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Fenêtre sur corps

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Février 2006

 

 

D’un groupe à l’autre, les approches sont différentes et très enrichissantes.

Dans un groupe, les enfants ( par équipe de 3 ou 4 et réunis par affinités) évoluent ensemble autour de ou avec la fenêtre.

Dans chaque équipe de l’autre groupe, un enfant garde la fenêtre pour jouer avec elle pendant que les autres dansent tout autour.

Nous confrontons ensuite les approches pendant un moment de danse, la classe entière. Les enfants sont tour à tour acteurs et spectateurs. Peu à peu, ils s’approprient la fenêtre, font de multiples trouvailles. Je note, je prends des photos. Plus tard, des scenarii se dessinent, joués par les enfants : jeux d’équilibre avec la fenêtre posée par terre ; jeux de déplacements d’animaux portant la fenêtre horizontalement ; entrer, sortir par la fenêtre tenue verticalement, etc.

Des musiques sont introduites, recherchées avec les enfants, pour servir les expressions dansées. J’ai trouvé une issue à un problème que me posait le projet d’école cette année là.

Un spectacle est prévu tous les trimestres, monté presque toujours dans l’urgence, sur un thème et des histoires choisies ou écrites par les enseignantes, où l’expression des enfants me semble (malgré les objectifs de départ) toujours très limitée.

 

La fin de l’année approchant, le thème du cirque est choisi pour le spectacle, avec enchaînement de numéros. Pour opérer un choix dans les propositions, nous nous appuyons sur les trouvailles des enfants où dominent les idées d’acrobates, de dompteurs, de chevaux, de clowns, etc. Nous recherchons des musiques évoquant le cirque et servant de support à ces images dansées. Je propose alors à mes collègues et aux enfants d’utiliser ce travail pour jouer les “ Monsieur Loyal ” et pour faire le lien entre les divers numéros annoncés par les autres classes du spectacle.

Ce qui est fait dans la bonne humeur, les enfants, ravis de présenter leurs créations à leurs parents, et moi, satisfaite d’avoir pu laisser libre cours à leur expression spontanée qu’ils ont pu, au fil des jours, affiner. 

Les élèves de Moyenne section, que j’ai retrouvés l’année suivante, ont tout de suite reparlé de cette expérience et la fenêtre nous a accompagnés encore durant une année scolaire, selon les envies, pour des jeux ponctuels, corporels, visuels. Sa “ mémoire ” se transmet désormais d’année en année, comme ressort de l’imaginaire lors des écoutes musicales. 

 

  sommaire n° 120 Le corps et ses langages 

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