Topette n° 4, journal du congrès d'Angers 2019

Journal du 54ème congrès de l'ICEM-Pédagogie Freinet d'Angers

N°4

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Topette n°4 - journal du congrès d'Angers 2019

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Action de soutien aux grévistes des urgences

Journal du congrès d'Angers 2019

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Ce jeudi soir 22 août, une bonne centaine de congressistes se sont rendus au CHU d Angers pour manifester leur soutien aux urgentistes en grève. Avec banderole " Hôpital, école, mêmes urgences !" , chanson inspirée des gilets jaunes, humeur festive et détermination. Nous avons rencontré une dizaine d'urgentistes auxquels nous avons remis notre caisse de grève et deux délégués syndicaux nous ont parlé des conditions de travail et de la mobilisation en cours.

Celle-ci ne faiblit pas avec plus de 200 centres d urgence en grève sur toute la France. A Angers, le personnel est à 86 % féminin et pâtit de conditions de travail - gestes techniques à la chaîne - insupportables. Beaucoup d aide soignantes et d infirmieres qui commencent le métier pensent déjà à se reconvertir. Le travail ne fait pas sens.  Aujourd'hui 20% sont contractuel.le.s. Les salaires insuffisants ne compensent pas la pénibilité.Les grévistes, organisés autour d un comité de grève, demandent la création de 20 postes, mais les négociations avec la directrice du CHU sont au point mort. Depuis la loi Bachelot, l' hôpital est davantage adossé au modèle de l entreprise, peut embaucher ou débaucher.

Notre initiative de rencontre avec les grévistes a été un moment fort; émouvant. Nous avons aussi expliqué qui nous étions et l articulation de la pédagogie Freinet avec un engagement ici et maintenant.

Une partie de notre groupe a poursuivi l'action par une déambulation dans les rues d Angers. Celle-ci a permis, entre autres, de découvrir les variantes régionales de la chanson des gilets jaunes ! et de se chauffer pour les mobilisations de la rentrée...
Sophie ( GD 13)

 

Congrès d'Angers : Atelier Rythme et percussion signés

Journal du congrès d'Angers 2019

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Antoine nous a fait partager son travail avec l'association Orange Platine. Il nous a appris une trentaine de signes du langage du Rythme Signé. Le langage du Rythme Signé a été développé en 2006 par l'argentin Santiago Vasquez.

 

 

Nous avons improvisé collectivement avec : conga, timba, cajon, sourdo, caxixi, djembé, et cloche.

 

Les signes

contact[arobase]orangeplatine.fr

 

 

Congrès d'Angers : Atelier de développement de la pensée

Journal du congrès d'Angers 2019

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J’ai appris que :

- Le vocabulaire ce n’est pas le plus important.
- Qu’expliquer ce n’est pas raconter et que donc on se trompe parfois dans nos activités. Bien les penser pour évaluer .
- Quand on prend en notes et qu’on écoute et qu’on note à l’identique alors on comprend l’enfant ; on sait où il en est et ça permet de l’aider à progresser.
- Des pistes . Envie d’écrire pour faire une évaluation dans certains domaines de la compréhension.
- Importance de revenir aux théories sur la psychologie de l’enfant. Posture de l’enseignant dans l’écoute.
- Une autre façon de penser ; un moyen pour m’obliger à être plus dans l’écoute et de moins couper la parole de l’enfant.
- Je sais ce que je vais dire à mes secondaires sur l’importance du plus que parfait ! Je me rends compte qu’il y a un gros problème de mise en relation des causes et des conséquences. Quelles remédiations ?
- C’est tout à fait en lien avec ce que j’ai entendu à la conférence sur la méthode naturelle.
- Au départ le langage se construit dans l’action. Laisser aller jusqu’au bout pour faire des relations.
- Langage oral et langage écrit. La compréhension se construit aussi quand on écrit. Les situations de comparaison favorisent la réflexion.

Merci à tous ces participants pour leur écoute et leur implication dans cet échange riche et ouvert. Le groupe développement de la pensée GD 44                                                                                                          
blog de Françoise Diuzet : https://soizikel.wordpress.com
 

 

Congrès d'Angers : Atelier pratiques sonores et musicales

Journal du congrès d'Angers 2019

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 Flûte à eau, instrument artisanal que l'on peut fabriquer avec les enfants (instruction de fabrication disponible dans la "clé musique et son" aux Editions ICEM)

 

Consignes pour une improvisation à plusieurs

 

 

Première improvisation

 

Congrès d'Angers : Atelier « Jeu en pédadogie freinet »

Journal du congrès d'Angers 2019

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Compte-rendu de l’atelier « Jeu en pédadogie freinet ».
 

Quelques réactions de participants :

* Installe-toi à un îlot avec des camarades connus ou non.
* Découvre le plateau / les cartes / les dés etc. et les règles qui te son proposé-e-s.
* Tu as 20 mn pour jouer.
* Puis, avec ton équipe, tu as 20 mn pour créer un(e ébauche de) jeu.
* Présente ton jeu à la classe en 2 mn ; réponds aux questions posées et retiens les remarques qui peuvent t’aider à améliorer ton jeu.
* Écoute les autres groupes. Tout le monde n’est pas obligé de passer.
* Participe autant activement que tu le veux aux échanges avec les animateurs : ils te conseillent le site de la clé hébergé par l’ICEM et qui donne diverses ressources . Ils te parlent de leurs pratiques en classe / ludothèque. Et ils te racontent comment ils ont réussi à élaborer la boite de jeu « Jouons et créons des jeux », utilisable à l’infini. Elle coûte 139 €, parce qu’elle a suivi les règles le plus fair-play possibles.
*  en classe, amuse-toi avec ce que tu as appris aujourd’hui, et choisis toutes les règles que tu veux, pourvu qu’elles ne soient jamais dogmatiques !
« UT LUDUS SIT TIBI ! »

C’est un atelier qui permet de découvrir des jeux et des démarches de création en classe.
Nous avons eu plaisir à jouer et créer ensemble une variante sur un jeu découvert. Ça donne envie de prolonger en classe les découvertes.

J’ai bien aimé la démarche de jouer avant de créer un jeu de société.
La présentation de la boite de jeux donne envie de l’acheter.
On voit bien que jouer permet de travailler tous les domaines d’apprentissages à l’école.

La clé jeux de société et la boite jouons… créons des jeux : très intéressé par cet outil.
Très bien d’avoir un atelier jeux et création de jeux, ça manquait dans le mouvement Freinet.

