Le Nouvel Educateur n° 149

Mai 2003

Une école de qualité pour des enfants "es qualités" !

Mai 2003

Rassurez-vous l’école va bien !
Si des enfants n’y réussissent pas, c’est de leur responsabilité :
Soit, ils sont malades : décrochage, agressivité, hyper-activité, dyslexie, dysorthographie…
Soit, ils sont précoces.
Soit, ils ne travaillent pas assez.
Soit, ils sont issus de familles démunies et mal intégrées.

Pourquoi réfléchir au contexte social et économique ? aux pratiques pédagogiques ? aux infrastructures et rythmes scolaires ? Pourquoi ouvrir des établissements « pionniers » pour mettre en oeuvre des pratiques différentes ?
Les experts et les spécialistes sont là !
Les consultations,les prescriptions de médicaments,les livres et cahiers de soutien, les  leçons  particulières…  peuvent se  développer  tranquillement. Ce  « parapéri-scolaire » privatise sournoisement l’acte éducatif.
Quel magnifique gâteau à se partager ! Quel vaste marché ! Marché de l’exploitation de la souffrance scolaire,de l’angoisse des parents et de l’espoir qu’ils projettent.
De plus en plus jeune,l’enfant subit la pression de la compétition, viennent ensuite les notes puis le couperet de la sélection. Ses erreurs se transforment en échec et le stigmatisent « élève en difficulté » alors qu’elles ne sont que parties prenantes de sa démarche de construction des savoirs.
S’il ne s’adapte pas aux normes d’apprentissage de la lecture, il est certainement dyslexique, hyper-actif ou issu d’une famille peu aidante, l’école le dirige vers des spécialistes qui lui prescriront séances ou médicaments.
S’il est violent, agressif, certes il a des circonstances atténuantes, mais il perturbe.
Si les consultations, prises en charge sont inefficaces, l’école le stigmatise « jeune délinquant » et lui offre des classes particulières, des lieux de mise en quarantaine.
S’il peine à suivre les normes de rythmes, de niveaux, c’est qu’il ne travaille pas assez.
L’école le stigmatise comme enfant non motivé. Devoirs, exercices supplémentaires sont préconisés. Double journée, double peine pour lui.
L’école fait tout pour l’enfant !
Alors, si malgré tout il s’entête à ne pas réussir, c’est qu’il est un manuel, les savoirs savants ne sont pas pour lui, quelques savoirs techniques lui suffisent et l’école lui apprend le métier auquel il n’a jamais rêvé.
L’école pense à tout et elle n’oublie pas de s’adapter au monde économique.
Alors, les pratiques pédagogiques qui mettent en avant la construction de l’individu, la relation humaine dans l’expression, la création et la coopération, la transmission de savoirs ambitieux, leur appropriation personnalisée, tâtonnante et enrichie de mutualisations sont des pratiques coûteuses en temps et en espace qui ne font pas recette.
Et pour comble, l’individu ainsi formé ne serait plus assez individualiste, passif et soumis pour se satisfaire du monde qu’on lui prépare, un monde de déni de l’Humanisme, de l’être humain réflexif et conscient de sa place dans l’humanité.
Nos pratiques sont révolutionnaires, étendons-les, regroupons-les pour offrir à l’enfant la possibilité de se construire et d’appréhender le monde dans la rencontre et la relation avec les autres.
C’est difficile ? Raison de plus pour apprendre…

Autopsie d'un échec

Mai 2003

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Entretien avec Bernard Collot

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