusif (il faut quand même adhérer à l'association – 35€ - et payer 75€ de livres et le commercial ne lui en a même pas parlé au premier coup de téléphone).
D'autres prix littéraires, pour se mettre en projet en classe: les PEP 42 (la correction est faite, merci Béatrice!) super motivant et pas cher (20€ d'adhésion et 5-6 romans en trois exemplaires), le Prix Étamine de l'OCCE...
Le fonctionnement en partenariat entre plusieurs classes peut aussi permettre d'acheter des séries de livres (12 d'un même titre par exemple) et de les faire tourner entre les classes participantes (petites éditions souples de l'école des loisirs par exemple, pour les cycles 2). Sur plusieurs années, on arrive à avoir un nombre intéressant de séries. On en trouve aussi dans les médiathèques en prêt longue durée (6 à 8 semaines, à Saint-Chamond, à Saint-Étienne...).
Jean-Luc montre un exemplaire de l'édition des contes qui est arrivée dans les écoles cette semaine, avec une affiche pour annoncer une cérémonie de remise des livres aux élèves de CM1... Il trouve le texte difficile, pense que les enfants n'iront pas plus loin que la deuxième page pour la plupart et préfère accompagner les élèves dans leur lecture de ce recueil (donc il garde la série de livres pour l'école). C'est une initiative de prévention contre l'illétrisme (et on n'a eu aucune information dans les écoles avant l'arrivée de ce colis! On aurait pu aussi nous consulter, on a peut-être des idées sur le sujet?)...
Madeline, organisation de l'espace-classe
Des contraintes:
-taille de la classe
-circulation des parents dans le couloir pendant l'accueil (porte de sortie non sécurisée...)
-trop grand coin regroupement (1/3 de la classe) – mais 28 élèves!
Jean-Luc a suivi des élèves de master cette année et a retrouvé à chaque fois les mêmes questionnements (dans les classes maternelles). Il a pu observer des comportements assez violents de prise de possession des places dans ce fameux regroupement (il y a des victimes chaque matin!); Madeline constate la même chose dans sa classe; certaines places sont plus convoitées que d'autres...
Une solution: assigner une place à chacun? Pas évident, c'est bien de garder de la souplesse et de pouvoir changer de voisin...
Autre solution: assigner quelques places, aux enfants le plus bougeons (en face de l'adulte, par exemple) et changer dans l'année...
Installer le regroupement dans un angle?
Préciser la position de l'adulte, centrale, ou au contraire dans le groupe...
Utiliser l'autre salle pour le regroupement?
Mélanie a pu visiter des classes aux Pays-Bas; elle en rapporte plein d'idées intéressantes: un coin regroupement central dans la classe, sans bancs qui prennent beaucoup de place, mais où chaque enfant apporte sa chaise quand il le faut. L'espace regroupement se crée temporairement. Pas de double emploi des chaises et des bancs... Le même mobilier se déplace en fonction de son usage...
Jean-Luc prend du temps en début d'année pour organiser l'espace avec ses élèves et ils ont des temps pour s'entraîner à déplacer leurs chaises pour telle ou telle occasion (quoi de neuf, conseil...). Pour apprendre à déplacer une chaise sans risque, sans bruit...
On reparle du cercle, expérimenté par Mélanie et Christine, cette année pour un élève particulièrement difficile à gérer dans le groupe. Elles tracent un cercle autour de son espace de travail (bureau + chaise) et il s'engage à rester dedans... Dès qu'il y a transgression, il est exclu de la classe (Mélanie n'a eu besoin que de trois essais...). Claire l'a utilisé aussi mais dans un autre espace de sa classe, pour une petite fille et cela a permis de la contenir et de rassurer les autres. D'assurer aussi au groupe des temps de travail plus sereins.
Sandrine l'a utilisé en chorale d'école, avec un CM2 (avec lequel l'équipe travaille depuis 4 ans sans beaucoup d'évolution positive); il a été déstabilisé, a essayé d'effacer le cercle, mais est resté dedans, et a pu participer à la chorale. Les autres par contre, ont protesté et ont ressenti ça comme une violence faite à cet enfant.
Échanges autour de ce type d'outil: certains y voient la création d'une zone de non-droit à l'intérieur de l'école, d'autres une façon de libérer un espace personnel ponctuel, à un enfant qui en a besoin pour se sentir en sécurité et comprendre qu'il y a des espaces à respecter (ce que les autres enfants font implicitement et que lui n'arrive pas à faire naturellement).
Christine: c'est pour lui permettre d'exister dans le groupe qu'on trace cette ligne; ça lui permet de comprendre que les autres ont des limites (un espace personnel), qu'on n'a pas le droit d'envahir. Mélanie rajoute que ce cercle l'oblige aussi à renouer une communication correcte avec les autres, dont il a besoin pour fonctionner (prêt de matériel, par exemple...).
On en revient au thème de l'autorité, la loi, le rapport aux règles; un thème qui s'invite décidément à chacune de nos réunions... Ex: à Ours, l'utilisation de la monnaie pour payer ses transgressions, qui nous a posé bien des questions. Peut-on faire des bêtises à crédit? Ou encore, chez Manue, avec Michael, où nous avons pris conscience de l'importance de la formulation et des attitudes corporelles dans la gestion de notre classe au quotidien... Ce n'est pas magique, ça s'apprend et on aimerait bien savoir comment...
Regroupement de Madeline: proposition, une table au milieu (qui peut servir aux temps d'ateliers à d'autres moments de la journée, et servir aux élèves qui ont une présentation à faire – ce qui fait qu'on peut faire un cercle, sans laisser l'espace tableau vide, puisque tout le monde pourrait voir ce qui est présenté de n'importe où et qui permet à l'adulte d'être dans le cercle avec les enfants).
Proposition: les élèves sur deux rangs? Problème de coups de pieds etc... et les élèves ne se voient plus...
Ligne blanche Montessori: matérialisée au sol (tracée ou collée), en forme de cercle sur lequel on vient s'asseoir au moment des regroupements et qu'on utilise ponctuellement pour faire des exercices (marcher sur la ligne pour se concentrer...).
Mélanie: aux Pays-Bas, permanence partout où elle est allée, d'un coin « interdit aux adultes »; une cabane, un coin caché du regard de l'adulte...
Au stage de Troie, Madeline a vu deux coins qu'elle installera l'année prochaine dans sa classe: un coin musique et un coin bricolage. Le coin musique nécessite d'utiliser une autre pièce...
Jean-Luc rappelle son idée de faire venir le groupe du 06 pour expérimenter des pratiques sonores et musicales et travailler sur ce thème. A voir pour l'année 2011-2012.
Il parle aussi de son coin observation (loupes, petites choses à observer...).
On se déguise et Nicolas nous prend en photo, et puis on mange...
On parle aussi du congrès, à Lille du 23 au 26 août 2011; on a décidé de partir en voiture (moins cher, surtout si on est plus de 4 – et là, on est presque 7, finalement...).
Prochaine réunion, à Boën, le 24 septembre 2011, chez Annie.