Séance de jeux très stimulante et inspirante. Découverte de plusieurs mécanismes de jeux.
Ensuite, une session de création de jeux par groupe pour comprendre comment la coopération se met en place dans le groupe.
Génial ! Et merci.

Jolie découverte que cette boite de jeu. Les ressources théoriques ont l’air riches et bien pensées. Les liens avec les textes de Freinet sont appréciables.
La partie création de jeu a été foisonnantes, je repars avec quelques idées que j’ai hâte d’essayer avec mes élèves.
Merci.

Jouer en classe, c’est possible !
La démarche de création de jeux est super intéressante.

Super.
Découverte des jeux pour le jeu. Trop souvent absent des classes, surtout en cycle 3.

C’est en marchant qu’on apprend à marcher.
C’est en jouant qu’on apprend à jouer.
On peut tout faire à partir du jeu : créer, discuter, dessiner, construire, se marrer.

Cette séance a pour moi été basée sur la découverte de jeux et leur insertion possible en classe. L’idée de lancer une activité de création au sein de la classe est selon moi une très bonne idée et peut permettre d’installer ou de revenir sur un certain nombre de savoirs.
Merci pour cette découverte.

Atelier drôle, ludique et très enrichissant sur le plan pédagogique !
Je n’avais pas imaginé à quel point cela pouvait être simple (mais très riche à la fois) de créer des jeux et de permettre aux élèves de le faire.
Je vais me lancer à la rentrée.
Merci pour tout votre travail et votre passion.

Je n’ai jamais osé me lancer dans la création de jeux avec mes élèves.
Vivre cette expérience ce matin - 20 mn pour inventer un jeu -, a été très enrichissante et c’est décidé, à la rentrée on va inventer des jeux.
Merci à Jean-Charles, Philippe et Abel et bravo pour cette superbe clé des jeux.

Atelier très intéressant. Mes élèves jouent déjà en classe. Mais grâce à cet atelier, je vais me lancer dans la création de jeux.

Jouer, rire, apprendre, inventer, partager ; cet atelier est vivant.
On pourrait y passer la journée… à jouer !
Merci beaucoup beaucoup.

Jeu – travail
Je travaille
Travaille – je ?
Travail – jeu
… Merci pour cet atelier jeux !

Points positifs :
- organisation de la séance :
•    temps de jeu
•    création d’un jeu
•    échanges
•    pratique dans la classe
- circulation de la parole entre participants et organisateurs
- découverte de jeu et de pratiques pédagogiques par le jeu
Merci !
 

Congrès d'Angers : Bilan des participant.e.s de l'atelier « l'histoire de mon dessin »

Journal du congrès d'Angers 2019

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 Bilan des participant.e.s de l'atelier « l'histoire de mon dessin » jeudi 14h30-16h

    • Il est important de montrer aux parents ce qu'on fait, comment on travaille en classe, en voici un exemple : un matin, des parents sont restés en classe et ont assisté au « quoi de neuf? ». Une élève de PS a commencé à lire la liste des prénoms, et, au moment de lire le sien, a dit « moi ». J'ai expliqué aux parents que cette élève avait véritablement lu, et que ce n'était pas passé par une oralisation.
    • Je me demande la nature de ce que l'on écrit : est-ce de l'oral transcrit ? De l'écrit ? Avec reformulation ?
      Réponse du groupe après petit échange  : tout est possible, mais il est important que ce soit clarifié en fonction de ses objectifs.
    • Pour le moment, je propose des dictées à l'adulte ponctuellement aux enfants de GS qui le souhaitent, et je cherchais un moyen de commencer avec les PS/MS. Ton atelier me permet de découvrir une démarche, que je vais dans un premier temps appliquer telle quelle, c'est un moyen de me lancer.
    • Il est important d'instituer un moment quotidien, et de lui donner un nom. « L'histoire de mon dessin » me paraît un nom très adapté.
    • Je fais faire du dessin raconté, mais jusque là je ne systématisais pas avec les petits. Je vais essayer d'instituer ce moment, même si ce ne sera pas simple car d'autres temps doivent aussi être institués quotidiennement, comme peindre par exemple.
    • Je me demande comment transférer avec des GS ?
      Réponse du groupe : avec des cahiers d'écrivains et des feuilles lignées par exemple
    • J'ai retenu ton organisation, avec différentes propositions d'incitation à dessiner, ce qui permet à l'enfant de choisir : sur ardoise, sur petit cahier individuel, sur grande feuille collective, sur A4 individuelle.
    • Questions d'ordre pratique :
      Utiliser des ardoises noires + craies blanches ? (souci de bruit, de poussière)
      Utiliser des woody (crayons gras effaçables) ? (peuvent abîmer les ardoises, à effacer avec un torchon humide)

Congrès d'Angers : Comment situer Freinet par rapport à Montessori ? (Philippe Meirieu)

Journal du congrès d'Angers 2019

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Brève réponse à la (difficile) question de quelques congressistes : Comment situer Freinet par rapport à Montessori ?

Le succès de Montessori aujourd’hui et le véritable merchandising qui s’est développé autour de son nom, de sa pédagogie et de ses outils, s’inscrit parfaitement dans le contexte social et politique où nous sommes : d’abord, la « pédagogie Montessori » surfe sur le courant du « développement personnel » et semble répondre au besoin des parents qui veulent que leur enfant soit, tout à la fois, « performant » et « heureux » (alors que, dans le « système traditionnel », les performants sont plutôt malheureux et les seuls à être heureux dans l’école sont évidemment les cancres !). Ensuite, elle se pare d’oripeaux scientifiques et semble apporter la réussite à coup sûr puisqu’elle aurait été validée par les neurosciences : comme si une pédagogie pouvait être « scientifique » ! Une pratique peut être éclairée par des  travaux scientifiques mais, en elle-même, elle ne peut pas être scientifique car elle renvoie toujours à des valeurs que la science ne peut évidemment pas saisir et encore moins prescrire… Et, de plus, une « éducation scientifique », qui réussirait à coup sûr, serait plutôt du dressage, à la manière de l’éducation dans Le Meilleur des Mondes d’Huxley !


