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Je suis extrêmement frappé par les discours entendus sur les problèmes liés à notre société, à notre environnement, qui posent comme postulat implicite une permanence du milieu.

·        il faut taxer les transactions financières.

·        il faut maintenir le système de répartition pour assurer les retraites ou bien il faut le remplacer par de la capitalisation.

·        il faut fabriquer des automobiles, des avions moins consommateurs d'énergie, moins polluants.

·        il faut développer les pistes cyclables.

·        il faut utiliser des ordinateurs et tout autre produit électronique économe en électricité.

·        il faut éteindre les veilleuses de nos appareils électriques

·        il faut développer la filière bio

·        il faut taxer les riches

·        il faut développer les énergies alternatives : panneaux photovoltaïques, éoliennes, centrale hydroélectrique, géothermie.

·        il faut développer l'éco-tourisme,

·        il faut organiser des jeux olympiques respectueux de l’environnement.

·        il faut enseigner le développement durable : "Comprendre les enjeux du développement durable pour agir en citoyen responsable".

·        il faut construire des habitations H.Q.E. (haute qualité environnementale).

·        il faut permettre l'accès aux grandes écoles aux élèves issus de milieux très défavorisés.

·        il faut développer l'offre culturelle

·        il faut sauvegarder, mémoriser, conserver

... il y a 6 ans, j'avais acheté une tondeuse hélicoïdale manuelle pour remplacer ma tondeuse thermique très polluante. Je savais à l'avance que tondre deviendrait en termes d'effort physique plus dure qu'avant et me demanderait beaucoup plus de temps. J’avais déjà organisé depuis longtemps mon terrain en deux parties. Une partie en friche que je fauche 2 fois par an et le reste en « pelouse ». C'est en poussant ma tondeuse manuelle que j'ai réalisé que la réponse au problème de pollution de ma précédente tondeuse n'était pas la bonne réponse parce que la question posée n'était pas la bonne question. Je me suis simplement demandé : "Comment remplacer ma tondeuse polluante ?". Or, la bonne question eu été : "Ai-je besoin de tondre 1000 m² de pelouse ?", voire « ai-je besoin de tondre ? » Bien souvent il m'est répondu que l'achat d'une tondeuse à main en remplacement d'une tondeuse thermique n'est pas raisonnable en raison de la surface à tondre, trop importante. La substitution d'une machine par une autre moins polluante n'est pas la bonne réponse. C'est la surface tondre qui est déraisonnable. CQFD.

Autre exemple : Dans notre association, l’ICEM, se pose de façon récurrente la question du montant de la cotisation. Elle se pose avec d'autant plus d'acuité que nos subventions sont en baisse. Comment raisonne-t-on ?

       Notre budget est de X euros.

       Les cotisations correspondent à Y du montant du budget.

       Si nous voulons compenser le manque de subvention, il faudra dorénavant reporter le manque à gagner sur les cotisations.

       Autre piste : nos cotisations représentent tel montant et nous constatons une insuffisance du nombre d'adhérents au regard du nombre de sympathisants. Il faut donc compenser la baisse de subvention par l'augmentation des adhérents.

Erreur de jugement : On maintient la permanence d'une situation et on pense le problème dans une recherche de solution substitutive à ce qui existe aujourd'hui. Rien ne change.

Une bonne question serait plutôt : "Avec l'argent dont on dispose, que peut-on faire ?" ou encore : "De quoi avons-nous besoin ?"

La permanence de la société qui conditionne la permanence de notre mode de vie est un postulat.

Ce n'est pas ce qui compose la vie des gens qu'il faut changer, c'est la vie des gens.