L'Educateur n°10 - année 1953-1954

Février 1954

DITS DE MATHIEU - Nous sommes des apprentis

Février 1954

 Nous sommes des apprentis qui avons la prétention parfois d'être des maîtres et qui nous masquons volontiers à nous-mêmes nos imperfections et nos impuissances.

 

Eh ! quoi ! N'avons-nous pas longuement étudié dans les écoles, et ne sommes-nous pas nantis, comme les mécaniciens et les maçons, de notre Certificat d’Aptitude Professionnelle ? De longues années de pratique ne nous auraient-elles donc pas valu cette assurance dans le diagnostic et cette sécurité dans la décision qui sont l’apanage des vieux ouvriers experts en leur métier ?

 

Il faut croire que la machine humaine est autrement complexe et délicate que les mécanismes tes plus ingénieux des spécialistes puisque nos professeurs de psychologie et de pédagogie restent eux-mêmes des apprentis qui n’ont pas encore découvert les vrais secrets d’une science qui les dépasse. Quand ils se trouvent eux aussi en face des vrais problèmes de la vie, en face de leurs enfants difficiles à manier, en proie aux retardés et aux anormaux dans me classe hétérogène à conduire et à orienter, ils tâtonnent comme nous, avec un succès tout aussi relatif.

 

Nous admirons les cerveaux puissants qui jonglent avec les mathématiques et s’essayent à construire des robots éclairés d’un embryon d’intelligence. Nous attendons encore l’homme qui saura scruter l’homme et qui nous guidera avec maîtrise à travers les sentiers que notre pauvre science psychologique commence à peine à débrouiller.

 

Nous sommes tous des apprentis. Nous en sommes tous à la période des tâtonnements et nous n’avons pas encore découvert les brèches par où nous pourrions accéder triomphalement aux domaines jusqu'ici interdits. Rien n’a été dit, encore, de définitif si ce n’est l’humble reconnaissance de notre commune ignorance.

 

On redoute parfois que la terre soit désormais trop petite pour l’appétit des chercheurs que hante l’appel de l’aventure et de l’inconnu.

 

Mais il nous reste l’homme à connaître et à conquérir. Dans cette conquête, comme pour toutes les conquêtes, les praticiens, les hommes de métier sont appelés à apporter la première pierre, celle peut-être qui, par réaction en chaîne, déclenchera un immense : besoin d’exploration de l’homme, et de l’enfant qui sera l’homme de demain.

 

 

Nous sommes des apprentis qui avons la prétention parfois d'être des maîtres et qui nous masquons volontiers à nous-mêmes nos imperfections et nos impuissances.

Eh ! quoi ! N'avons-nous pas longuement étudié dans les écoles, et ne sommes-nous pas nantis, comme les mécaniciens et les maçons, de notre Certificat d’Aptitude Professionnelle ? De longues années de pratique ne nous auraient-elles donc pas valu cette assurance dans le diagnostic et cette sécurité dans la décision qui sont l’apanage des vieux ouvriers experts en leur métier ?

Il faut croire que la machine humaine est autrement complexe et délicate que les mécanismes tes plus ingénieux des spécialistes puisque nos professeurs de psychologie et de pédagogie restent eux-mêmes des apprentis qui n’ont pas encore découvert les vrais secrets d’une science qui les dépasse. Quand ils se trouvent eux aussi en face des vrais problèmes de la vie, en face de leurs enfants difficiles à manier, en proie aux retardés et aux anormaux dans me classe hétérogène à conduire et à orienter, ils tâtonnent comme nous, avec un succès tout aussi relatif.

Nous admirons les cerveaux puissants qui jonglent avec les mathématiques et s’essayent à construire des robots éclairés d’un embryon d’intelligence. Nous attendons encore l’homme qui saura scruter l’homme et qui nous guidera avec maîtrise à travers les sentiers que notre pauvre science psychologique commence à peine à débrouiller.

: Nous sommes tous des apprentis. Nous en sommes tous à la période des tâtonnements et nous n’avons pas encore découvert les brèches par où nous pourrions accéder triomphalement aux domaines jusqu'ici interdits. Rien n’a été dit, encore, de définitif si ce n’est l’humble reconnaissance de notre commune ignorance.

On redoute parfois que la terre soit désormais trop petite pour l’appétit des chercheurs que hante l’appel de l’aventure et de l’inconnu.

Mais il nous reste l’homme à connaître et à conquérir. Dans cette conquête, comme pour toutes les conquêtes, les praticiens, les hommes de métier sont appelés à apporter la première pierre, celle peut-être qui, par réaction en chaîne, déclenchera un immense : besoin d’exploration de l’homme, et de l’enfant qui sera l’homme de demain.

Le travail de l'ICEM

Février 1954

 

Dans deux mois, le grand congrès de l'école moderne

Février 1954

 

Chalon

Quelle est la part du maître? Quelle est la part de l'enfant? / L'Art à l'Ecole

Février 1954

 

Comment, à l' Ecole Normale, initier les jeunes instituteurs aux techniques de l'Ecole Moderne

Février 1954

 

La vie de l'Institut

Février 1954

 

Aux sources de l'histoire à l'école maternelle

Février 1954

 

Les poètes et eux

Février 1954

 

Vers une méthode naturelle de musique

Février 1954

 

Plans guides d'histoire - La Renaissance

Février 1954

 

La correspondance interscolaire dans une classe unique

Février 1954

 

La page du filicoupeur

Février 1954

 

Tuberculose et santé

Février 1954

 

L'exemple

Février 1954

 

Le profil vital

Février 1954