Le projet de Montessori

On sait que Maria Montessori a conçu des outils très précis, sensés, en même temps, correspondre aux « lois du développement de l’enfant » et à la structuration des savoirs : les blocs logiques, comme l’ensemble de son matériel, constituent ainsi une « interface » entre l’intelligence de l’enfant et la structure des mathématiques. Ils fonctionnent parce qu’il y a, en principe, un isomorphisme rigoureux entre leur « forme », la « forme » de l’esprit de l’enfant à une période donnée et la « forme » de la connaissance à acquérir ; ces trois éléments se superposent comme trois « couches » et s’ajustent si précisément que l’enfant en est heureux en même temps qu’il devient savant : c’est cet « ajustement » que Montessori désigne par l’expression d’« esprit absorbant », un ajustement qu’il ne faut pas interrompre inutilement par des interventions de l’adulte ou des autres qui ne feraient que distraire l’enfant de l’essentiel. Il y a là la recherche d’une sorte d’harmonie qui, d’ailleurs, pour Maria Montessori, est le signe de la réussite de la relation pédagogique. D’où cette conception de la classe où les enfants travaillent spontanément et à leur rythme, où l’adulte prépare les conditions de la rencontre de chacun avec le matériel qui lui convient et garantit la sécurité et la sérénité de cette rencontre.

Les reproches de Freinet

Dans les années 1920, Célestin Freinet a salué en Maria Montessori une « pédagogue de l’enfance et de la liberté ». Contre « l’école traditionnelle », elle était, évidemment, son alliée. Petit à petit, ensuite, il a pris ses distances en soulignant le caractère « formaliste » de son « matériel intangible et breveté », générateur d’apprentissages mécaniques. Lors du Congrès de Nice de la Ligue Internationale de l’Éducation nouvelle, en 1932, Élise Freinet décrit même férocement l’arrivée de la dottoressa : « Le congrès fut tout entier dominé par le prestige de Mme Montessori. Un train spécial avait amené son matériel. Des enfants idéalement sages et beaux, mais comme d’un autre âge dans leurs fanfreluches rococo, évoluaient au milieu du matériel de luxe qui les sollicitait. Nous les regardions avec une sorte d’étonnement manier en silence, avec dextérité, les surfaces et les cubes, et tous ces objets de l’immobilité qui conduisent parfois à des virtuosités de racine carrée ou de racine cubique nous plaçaient dans une atmosphère de singes savants... » [1]   Célestin, lui, dira sa méfiance idéologique et politique à l’égard d’une pédagogue théosophe et encensée par les milieux catholiques, adoubée, un temps, par Mussolini lui-même…

Un vrai débat de société

Mais, derrière ces reproches, il y a un double débat, politique et pédagogique. Au plan politique, Freinet est attaché à ce qu’il nomme « l’école du peuple » : ce n’est pas là simplement, pour lui, une expression convenue héritée de son passage au Parti communiste ; c’est l’affirmation de sa volonté de faire de l’École un outil d’émancipation matérielle et intellectuelle des humains et, en particulier, des plus démunis. L’École n’est pas seulement, pour lui, un lieu où les enfants doivent apprendre, voire, comme y insistera Montessori à la fin de sa vie, « apprendre à vivre en paix », c’est un lieu où les enfants du peuple doivent apprendre ensemble à prendre en main leur destin.

Au plan pédagogique – et en lien avec son projet politique –, le caractère « artificiel » du matériel Montessori inquiète encore plus Freinet que son coût. Il y voit une forme de captation de l’esprit de l’enfant qu’il faut plutôt, à ses yeux, mettre en mouvement. Certes, il concède que les « enfants sages » de la dottoressa vont apprendre, mais il ne vont faire qu’apprendre quand lui, propose, au contraire, avec sa « méthode naturelle » et le « tâtonnement expérimental » d’apprendre, de comprendre et de s’émanciper. En pratiquant « le travail vrai », sur des « objets vrais » (issus de la nature ou socialisés, un barrage sur la rivière ou un journal scolaire), avec des contraintes inhérentes à ces objets eux-mêmes (il faut que le barrage produise de l’électricité et que le journal puisse être lu et apprécié), les enfants s’engagent dans une démarche de découverte qui, loin du « miracle » ponctuel de la juxtaposition « esprit/outil/savoir », les amène à se dépasser et à percevoir, non seulement, ce qu’un apprentissage leur apporte, mais aussi de quoi il les libère et ce qu’il leur permet d’espérer en termes de coopération avec les autres. C’est pourquoi les « techniques Freinet » en matière d’apprentissage sont inséparables des « techniques Freinet » en matière de coopération et de réflexion collective (en particulier grâce au « conseil »).

On voit que ce qui sépare Montessori et Freinet est loin d’être anecdotique. Et, même si cela n’est pas toujours formulé ainsi, ces différences sont encore très prégnantes aujourd’hui chez ceux et celles qui se revendiquent de l’un ou de l’autre. En France, les partisans de Maria Montessori sont, pour l’essentiel, dans des écoles privées tandis que les militants de la « pédagogie Freinet » restent dans l’école publique qu’ils veulent transformer. Les partisans de Maria Montessori insistent surtout sur le « respect de l’individualité de l’enfant », alors que les militants de la « pédagogie Freinet » articulent la progression de chacun à la construction du collectif par la coopération. Les militants de la pédagogie Freinet lient leur combat pédagogique et leur combat politique en une même dynamique : il ne veulent pas « couver des petits Emile au cul rose » (comme le disait Fernand Oury), dans des îlots pour privilégiés, ils veulent construire une « École commune » qui permette à tout petit humain, quelles que soient ses origines et ses apparences, d’accéder à la pensée libre dans un collectif solidaire. Voilà, au moins, un point qui devrait permettre d’y voir plus clair.

Philippe Meirieu
 

[1] Élise Freinet, Naissance d’une pédagogie populaire. Historique de l’École moderne (Pédagogie Freinet), Paris, Maspero, 1968, page 162.

Congrès d'Angers : Créa naturelle

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Dans les classes maternelle, des ateliers, oui, mais libres, permanents et coopératifs

Journal du congrès d'Angers 2019

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 Atelier : Dans les classes maternelle, des ateliers, oui, mais libres, permanents et coopératifs.
Présenté par Françoise DOR Groupe Liégeois,

15 ans d’enseignement spécialisé
+ de 25 ans de maternelle 4-6 et aussi 2-4
Comment organiser la classe ? Comment la faire vivre ? Les apprentissages ne sont pas prioritaires, ce qui prime c’est la vie.
Présentation de son livre « Pratique Freinet et coopération »

ORGANISATION DE LA CLASSE,
En arrivant le matin, entretien libre sur le tapis puis à 9h travail pour 1h en ateliers libres permanents et coopératifs. Dans ces ateliers :
-    bibliothèque et prêt de livre (géré en début avec l’enseignante puis en autonomie)
-    peinture
-    écriture
-    table mathématique avec matériel, jeux pour faire les créations
-    jeux symboliques (poupée, déguisement, magasin, voiture, château fort, ferme, maison de poupée…)
-    coin construction (grand espace)
-    une petite table construction avec du petit matériel
-    coin déchirage, découpage, collage
-    bac à eau
-    ordinateur (pour le journal)
Ces ateliers sont ouverts tous les jours matin et après midi sur 1h, en multi-âge.

