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De la trace à l'envol

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Février 2006

 

La danse

Nous commençons en novembre le travail de danse avec Florence, l’intervenante. Elle viendra six séances au rythme d’une semaine sur deux. Pendant les semaines sans intervenante, nous abordons la danse à partir des idées des enfants. Le travail avec Florence est riche et nos apports se complètent. J’apprécie beaucoup l’écoute qu’elle a des propositions des enfants et j’apprends à son contact des techniques et manières de travailler la danse avec les enfants.

Les séances sont révélatrices des difficultés de chaque enfant à mettre en scène, à accepter le regard de l’autre et à se maîtriser. Au début peu d’enfants sont vraiment à l’aise. Certains refusent de danser : « la danse, c’est pour les filles » ; d’autres font les fous et ont beaucoup de mal à se concentrer, à ne pas rechercher le regard de l’autre pour le distraire ou se faire valoir ; pour évacuer ce malaise, d’autres sont coincés, timides et n’osent montrer ; d’autres reproduisent des stéréotypes de danse vus à la télé ou ailleurs (danse classique...). La spontanéité est difficile ; peu à peu le travail va s’installer et permettre la création, l’expression libre.

Au fur et à mesure des séances, les gestes s’affinent, deviennent plus sûrs, les corps vivent la danse. Et les mouvements s’enrichissent des apports de chacun. Les enfants travaillent les différents rythmes, des actions : glisser, tourner, ramper, adhérer au sol, la suspension et la chute, le travail à deux, en miroir, l’un guidant l’autre, et les ruptures…
Des images les aident à visualiser : « tu tires les ficelles. Tu es tiré, tu deviens papier, mouvement, pantin… »
Les musiques sont variées et les enfants dansent aussi sur le silence.

La semaine arts et danse ...

Du 18 au 21 avril 2005, Florence vient travailler avec nous. Les enfants dansent deux fois par jour, le reste du temps est consacré aux ateliers arts plastiques.qui se mêlent à la danse, les uns enrichissant l’autre et réciproquement.

En danse, Florence fait travailler les enfants sur des postures, des positions imitant les silhouettes fabriquées par eux. Elle déplace la silhouette, la retourne, varie les positions et les enfants imitent, reproduisent, enrichissent leur bagage de mouvements. Elle leur propose un travail autour du plein et du vide, échos du travail en arts plastiques.

Les productions, elles aussi, reflètent le travail sur le corps, les mouvements sont présents, les lignes « dansent ». Au cours du stage, les enfants écrivent la danse au feutre et au pinceau. Peu à peu le spectacle se construit.

Lors de séances précédant le stage, les enfants, ont travaillé sur des mots : suspension, chute, trace, envol, etc. que la chorégraphe reprend dans son écriture. Des images guident l’histoire dansée.

« Tu es silhouette posée sur le sol, tu laisses ta trace, tu rampes. Le marionnettiste te réveille, te suspend, te relâche, tu deviens oiseau, tu t’envoles et laisses pour finir ton empreinte dans le ciel ».

 Le mardi, avec les silhouettes qu’ils ont fabriquées, les enfants élaborent des duos qui prennent place au cœur du spectacle.

Le jeudi, Florence partage les enfants en trois groupes selon ce qu’elle a vu dans la danse de chacun : les « rampants » qui reprennent le début de notre histoire, les « duos » qui s’insèrent au milieu (marionnettiste) et enfin les « volants » qui interviennent dans la dernière partie de l’histoire.

 

    sommaire n° 120 Le corps et ses langages 

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