Raccourci vers le contenu principal de la page
Octobre 1993

 

Nous entendons décliner : « agressé, agresser, agresseur, agression, agressivité... » sur les ondes, dans les conversations. Nous lisons ces mots dans les colonnes des journaux.
 
Nous savons bien que ce phénomène n'est pas le fait de notre temps : la violence a toujours existé.
 
Elle est une réponse à un malaise, un mal‑être profond : elle est l'expression d'une souffrance, une révolte enfin... chaque fois que l'Homme se sent en danger ou bafoué dans ses droits.
 
Aujourd'hui, quel avenir peut‑on envisager lorsqu'on est plongé dans une société où le travail est devenu un privilège, où une partie de la population ne peut assumer ses besoins quotidiens... au coeur d'une société qui offre toujours plus de tentations de consommation, où les médias font miroiter des modèles beaux, riches et comblés ou des héros musclés et sans scrupules ?...
 
Il n'est pas utopique de penser que l'on peut, d'abord à l'école, aider les jeunes à mettre en mots leur révolte, à la porter, la confronter à celle des autres, la conforter peut‑être... lui offrir des perspectives et la traduire en actions.
 
Liberté d'expression, écoute et communication, respect de l'Homme en devenir, prise en compte des besoins, des différences et des difficultés de l'Autre, élaboration et mise en oeuvre de projets de vie collectifs dans un cadre de coopération, sont sans aucun doute les « pierres à poser pour aider à passer le torrent ».
 
 
 
 
Sophie KUEHM
CA de l'ICEM

 

 

Auteur :