Déroulement de la journée,
9h10h ateliers libres
rangement puis collage et récrée
11h un moment collectif : mise en commun de toutes les découvertes.
Lecture, projet en cours, correspondance lecture des lettres ou écriture.

Importance de la correspondance
: envois entre les classes « d’œuvres ». La correspondance est à la fois collective et individuelle, à un rythme régulier de 1 fois par mois. 3 visites par an entre Liège et Bruxelle, et invitation des correspondants pour le jour de la répétition générale du spectacle.

Beaucoup de théâtre
: chaque année une création est réfléchie et montée avec les enfants. Construction des différents personnages, décors….
1 départ par an en classe de mer avec les grands.

Pour le dessin libre (jamais de sujet) : une étagère met à disposition tout le matériel nécessaire (feuille de différents formats, crayons, feutre de qualité). Les enfants ont aussi un cahier de dessin, à droite ils dessinent et à gauche, un commentaire du dessin peut être noté par l’enseignante. L’enfant s’il le souhaite peut recopier ce texte en cursive, il essaye, comme il peut.
Mise en valeur des différents essais d’écriture des enfants. Beaucoup d’essais tout le temps. On est seulement dans l’essai jamais dans l’erreur. Entraînement quotidien.

Une obligation dans la classe, tous les jours, tout le monde va au dessin. Le reste est libre.

Psychomotricité : ateliers libres, on invente de nouvelles choses. A la fin de la séance, ceux qui veulent peuvent montrer.
Nombreuses, mille occasions de la classe pour que l’enfant parle, de façon naturelle.

Beaucoup de sorties avec les correspondants et aussi au théâtre, au ciné, des expos, à la piscine (chaque semaine). Pas d’atsem en Belgique, des parents accompagnent les sorties.
Toujours la même ambiance, en classe, à la piscine, en sortie. Pas d’obligation, respect du rythme de l’enfant, et pratiques libres.

Beaucoup de temps est passé à expliquer aux enfants ce que c’est le travail en atelier. Rappel aux enfants qui papillonnent, dérangent et font du bruit, ce que c’est le travail en atelier. Pour chaque atelier un nombre de place limitée.

Recherche de la motivation interne de l’enfant par rapport à la pratique quotidienne. Une fois que ça a démarré, l’enfant s’impose une contrainte lui même, un objet de recherche. D’où l’importance d’un milieu très riche dans la classe. Le matériel est pensé pour être créatif.
L’enseignante a aussi une grande exigence par rapport à l’enfant : un cadre, une structure pour faire beaucoup de chose. Beaucoup de liberté dans les ateliers, mais exigence du maître :
-    on ne joue pas, on travaille dans les ateliers,
-    Est ce bien fini ? Le maître relance.
-    Soin apporté au dessin, pas n’importe quoi, pour les gribouillages on utilise des feutres abimés et pas les feutres de qualité.
-    On essaie de travailler avec soin et avec une intention.

Pas d’évaluation dans la classe, pas nécessaire mais besoin d’être présent aux enfants, de vivre avec eux.

Limiter un peu le matériel, les techniques pour aider les enfants à aller plus loin. Grande importance aux relations aux parents.

Le livre de Françoise DOR est un recueil de 5 brochures qui décrivent les différents ateliers. Une 6e brochure sur les créations mathématiques à partir des dessins libres des enfants n’est pas dans le livre, on peut se la procurer auprès du mouvement Belges Éducation Populaire.

Delphine

 

Congrès d'Angers : De l’importance de la controverse (Catherine Hurtig-Delattre - Grand Témoin)

Journal du congrès d'Angers 2019

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La pensée de la pédagogie Freinet est complexe et non dogmatique, c’est ce qui fait sa richesse et sa puissance de vie. Les pratiques qui en découlent ne sont donc pas modélisables et mais diverses, c’est ce qui rend notre mouvement si riche mais aussi parfois si déroutant.

Il est  indispensable et salutaire d’expliciter  nos pratiques, de les analyser avec des outils formels, de collecter des données, de théoriser et conceptualiser. C’est indispensable et salutaire pour notre propre réflexion, pour « se rendre à nous-mêmes plus intelligibles notre pratique » (entendu dans un atelier). C’est aussi indispensable et salutaire pour être « visibles »  et tenter de prendre une place dans la formation initiale et continue, pour esquisser une légitimité dans le champ des sciences de l’éducation.  Bien sûr que c’est sérieux, la pédagogie Freinet ! Bien sûr que c’est solide, que c’est étayé, que ça repose sur une réflexion profonde, sur des dispositifs pédagogiques pensés finement.

Le travail du secteur « labo coopératif de recherche » va dans ce sens, ainsi que celui du secteur « formation-recherche » peu présent malheureusement dans ce congrès. Mais aussi le travail de tous les secteurs et chantiers, les échanges dans les GD et tout ce qui se construit dans la fourmillière de ce congrès.

Le combat est rude, il a des enjeux politiques et non des moindres. Ce n’est pas hasard si la pédagogie Freinet est peu présente dans la formation et dans les filières universitaires, ce n’est pas par hasard si elle est attaquée par la hiérarchie et par certains chercheurs qui prétendent détenir « la vérité scientifique ». Une pédagogie de l’émancipation et de la coopération, qui part du vécu des enfants et qui autoconstruit ses outils conceptuels est attaquée car elle combat les valeurs dominantes d’individualisme, d’efficacité,  de compétition.

C’est donc en défendant les valeurs qui nous habitent, en défendant nos modalités de travail coopératives, en défendant notre aptitude à construire du collectif dans le respect des singularités que nous devons construire notre légitimité.

Puisque nos adversaires prétendent détenir « la vérité » et lutter contre les discriminations sociales en proposant à tous des chemins « simples » nous devons leur opposer que nous suivons entre adultes des chemins complexes et toujours en tâtonnement, pour accompagner les enfants sur les chemins complexes du savoir.

Pensée ainsi dans la complexité, cette formalisation pourra soutenir notre diversité, sans courir après la construction d’un modèle unique qui est l’inverse de l’essence de la pédagogie Freinet.  

Oui les pratiques Freinet  sont diverses et croisent les références : il y a loin de la Pédagogie Institutionnelle à la pédagogie dite du « 3ème type ». J’ignore si les praticiens qui se réfèrent à ces deux modèles se retrouvent dans le concept de « méthode naturelle », peut-être fantasmé ici comme concept commun à tous. Peu importe. Car il y a aussi parfois loin entre ma classe et ta classe, entre ta façon de mettre en place l’« entretien du matin » et ma manière de le faire, sous une autre appellation peut être. Mais nous savons qu’une même conception de l’enfant et de l’humain nous rassemble. Alors nous pouvons échanger, nous offrir le luxe de la controverse. Nous n’avons pas à « prouver scientifiquement » que telle modalité est plus efficace que telle autre, mais à nous doter d’outils pour étayer nos choix, mieux les comprendre, mieux les confronter. Constater la diversité ce n’est pas la confusion. Controverser, ce n’est pas polémiquer, ce n’est pas attiser les conflits, c’est jubiler de notre diversité et construire nos certitudes sur les sables mouvants de nos incertitudes.

Catherine Hurtig-Delattre 21 août 2019

 

Congrès d'Angers : Des Ressources pour la Pratique Artistique

Journal du congrès d'Angers 2019

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-« imaginations » (4 CD), cycle 1
- « musique au quotidien au cycle 2 : de la grande section au CE1 », Annie Bachelard, Daniel Coulon, Jean-Paul Loisy, CPEM Bourgogne, 2 CD, 69 euros
Chants, jeux vocaux, écoute, activités rythmiques, codage-décodage, expression corporelle, activités instrumentales. Progression et fiches clés en main.
-Musicabrac 1-2-3
CD de compilation de musiques variées utilisables pour l’écoute et l’expression corporelle, CPEM de Bourgogne
- « chante, danse, écoute », environ 20 euros, CPEM de Bourgogne
Pour tous niveaux : chants avec bandes son, musiques pour l’écoute et l’expression corporelle.
Les CD des CPEM sont en vente à Canopé à Dijon.

 

Congrès d'Angers : Dessin expression théâtrale

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Démarrer par l'étude de la langue (sketchnote)

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Démarrer par l'étude du milieu (sketchnote)

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Congrès d'Angers : Démarrer par les activités artistiques (sketchnote)

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Congrès d'Angers : Echange avec les Grands Témoins (sketchnote)

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Congrès d'Angers : Empêchements à apprendre, témoignages des clowns

Journal du congrès d'Angers 2019

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Ce jeudi, Daniel Gostain et Marie France Duflot  ont fédéré une vingtaine de personnes autour de ce thème. J’y étais et j'ai passé un moment très enrichissant. Nos trois intervenants alias Chlémil, Pépito et Chabotte Tripouille (si vous ne les avez pas vus et entendus lors de ce congrès, c’est que vous n’y étiez pas!) nous ont parlé de la genèse de leur projet qui consistait à réfléchir sur ce qui empêchent les enfants d’apprendre et comment on peut aborder ce thème, trouver des solutions etc...Ils nous ont présenté leurs vidéos à retrouver sur le site www.empechementsaapprendre.com, également disponibles en DVD (voir auprès d’eux!)

Nous avons discuté sur comment exploiter leur travail (énorme boulot, félicitations!) dans nos classes que ce soit en maternelle, primaire ou secondaire.

Et oui même dans le secondaire, je pense que nos élèves apprécieront de voir ces vidéos qui montrent des situations qui ne se passent pas à l’école mais qui peuvent leur faire écho. Pour ma part, professeur d’anglais et passionnée de théâtre, je compte bien réinvestir ce travail dans mes classes en anglais, sous formes de saynètes suivies de débats ou même dans le cadre de la vie scolaire. Bref , merci à nos trois clowns, ils ont illuminé notre début de journée et je vous engage à aller voir ce qu’ils font car on a tous des enfants qui (s)empêchent d’apprendre dans nos classes.

Murielle Bouré

 

 

Congrès d'Angers : Jcoop, un magazine, une multiplicité d’utilisations…

Journal du congrès d'Angers 2019

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Jcoop, un magazine, une multiplicité d’utilisations…

Quand Jcoop arrive dans la classe… c’est la situation proposée à une vingtaine de congressistes ce mercredi matin.
Première découverte de la couverture du magazine et de la photo mystère au dos. Est-ce la peau d’un éléphant ? Des écailles ? Du lichen ? …. les propositions fusent mais quelle frustration s’il faut attendre la sortie du numéro suivant pour pouvoir vérifier la réponse sur les pages en ligne du magazine !!

Et puis chacun s’empare d’une rubrique, à 2, 3 ou plus. Et dans tous les coins de la salle, jusque dans le couloir, ça s’active.
Des ogresses posent problème à 2 chercheurs qui se sont attaqué au défi maths : « Là j’essaie un truc… En tâtonnant comme les enfants, ça marche, mais là j’aimerais le faire avec la formule mais je me plante dans les équations…
x+1 = y-1  et x-1 = 2x
Ah non !
Si, c’est 2x
Non, c’est si on fait x-1 alors y = 2x.
Mais faut trouver le lien entre les deux ! Je ne sais plus comment on fait les « si » en maths poussées… Par tâtonnement, ça marche. »

A côté c’est plus calme, on s’essaie à la technique graphique proposée, mais en variant les formes et les couleurs, la grosseur du trait, la taille de la figure. Avec application et concentration.

D’autres lisent histoires, exposés, poésies, certains essaient une création maths en s’inspirant de celle proposée. Et si on partage le cercle en 6, on garde les propriétés de symétrie ? Et avec un triangle comme figure de base plutôt qu’un cercle ?

Dans le couloir, une équipe un peu plus bruyante, appareil photo en main, discute. Les unes sont à plat ventre et essaient une prise de vue : un peu plus près, non un peu plus loin… et si on le mettait sur une chaise, le personnage ? Elles ont réussi les 4 premiers niveaux du défi techno, mais le cinquième oblige à essayer encore : plongée ou contre plongée ? Zoomer ou non ? S’approcher ou s’éloigner ? Enfin la photo qui convient ! Défi réussi !

Retour dans le groupe, chacun présente son travail et tous repartent convaincus … Des classes recevront Jcoop à la rentrée, c’est sûr !
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Et quand on reçoit Jcoop, on a très envie d’y voir ses travaux publiés ! C’est facile, il suffit d’envoyer ses textes, poésies, exposés, bandes dessinées, des idées de jeux, de techniques ou des photos de ses créations, et même des créations sonores ou vidéo, des créations math, des idées d’expériences …

On peut aussi tester des rubriques avant que le magazine ne soit publié ; et participer au choix des histoires et des poésies.
Les congressistes qui sont venus à l’atelier de ce jeudi matin ont pu se mettre dans la peau d’élèves qui ont à voter pour le choix d’une histoire, puis d’une poésie. A cette occasion ils ont testé le vote au jugement majoritaire.
Le test d’un jeu qui sera publié prochainement, le turtle wushu, a permis de se dégourdir les jambes. Faire tomber le bouchon posé sur la main des copains sans perdre le sien, pas facile ! Le test permet d’apporter quelques remarques pour améliorer la fiche avant publication.

Nathalie & Le chantier JCoop
 

 
 
 

Congrès d'Angers : L'Ecole Publique en vacances (Philippe Wain)

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : La Méthode Naturelle - un atout pour la préservation de la planète

Journal du congrès d'Angers 2019

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Aujourd’hui, lors de l’atelier « La Méthode Naturelle : un atout pour la préservation de la planète », Françoise Diuzet, membre de l’ICEM44 nous a rappelé que nous avons du pouvoir pour changer les choses et aller dans le sens de la préservation de la planète. Pour ne pas continuer dans la même logique de consommation, il est nécessaire de repenser notre place dans le monde en nous positionnant comme un élément de l’univers parmi beaucoup d’autres.

Des livres pour nous aider, présentés lors de l’atelier :

 

Des pistes d’actions simples dans nos écoles :
-en tant que citoyen-ne : se retrouver 15 minutes une fois par semaine devant l’école pour parler de la planète, à 12h ou à 16h30 par exemple, avec les collègues, les parents, les enfants...
-dans la classe : lecture libre hebdomadaire de 30 minutes, de livres portant sur les habitats, les modes de vie, l’alimentation, les transports, la nature. Durant ce temps, l’enseignant peut aussi lire des livres pour lui. Puis présentation de ce que chacun a compris, appris.
-dans la classe : utiliser le coloriage géant proposé par J. Dossier dans son livre Renaissance écologique.
-dans la classe, faire les commandes de matériel scolaire avec les élèves
-à l’extérieur de la classe, la photo sous l’arbre : sortir une fois par mois pour prendre une photo de la classe sous le même arbre.

Retrouvez le film de l’atelier du 22 août 2019 en ligne sur le site de l’ICEM.
Le blog de Françoise Diuzet : http://soizikel.wordpress.com
 

 

 

 

 

 

 

Congrès d'Angers : Le chantier "BTj" est un groupe de travailleurs de l'ICEM

Journal du congrès d'Angers 2019

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Nous produisons des écrits documentaires pour permettre aux enfants d'être autonomes dans la préparation de leurs conférences, exposés, recherches,... dans le cadre de la classe.
Mettre à leur disposition des écrits compréhensibles et des informations justes sur les sujets les plus divers, c'est leur permettre de construire leur propre compréhension du Monde.
Le savoir rend libre, c'est un gage d'émancipation.

Chaque classe, chaque enseignant peut participer à l'élaboration des FTj (fiches) ou BTj (revues) selon ses possibilités :
•    en relisant les manuscrits avant l'édition pour vérifier qu'ils sont compréhensibles par le plus grand nombre
•    en proposant des reportages, des enquêtes susceptibles d’apporter des connaissances documentaires
•    en proposant ses propres  images pour illustrer un sujet en gestation
•    en écrivant tout ou partie d'une BTj avec sa classe, avec l'aide du chantier BTj
•    en participant à l'un des deux stages annuels du comité de rédaction de Btj.

Pour commencer, vous pouvez aussi vous abonner à Btj. Vous recevrez alors 5 BTj, une dizaine de FTj et vous aurez accès à encycoop (le site internet qui regroupent l'ensemble des BTj et FTj publiées depuis 1965)

 

Congrès d'Angers : Mon congrès ICEM à Angers (sketchnote)

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Motion issue du congrès de l’ICEM-Pédagogie Freinet, suite à l’assemblée générale du mercredi 21 août

Journal du congrès d'Angers 2019

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Motion issue du congrès de l’ICEM-Pédagogie Freinet, suite à l’assemblée générale du mercredi 21 août

 

Les congressistes réunis à Sainte Gemmes sur Loire s’opposent à la loi Blanquer

défendent l’école du peuple, matrice de l’émancipation collective des enfants.

Les congressistes ressentent un besoin non seulement de parler de pédagogie,

mais aussi des réformes Blanquer et de l’environnement social dans lequel nous travaillons.

 

Le mouvement Freinet est dans son rôle car il y a une dimension d’engagement social.

Dans la pédagogie Freinet, nous défendons un service public qui échappe à l’autoritarisme et s’oppose à la privatisation.

Nous considérons qu’il y a des convergences avec les gilets jaunes et les personnels en lutte

dans tous les services publics contre les réformes qui le détruisent. 

L’ICEM soutient tous les enseignant-e-s qui refuseront de faire passer les évaluations,

d’en remonter les résultats et de participer à la mise en concurrence des écoles et des enseignant-e-s entre eux.

 

Nous nous appuyons sur nos valeurs pour une école émancipatrice 

pour refuser d’être des enseignant-e-s exécutants et nous défendons une place d’enseignant-e concepteur.

Nous refusons la prolétarisation des enseignant-e-s et défendons la liberté pédagogique

car ce sont les enseignant-e-s de terrain qui sont à même de savoir et de construire collectivement ce qui est bien pour leurs élèves.

Nous défendons l’école publique et tous les services publics.

 

Nous appelons à la résistance collective, aux sabotages pour refuser ces nouvelles directives :

Non aux réformes Blanquer et à l’accroissement des inégalités sociales

Non au fichage des enfants, non à la répression des élèves et des enseignants qui résistent

Oui à l’école publique gratuite qui est un conquis social des enfants, de la maternelle à l’Université

Oui à une éducation qui permette à chaque enfant de prendre sa part à l’avenir d’un monde plus juste et plus solidaire. 

 

 

Congrès d'Angers : Méthode naturelle, on cherche l'équilibre

Journal du congrès d'Angers 2019

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Méthode naturelle, on cherche l'équilibre732.84 Ko

Congrès d'Angers : Ne défendons pas les Droits de l'Enfant seulement le 20 novembre

Journal du congrès d'Angers 2019

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1989. Les dirigeants de la planète s’engagent à construire un monde digne des enfants : le 20 novembre la Convention relative aux droits de l’Enfant est adoptée à l’unanimité par l’ONU.
Pour la première fois de l’Histoire, un texte international reconnait explicitement les moins de 18 ans comme des êtres à part entière, porteurs de droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques – des droits fondamentaux, obligatoires et non négociables.

 

Hélas tout ceci c’est du blabla. Cette convention n’est respectée par personne, et ne contraint aucun Etat à une quelconque mansuétude à l’égard des enfants. Partout dans le monde les guerres tuent plus d’enfants que de soldats, le fonds monétaire international impose aux pays les plus pauvres l’abandon des services publics élémentaires en sachant que des bébés mourront à la naissance faute d’hôpital, que des enfants resteront analphabètes faute de structures scolaires et le G7 fait des déclarations, sans cesse contredites par les actes des pays les plus puissants.

 

Le réchauffement climatique issu de la voracité énergétique du commerce mondialisé et de l’agriculture industrialisée, de l’accroissement des mégapoles et de l’accumulation de richesses au détriment de la justice sociale accélère l’écart entre les discours lénifiants du 20 novembre, date anniversaire de la signature de la convention et la réalité de la vie des enfants soudanais, palestiniens, pakistanais, chinois, et même des enfants étrangers isolés ou des enfants des bidonvilles en France même, patrie des fameux « droits de l’homme » et de l’école obligatoire pour toutes et tous.

 

Longtemps nous avons cru qu’il y avait des « acquis » et que sur ces acquis nous pourrions construire des droits nouveaux, mais désormais, il est clair que le monde s’est mis à reculer. Un monde injuste, insalubre et despotique se construit peu à peu, alliant une surveillance dématérialisée à une violence sociale démesurée. La convention signée en 1989 ne contient rien qu’un texte qui doit trouver toute notre force à le défendre.

 

Le défendre idéologiquement d’abord contre toutes les tentatives réactionnaires de considérer les enfants comme de petits animaux à dresser scientifiquement, grâce à une étude approfondie du fonctionnement de leur cerveau.

Le défendre syndicalement ensuite, car tout ce que nous acceptons pour nos enfants, nous devrons l’accepter aussi pour nous même.

Le défendre politiquement, car les enfants sont ce qui nous est de plus précieux au monde et qu’imaginer qu’ils aient un droit à l’éducation, à la santé, à la démocratie, c’est imaginer un monde qui serait plus juste et plus enviable demain qu’aujourd’hui.

Rien que cette perspective devrait nous porter pour faire que dans nos écoles, dans nos classes, l’éducation à la démocratie soit au cœur de nos pratiques et que la Convention soit mise en œuvre autant qu’il est possible de le faire.

 

 

Congrès d'Angers : Odilon - Une idée pour la rentrée

Journal du congrès d'Angers 2019

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Une idée pour la rentrée :

Lettre collective de rentrée, lettres individuelles ou encore cartes postales (ici achetées sur le stand Odilon) à l'attention de chacun de nos élèves, pour bien démarrer l'année : c'est parfois le premier courrier de leur vie, et quelle joie pour eux de découvrir ça dans leur boite aux lettres !

Un dispositif testé (et approuvé!) depuis quelques années au GD42.

 

 

Congrès d'Angers : Perspectives suite au débat du mercredi 21 août 2019

Journal du congrès d'Angers 2019

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 Ce qui se joue ici et maintenant au congrès :
> Se réunir jeudi 22 août dans l’amphi à 13h30 pour s’organiser, produire et agir : mettre en place une commission « luttes » qu’on essaiera de pérenniser. Voté et adopté par les présent.e.s.
> Rédiger au nom de l’ICEM une motion contre les réformes Blanquer et contre la casse généralisée du service public. Voté et adopté par les présent.e.s.
> Agir pour la convergence des luttes : afficher notre soutien aux Gilets Jaunes (photo de soutien avec port de gilets jaunes avant la soirée festive jeudi soir), aux urgentistes en grève (lien avec le CHU d’Angers) et aux autres acteurs-trices en lutte. Voté et adopté par les présent.e.s.
> Organiser une manifestation (en méthode naturelle ?) au départ du congrès jusqu’au CHU d’Angers pour montrer notre soutien aux camarades en grève (constitution d’une caisse de grève). Voté et adopté par les présent.e.s.

Ce qui se joue après le congrès et sur le temps long :

> Rapporter dans nos GD ou GS la nécessité d’apporter notre soutien aux Gilets Jaunes et, plus globalement, d’aborder la question de la lutte des classes. Voté et adopté par les présent.e.s.
> Se créer des outils : aider les collègues qui débutent (ou pas) en pédagogie Freinet à se constituer des garde-fous pour se protéger et asseoir leur légitimité face à l’institution.
> Construire un argumentaire clair de l’ICEM pour s’armer juridiquement contre Blanquer et agir à destination de nos collègues (possibilité d’utiliser le site-ressource « Bloquons Blanquer » et les sites des syndicats).
> Envisager une date de convergence des actions entre académies (blocage des rectorats aux côtés des familles par exemple).
> Rencontrer des collectifs ayant une autre habitude du militantisme, s’en inspirer et agir avec eux (collectif Adama Traore par exemple).

Ce qui relève d’actions individuelles s’inscrivant dans une démarche collective :

> Pratiquer la fausse incompétence / le sabotage pour faire de la rétention d’informations (notes, résultats d’évaluations, etc.) => importance d’être nombreux-ses à prendre des postes de directeurs-trices d’école.
> En tant que parents, inscrire systématiquement ses propres enfants dans les collèges et lycées de secteur (pas de contournement de la carte scolaire), voire dans un établissement expérimental !

Deux rappels ont été faits :

> L’Université d’été des Enseignant.e.s et de l’Education 2019 se déroulera à la Cartoucherie de Vincennes du 26 au 28 août : c’est l’occasion de se rencontrer, de débattre et d’agir à plus grande échelle (lecture de la motion ICEM que nous aurons écrite).
> La Biennale de l’Education Nouvelle est le lieu de rencontre entre plusieurs mouvements pédagogiques et d’éducation populaire (CRAP, CEMEA, ICEM, GFEN, FESPI) : c’est une occasion possible d’agir ensemble pour s’opposer aux réformes Blanquer.
 

 

Congrès d'Angers : Quand pouvoir et savoir s’entremêlent, s’impactent, se répondent...

Journal du congrès d'Angers 2019

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Quand pouvoir et savoir s’entremêlent, s’impactent, se répondent...

    Quand l’exercice collectif du pouvoir ( sa gestion, la prise de décisions, le débat argumentatif, les idées saugrenues) permet la construction de savoirs communs et donc des apprentissages, ce mouvement peut être réciproque. Ainsi les apprentissages enrichissent la pensée, l’appétence à l’écriture, à la prise de parole, à la formulation d’idées et d’opinions, à son propre pouvoir de faire, d’oser, sa puissance d’agir, de réfléchir.Dans cet entrelacs  entre pouvoir et savoir , il semble nécessaire qu’aucun des deux ne soit instrumentalisé au service de l’autre.

    Toute invention est à envisager: AG, agora, conseils, coopératives, projets, ateliers interdisciplinaires, travaux autonomes et coopératifs... Et pourquoi pas tendre alors vers des formes autogestionnaires où l’initiative, les désirs, les décisions collectives font émerger le commun et la coopération aussi bien dans les champs politiques que pédagogiques.

 

lycee.experimental[arobase]wanadoo.fr
0240667852
https://lycee-experimental.org

 

Congrès d'Angers : Sans pétrole, la fête est plus folle !

Journal du congrès d'Angers 2019

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Sans pétrole, la fête est plus folle !

 

 

 Nous sommes partis à vélo des deux extrémités de la Loire :

-Saint-Étienne, proche du mont Gerbier-des-Joncs

-Brest (Bon, ok, ça, c’est pas trop l’opposé…), puis canal jusqu’à Nantes

 

Au programme, en commun : camping, douleurs musculaires, châteaux (voire, overdose de châteaux…), moyen de transport au rythme des paysages, rencontres avec les autochtones, quelques imprévus mécaniques, objectif final du congrès…

 

Challenge, quand le lieu du prochain congrès est fixé, organiser une vélorution géante pour s’y rendre (une caravane de vélos pour pédaler ensemble sur plusieurs jours jusqu’à destination!)

 

Romain (GD 42) et Hélène (GD 13)

Congrès d'Angers : Statistiques du Congrès

Journal du congrès d'Angers 2019

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Congrès d'Angers : Suppression de deux postes au lycée Expé de Saint-Nazaire

Journal du congrès d'Angers 2019

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Suite à la suppression de deux postes de l’équipe éducative du Lycée Expérimental de Saint Nazaire pour la rentrée de 2019, nous avons décidé de créer un point d’information sur le site Médiapart.

Nous vous en livrons ici un article dont la rubrique est « Désinfox ». Vous pourrez lire d’aures articles en tapant Médiapart Lycée Expérimental sur internet.

 

Désinfox #2 : Le lycée expérimental coûte-t-il plus cher qu’un autre ?

Lors de nos rencontres avec les représentant.e.s du rectorat, l’argument principal de la suppression de nos 2 postes était une répartition plus “équitable” des moyens dans l’académie, laissant entendre que le lycée expérimental était particulièrement bien doté par rapport aux autres établissements. Pourquoi cette information est une encore une Fake News ?

Sans vouloir rentrer dans une logique de concurrence avec les autres établissements secondaires, les logiques d’austérité budgétaires touchant malheureusement tout le monde, il nous est apparu intéressant de comparer les moyens humains mis à disposition du lycée expérimental à ceux d’autres lycées de taille équivalente dans l’académie.

Un bon candidat pour cela est le lycée de l’hyrôme à Chemille en Anjou, qui annonce des effectifs de 170 lycéens et lycéennes dans son projet d’établissement.

Quels sont les moyens humains dont disposent les élèves de ce lycée ?

Toujours d’après le projet d’établissement 2018-2021 du lycée de l’Hyrôme :

Au lycée de l’Hyrôme travaillent 52 personnes. Cet établissement est sous la responsabilité d’un proviseur qui est aussi proviseur de la cité scolaire Renaudeau-La Mode et est dirigé sur place par un proviseur adjoint.

1. 27 enseignants

2. L’encadrement des élèves est assuré par 1 Conseillère Principale d’Education (C.P.E), 2 assistante d’éducation à 0.7 temps; 1 AED AVS et 2 CUI AVS pour l’encadrement des élèves relevant du dispositif ULIS, d’autre part 1 infirmière à mi-temps, 1 médecin scolaire, 1 conseiller d’orientation psychologue (C.O.P), 1 assistant social interviennent selon les besoins des élèves.

3. L’équipe de direction est constituée d’un proviseur et un proviseur adjoint, d’ 1 gestionnaire et d’1 chef des travaux à mi-temps. 1 secrétaire assure le secrétariat de direction et l’accueil.

4. L’entretien de l’établissement est effectué par 6 personnels A.R.L et 2 agents bénéficiaires d’un contrat aidé.

Avec les 19 enseignant.e.s du lycée expérimental qui assurent, avec les élèves et sans demander d’heures supplémentaires, toutes les missions d’un lycée traditionnel (enseignement, vie scolaire, cuisine, ménage, entretien, secrétariat, direction…), il nous parait évident que le rectorat de Nantes use encore une fois d’arguments d’autorité qui ne sont pas fondés. En effet, quand bien même certains des personnels sus-cités ne travaillent pas à temps plein, il nous paraît peu probable que les 52 salarié.e.s, dont 27 enseignant.e.s, puissent se partager 19 équivalents temps pleins… encore moins 17 !

Charge à Monsieur le Recteur de nous prouver le contraire...

 

Congrès d'Angers : Le Coin des Enfants

Journal du congrès d'Angers 2019

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Texte de Nadia, du groupe des enfants

Je m’appelle Nadia, j’ai 9 ans et j’habite en Pologne. Ce matin j’ai commencé mes activités par les stylos 3D, j’ai aussi joué au babyfoot et lu des livres. Après le déjeuner je suis revenue au coin des enfants et après un temps libre nous sommes sortis jouer dehors aux pistolets à eau.

Nadia